Ecrit le 13 février 2013
Fitch dégrade Standard & Poor’s
Latribune.fr du 08/02 : L’agence de notation Fitch a abaissé d’un cran de « A- » à « BBB+ » la note de McGraw-Hill, la maison-mère de sa concurrente S&P (Standard & Poor’s). Elle justifie cette dégradation par des risques financiers liés aux poursuites lancées par les autorités américaines.
Le département américain de la Justice a en effet porté plainte contre S&P. Les autorités veulent recouvrer 5 milliards de dollars de pertes encourues par des investisseurs, à cause de notations par l’agence de produits dérivés de crédits avant la crise financière. Le ministère accuse S&P d’avoir accordé des notes excessivement optimistes à ces produits financiers risqués, en toute connaissance de cause.
Toutefois, Fitch juge que McGraw-Hill bénéficie toujours d’une « souplesse financière importante pour absorber » des dommages et intérêts substantiels susceptibles de découler de ce procès.
Depuis cette annonce, le titre McGraw-Hill a plongé à Wall Street, cédant 12,9% au cours des trois dernières séances.
Chômeuse mal aiguillée
LeFigaro.fr du 06/02 : Une chômeuse allemande âgée de 19 ans s’est vue offrir le plus sérieusement du monde un emploi de serveuse dans une maison de passe d’Augsbourg, en Bavière.
« J’ai été très choquée, et ma maman aussi, en lisant le courrier de l’agence pour l’emploi me priant de contacter le Colosseum pour postuler pour un emploi de serveuse », a raconté la jeune fille. L’établissement recommandé est une maison de passe bien connue de la ville où la prostitution, comme sur l’ensemble du territoire allemand, est légale.
Le directeur de l’agence locale pour l’emploi a reconnu que ses services avaient commis une erreur. Selon lui, l’agence aurait dû la contacter par téléphone pour lui demander si cet emploi l’intéressait en connaissance de cause plutôt que de lui envoyer une lettre.
Statue escamotée
Reuters.fr du 07/02 : Un monument représentant une bouteille de vodka géante a été prestement escamoté dans l’Oural pour ne pas donner l’impression de faire la promotion de la boisson préféré des Russes. Les habitants de Glazov, ville de 100.000 habitants située à un millier de km à l’est de Moscou, avaient pris l’habitude de se repérer grâce à cette sculpture métallique de trois mètres de hauteur. Mais à la surprise générale, la bouteille en question a disparu un beau matin, laissant vide le socle qui l’accueillait depuis 13 ans. Elle a été déplacée dans la cour de l’usine Glazov, qui fabrique des liqueurs.
La disparition de cette bouteille, érigée pour marquer le centenaire de l’usine, est supposée refléter une nouvelle ère plus sobre sous la présidence de Poutine qui a interdit en juillet dernier la publicité de l’alcool et la vente dans les échoppes de rue après 23h00.
Ndlr : une idée de cadeau de Vladimir pour gégé ?
Droit du travail en prison
Libération.fr du 08/02 : Une détenue qui demandait à bénéficier des règles du droit du travail pour un emploi exercé en prison a obtenu gain de cause devant le conseil des prud’hommes de Paris. Marilyn Moreau, 36 ans, détenue ayant travaillé pour la plate-forme téléphonique MKT Societal, demandait notamment que soit reconnue comme licenciement la fin de sa collaboration avec l’entreprise. Elle obtient à ce titre différentes indemnités devant le Conseil des prud’hommes de Paris et la société est déclarée « employeur dans des conditions particulières », une première pour le travail en prison selon les avocats de la requérante.
Normalement, il n’existe pas de lien juridique entre l’entreprise et le détenu qui est uniquement dépendant de l’administration pénitentiaire. Il n’existe pas non plus de contrat de travail mais un « acte d’engagement » entre le détenu et la prison qui fixe le cadre de sa mission. Ce faisant, les règles du droit au travail ne s’appliquent pas (SMIC, congés payés, assurance chômage, indemnité en cas d’arrêt maladie ou accident du travail).
Or Marilyn Moreau a obtenu des prud’hommes le paiement d’un préavis de licenciement (521,10 euros), des congés payés afférents (52,10 euros) ainsi que des indemnités pour « inobservation de la procédure de licenciement » (521,03 euros). Elle obtient également plus de 3 000 euros de dommages et intérêts, 2 358 euros de rappel de salaire et les congés payés correspondant. Cette détenue avait été employée comme téléopératrice par MKT Societal entre l’été 2010 et avril 2011 alors qu’elle était en détention provisoire à la maison d’arrêt de Versailles. Elle avait ensuite été « déclassée » pour avoir passé des appels personnels pendant son temps de travail. Il n’existe pas de licenciement en prison, mais des « classements » ou « déclassements » au travail.
« J’appelle les pouvoirs publics à s’emparer très rapidement de cette question du travail en prison », a réagi l’un de ses avocats à l’issue du prononcé de la décision.
Prêcheur assassin
Le Monde.fr du 04/02 : les militantes saoudiennes sont mobilisées depuis quelques jours, scandalisées par la décision de la justice de leur pays de relâcher, contre le versement d’une amende, le responsable d’un infanticide. Fayhan Ghamdi avait été arrêté en novembre 2012 après la découverte de la mort particulièrement atroce de sa fille Lama, 5 ans, dont il avait la garde depuis son divorce d’avec la mère de l’enfant, une Égyptienne. Battue à mort, la fillette avait été également abusée sexuellement par son assassin.
Dans un pays qui punit de mort l’homicide et le viol, Fayhan Ghamdi aurait dû être promis à la peine capitale. La personnalité du tueur, un prêcheur habitué des chaînes de télévision religieuses, a-t-elle joué ? Toujours-est-il qu’après trois mois passés en prison, les juges ont accepté de l’affranchir en échange du « prix du sang » versé à la mère, soit 45 000 euros .
Cette affaire relance les appels des avocats et des militants des droits de l’homme saoudiens en faveur d’une véritable protection juridique des enfants. Au début du mois de janvier, le mariage d’un nonagénaire avec une fillette de 15 ans avait déjà été l’occasion de leur mobilisation .
Travail au noir
Challenges.fr du 06/02 : Selon une étude du très sérieux institut allemand de veille économique IAW, les activités économiques non déclarées (hors trafic de marchandises illégales) représentent en France moins de 10% du PIB contre 25% en Grèce et plus de 12% en Allemagne.
Parmi les pays de l’OCDE, les champions de la dissimulation sont les Grecs. Les activités économiques non déclarées représentent près de 25% de leur PIB. Les Italiens arrivent juste derrière (21,1%) suivis des Portugais (19%) et des Espagnols (18,6%). Mais les Suédois, les Finlandais, les Norvégiens, les Allemands et les Danois les suivent avec une part d’activités dissimulées qui représentent plus de 13% de leur PIB. La France passe sous la barre des 10% alors qu’il y a 10 ans, elle se situait près de 15%. Elle fait ainsi presque jeu égal avec le Royaume-Uni (9,7%), l’australie (9,4%) et les Pays-Bas (9,1%). Les pays les plus vertueux restent les États-Unis et la Suisse avec un taux inférieur proche de 7% de leur PIB.
La relative probité des Français est avant tout à mettre au compte de l’efficacité de notre dispositif fiscal. « Non seulement les contrôles y sont plus stricts qu’ailleurs, mais les contribuables sont incités fiscalement à ne pas recourir au travail au noir »
La TVA à taux réduit dans la restauration et le bâtiment mais également les réductions d’impôts accordés aux contribuables qui emploient un salarié à domicile, sont autant de mesures qui expliquent pourquoi la France se révèle être un meilleur élève que l’allemagne. Il est vrai qu’outre-Rhin, 5 millions de personnes sont supposées se contenter d’un minijob payé, depuis le 1er janvier 2013, 450 euros par mois.