Ecrit le 5 décembre 2012
Leader coréen sexy
Les Echos.fr du 28/11 : « Avec son visage rond à la beauté ravageuse, son charme de minet et sa constitution robuste, la coqueluche de Pyongyang est le rêve de toutes les femmes ». Le Quotidien du Peuple, organe officiel du Parti communiste chinois (PCC), a effacé de son site internet un article vantant le charme physique du leader nord-coréen Kim Jong-Un, après avoir pris pour argent comptant une information d’un journal satirique américain. Le site internet du Quotidien du Peuple, porte-voix du régime communiste, avait publié deux paragraphes reprenant l’article paru sur la page web de « The Onion » (l’oignon), selon lequel Kim Jong-Un avait été élu l’« homme vivant le plus sexy » de 2012. []
« Sous des dehors d’homme fort qui cachent son côté indéniablement mignon et chou, Kim a fait chavirer le cœur des membres de la rédaction avec son parfait sens de la mode, sa coiffure chic et, bien sûr, son sourire légendaire », affirmait The Onion dans son article, cité mot pour mot par le Quotidien du Peuple. Ce dernier citait en outre la prétendue rédactrice en chef de la rubrique loisirs et style, déclarant à propos de Kim : « Il a ce rare don d’être en quelque sorte totalement adorable et parfaitement macho à la fois ». Après avoir fait la joie des internautes qui ont relevé la bévue commise par le Quotidien du Peuple, la page n’était plus consultable sur internet !
Expulsions de Roms
Libération.fr du 29/11 : Selon Amnesty International, l’Etat français doit mettre fin aux expulsions forcées des campements de Roms. Amnesty déplore que cette pratique se poursuive à un « rythme alarmant » malgré l’arrivée d’une nouvelle majorité. « Si nous notons une amélioration au niveau de l’approche et du discours par rapport aux années précédentes où les Roms étaient souvent stigmatisés par les autorités, la pratique des expulsions forcées se poursuit au même rythme », explique le directeur du programme Europe de l’organisation.
Pour son enquête intitulée « Chassés de toutes parts : les expulsions forcées de Roms en Ile-de-France », Amnesty a effectué quatre missions de terrain entre février et septembre sur douze campements informels, principalement en Ile-de-France. « Le nouveau gouvernement a pris certaines mesures encourageantes concernant la situation des Roms », affirme toutefois Amnesty. A l’image de ce qui se passe pour les sans-papiers, des progrès existent dans l’application de certaines décisions, avec moins de brutalité et davantage de concertation que sous la majorité précédente.
[] d’après des chiffres recueillis par les associations, un pic d’expulsions a été constaté au troisième trimestre, où près de 5 000 personnes ont été expulsées de leur camps, sur les 15 000 Roms présents en France. « Nous dénonçons la façon dont les expulsions sont faites. La plupart du temps, aucune solution de relogement n’est proposée aux populations. Il n’y a souvent aucune consultation, ni information des gens avant l’intervention des forces de l’ordre ». L’ONG pointe notamment les conséquences désastreuses des expulsions forcées sur la santé des Roms et la scolarisation des enfants.
Amnesty regrette que la France, comme de nombreux pays, ne respecte pas un certain nombre de recommandations du droit international en amont et en aval d’une procédure d’expulsion. Il s’agit de la possibilité de consulter véritablement les intéressés, de leur fournir un délai suffisant et raisonnable ; [...] d’assurer la présence d’agents et de représentants de l’État lors de l’expulsion ; d’interdire toute expulsion par temps particulièrement mauvais ou de nuit ; de permettre l’accès aux voies de recours prévues par la loi. [] Autant de garanties dont Amnesty a le plus souvent constaté l’absence lors de ses quatre missions en Ile-de-France.
Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir une réflexion semble s’engager sur une éventuelle suppression de l’aide au retour, ce dispositif (garanti par l’octroi de 300 euros aux Roms qui acceptent de rentrer dans leur pays d’origine) qui favorise des allers-retours permanents entre la Roumanie, la Bulgarie et la France.
Politique de l’enfant unique
La Tribune du 28/11 : La Chine n’est pas prête à abandonner le communisme. En revanche, elle est prête à abandonner la politique de l’enfant unique. c’est en tout cas ce que plusieurs instituts de recherche chinois ont préconisé au gouvernement chinois.
En juillet dernier, trois chercheurs de l’Institut de recherche et de développement du Conseil d’État chinois avaient publié dans le journal China Economic Times un article mettant en garde le gouvernement contre les effets nocifs de cette politique. Selon eux, la Chine risque de voir sa population vieillir, ce qui n’est pas sans poser des problèmes économiques à long terme. Ils constatent ainsi que la population en âge de travailler est passée de 74,5% en 2010 à 74,4%. Cette baisse, certes légère, est analysée comme le signe avant-coureur d’une tendance de plus long terme. La baisse de cette population pourrait être de 17% d’ici à 2050 d’après les projections du bureau national des statistiques.
Appliquée depuis 1979, la politique de l’enfant unique a pour but de réguler une démographie galopante. Avec près de 1,34 milliard d’habitants, la Chine est aujourd’hui le pays le plus peuplé du monde. Le ratio démographique atteint 1,6 enfant par femme, inférieur à celui de 2,1 enfants qui assure le renouvellement des générations. En dépit de cette politique, la population chinoise a augmenté de près de 76 millions d’individus en 10 ans.
Les pistes qui pourraient être retenues par le gouvernement seraient d’autoriser dans certaines régions développées les couples à avoir un second enfant.
Rump hilarant
Le Point.fr du 27/11 : Les fillonistes n’ont visiblement pas pensé à traduire le nom de leur nouveau groupe parlementaire... ! En anglais, rump signifie croupe, ou croupion lorsqu’il s’agit d’un animal ; c’est également le postérieur d’un être humain.
Le RUMP, c’est donc le « fion » de Fillon ! A l’UMP, la croupe est pleine...
Cigarettiers menteurs
Le Figaro.fr du 30/11 : Aux États-Unis, « Un tribunal fédéral a décidé que les compagnies de tabac ont délibérément menti aux Américains à propos des effets de la cigarette sur la santé. » Cette phrase devrait être diffusée par des campagnes de publicité financées par les cigarettiers pendant deux ans, ainsi que vient de l’exiger le juge fédéral Gladys Kessler. Ils sont également condamnés à délivrer d’autres messages pour corriger ces mensonges, par des « vérités » définies par ces mêmes juges : « Plus de personnes meurent chaque année du tabac que des meurtres, du sida, des suicides, des drogues, des accidents de la route et de l’alcool, le tout réuni » ; « Les compagnies de tabac ont sciemment fabriqué des cigarettes avec suffisamment de nicotine pour créer une dépendance » ; ou encore « Quand vous fumez, la nicotine a un effet sur votre cerveau, c’est pour cela qu’il est très difficile d’arrêter » []
« En France, ça ne bouge pas. Partout dans le monde, l’industrie du tabac est reconnue comme délinquante, menteuse, manipulatrice et bafouant les lois. Malheureusement, cette même industrie reste »persona grata« au ministère de l’Économie, à Bercy », déplore le Pr Yves Martinet (pneumologue, président du Comité national contre le tabagisme), qui salue cette décision américaine. « La France a pourtant signé et ratifié la convention cadre de l’OMS contre le tabac qui précise que les politiques doivent se prémunir contre toute interaction avec ces industriels dans la définition des politiques publiques de santé. »