Ecrit le 19 avril 2000
PAIO
Conférence de presse, vendredi 14 avril 2000, avec Roger Lecomte, président de la PAIO et Jean Louis Dornier, Directeur, en présence de Michel Hunault, vice-président du Conseil Régional, pour faire le point sur le fonctionnement de la PAIO, (permanence d’accueil, d’information et d’orientation des jeunes de moins de 25 ans), qui s’étend sur 46 communes.
M. Dornier constate une baisse de 11 %, (en décembre 99) du nombre des jeunes au chômage, par rapport à l’année précédente et, en même temps, une augmentation des jeunes qui s’adressent à la PAIO :
– 1997 : 1360 jeunes dont 802 femmes
– 1998 : 1513 jeunes dont 925 femmes
– 1999 : 1732 jeunes dont 1026 femmes
Ceci est révélateur d’un plus grand espoir des jeunes qui, au vu de la reprise économique, se sentent plus motivés pour trouver un emploi.
Le nombre de contacts est aussi en progression sensible :
– 1997 : 2,09 contacts par jeune
– 1998 : 2,90 contacts par jeune
– 1999 : 3,16 contacts par jeune.
« la précarité des emplois explique ce phénomène : les jeunes reviennent voir s’ils peuvent faire autre chose. Par ailleurs nous offrons davantage de services qu’il y a quelques années, formations, mises en relation, espace documentaire. Ces deux raisons expliquent pourquoi les jeunes s’adressent davantage à nous » dit Jean-Louis Dornier.
Les qualifications de ces jeunes :
– 20 % environ, sans diplôme
– 33 % ont un CAP ou un BEP
– 47 % ont le baccalauréat ou davantage
L’élévation du niveau de formation est une bonne chose. Encore faut-il que cette formation soit adaptée aux nécessités de l’emploi, ce qui n’est pas toujours le cas.
Trace
« Trace » (ou trajet d’accès à l’emploi) : c’est un dispositif mis en place dans le cadre de la loi de juillet 1998, relative à la lutte contre les exclusions. Il s’adresse aux jeunes sans qualification, et qui cumulent les handicaps sociaux, personnels et familiaux. 45 jeunes ont été concernés en 1999. L’objectif est de 70 jeunes en l’an 2000. Tous ces jeunes bénéficient d’un accompagnement, d’un suivi individualisé, avec l’objectif d’en amener au moins la moitié vers un emploi durable. Une action plus spécifique est menée sur la mobilité et 12 jeunes vont avoir la possibilité de passer leur permis de conduire.
Le financement de la PAIO.
La PAIO, c’est 9 à 10 salariés, équivalents temps plein. Le financement est assuré en grande partie par les collectivités locales qui apportent 500 000 F en 2000 (contre 250 000 F en 1995). Le Conseil Régional apporte 360 000 F (montant inchangé depuis quelques années). La participation de l’Etat est passée de 360 000 F à 380 000 F
Le Conseil Régional finance par ailleurs des actions « PAPIL » (programme d’actions préparatoires d’initiative locale) : 100 jeunes vont en bénéficier cette année : découverte des mondes professionnels, diversification des choix professionnels féminins, action intensive de recherche d’emploi. Par ailleurs le Conseil Régional peut apporter une aide pour le transport des jeunes qui sont à la recherche d’un emploi. « Cette possibilité n’est pas assez connue » regrette M. Hunault.
M. Lecomte estime que la PAIO a toute sa légitimité pour perdurer, pour apporter une aide à des jeunes encore fragiles. Il espère que la PAIO évoluera bientôt vers une « Mission Locale Jeunes » qui permettrait d’obtenir des aides de l’Etat plus conséquentes . Il se réjouit, avec M. Hunault, de la création, au niveau du gouvernement, d’un secrétariat d’Etat consacré à l’Economie Solidaire. « Nous pouvons ainsi espérer avoir des moyens nouveaux »