Ecrit le 12 juin 2013
7% des retraités continuent d’occuper un emploi
latribune.fr du 06/06 : c’est l’une des conséquences de l’allongement de la durée de cotisation retraite : être retraité à 60 ans est relativement moins fréquent en 2012 qu’en 2006. La part de retraités chez les personnes de 60 ans sorties du marché du travail après 50 ans a diminué de 27 points en 6 ans, pour atteindre 39 % en 2012, selon une récente note de l’Insee. Les retraites précoces sont également plus rares : entre 55 et 59 ans, leur part a diminué de 6 points, passant de 15 % à 9 % entre 2006 et 2012. Ce recul traduit, selon l’Institut, les récentes évolutions législatives en matière de retraite. d’une part, les personnes de ces générations sont concernées par le relèvement de l’âge légal de départ en retraite introduit par la réforme de 2010. d’autre part, le recours à la retraite anticipée pour carrière longue a été moins fréquent pour les personnes âgées de 56 à 60 ans en 2012 que pour celles du même âge en 2006 : les conditions d’entrée dans ce dispositif ont été durcies à partir de 2009. Les préretraités et dispensés de recherche d’emploi sont également moins nombreux en 2012, après à la mise en extinction de ces dispositifs au cours des dernières années : en 2006, 11 % des 55-59 ans étaient pré-retraités ou dispensés de recherche d’emploi, contre 2 % en 2012.
résultat, toujours entre 2006 et 2012, chez les personnes de 60 ans, la nette diminution de la part des retraités a été surtout compensée par la hausse de la part des personnes en emploi (progressant de 22 points à 43 %) mais aussi par celle des chômeurs (+ 3,5 points à 4 %). Par ailleurs, un tiers des retraités (34 %) âgés de 60 à 69 ans ne sont pas passés directement de l’emploi à la retraite. Sans surprise, c’est la perte d’emploi après 50 ans qui explique principalement ce phénomène (27% des cas) : les salariés passant alors par la case chômage avant de prendre leur retraite.
Enfin, en 2012, 7 % des retraités âgés de 60 à 69 ans occupent un emploi, une proportion qui a doublé par apport à 2006. l’assouplissement des conditions du cumul emploi-retraite intervenues à partir de 2009 a favorisé cette évolution. Phénomène inquiétant, la moitié de ces retraités déclarent travailler principalement parce que leur retraite « ne suffit pas pour vivre aujourd’hui », 7% car « cela leur permet de cotiser plus pour améliorer leur retraite de demain », 1 % pour ces deux raisons et 43 % pour des raisons non financières.
Gloires et misères de la censure chinoise
BFMTV du 05/06 : Un détournement de la célèbre photo de la place Tiananmen dans lequel les chars sont remplacés par des canards en plastique a eu un succès singulier sur les réseaux sociaux chinois. Au-delà de son amusante apparence, cette image symbolise cette année le très sérieux bras-de-fer entre les Chinois et la censure gouvernementale. L’enfilade de canards est un détournement de la célèbre photo de Jeff Widener, représentant un homme seul face à une colonne de chars. « L’homme de Tianamnen » , aux yeux du monde, est devenu le symbole de cet épisode tragique de l’histoire chinoise.
Des villages Potemkine en Irlande pour le G8
The Irish Times du 04/06 : Les autorités nord-irlandaises ont dépensé plusieurs centaines de milliers de livres pour offrir un lifting aux villages du comté de Fermanagh, à la frontière avec la république d’Irlande, où se tiendra le prochain sommet du G8 les 17 et 18 juin. Mais tout cela n’est que de la poudre aux yeux, dénoncent les habitants.
Près de la très luxueuse résidence de Lough Erne, qui accueillera les dirigeants des pays les plus riches du monde, plus d’une centaine de bâtiments ont été repeints ou passés au Kärcher. Pour la population, ce rafraîchissement n’a qu’un objectif : dissimuler aux yeux du G8 le désarroi dans lequel est plongée la région.
A Belcoo, un village situé à la frontière, les devantures de deux magasins ont été rénovées pour faire croire que leurs affaires sont florissantes. La façade de Flanagan’s, une ancienne boucherie qui vendait aussi des légumes, a été repeinte, et des affiches collées sur la vitrine donnent l’illusion que la boutique est encore en activité. s’ils passent dans la rue, les délégués du G8, n’y verront que du feu ; ils pourront penser que l’économie de marché fonctionne à merveille dans le comté. []
Tous ces travaux sont financés par un « fonds de rénovation ». Environ 300 000 livres [350 000 euros] ont déjà été débloquées par les ministères de l’Environnement et du développement social, et des fonds supplémentaires sont attendus. A la fin de l’année dernière, le conseil municipal a contacté les propriétaires des bâtiments délabrés, afin de leur demander la permission de les rénover. Les procédures ont été accélérées afin d’obtenir les autorisations au plus vite. Cette initiative est une « chance formidable », avait déclaré à l’époque le directeur du conseil local : « Nous voulons présenter le comté sous son meilleur jour afin d’en faire la promotion industrielle et touristique. »
Les premiers bénéficiaires de ce programme ont été les entreprises chargées des travaux. « Jamais les peintres n’ont été aussi occupés », constate un parent de l’ancien propriétaire de la boucherie. « Je ne m’en plains pas, mais qu’on ne nous fasse pas croire que les affaires se portent bien à Fermanagh. »
Le coffre du Vatican
Le Canard enchaîné du 05/06 : le nouveau patron de la banque du Vatican, vient de lever un coin du voile sur le poids financier de ce pieux établissement. L’Institut pour les œuvres de religion (c’est son nom officiel) dispose aujourd’hui d’un portefeuille de 18 900 clients, pour 7,1 milliards d’euros de dépôts. Ce bas de laine peut paraître modeste à côté des magots des grands établissements financiers internationaux. Mais il représente tout de même un encours de plus de 375 000 euros par déposant, montant qui pourrait rendre jalouses bien des banques d’affaires.
Et dire qu’il y a encore des mécréants pour ne pas croire au miracle de la multiplication des saintes espèces
médecins mal informés
Lefigaro.fr du 06/06 : De mai 2009 à juin 2010, une étude internationale a été menée auprès de généralistes pour voir si la manière dont est réglementée l’activité des visiteurs médicaux influence la qualité du message délivré au praticien. résultat : quand des visiteurs médicaux viennent informer les médecins sur les médicaments, ils omettent une fois sur trois de parler des effets indésirables, et plus de neuf fois sur dix ne parlent pas des plus graves. [] Les visiteurs médicaux sont plus zélés en France (16% contre 13%) pour aborder des indications non approuvées par l’Agence du médicament.
Les effets indésirables sont très souvent omis. « Les informations vraiment essentielles pour la sécurité des patients, à savoir les effets indésirables graves, sont abordées dans l’Hexagone aussi rarement que dans les autres pays (6%) », déplore le Dr Durrieu. Au final, les résultats de l’étude ne surprennent pas. « Mais c’est un argument supplémentaire pour montrer qu’il ne faut pas laisser les firmes pharmaceutiques communiquer seules sur le médicament, souligne le Dr Durrieu. Il faut développer, toujours et encore, une information indépendante et objective ».
L’étude révèle aussi des médecins manquant d’esprit critique. Malgré un manque criant d’informations, 54% des généralistes interrogés ont ainsi jugé « bonne ou excellente » l’information délivrée et 64% se sont dits prêts à prescrire le médicament. [] D’où l’intérêt du manuel de l’Organisation mondiale de la santé et d’Action internationale pour la santé, « Comprendre la promotion pharmaceutique et y répondre ». Traduit et mis en ligne sur le site de la Haute autorité de santé (HAS), il amène les professionnels de santé à prendre conscience de la manière dont les visiteurs médicaux les influencent...
Et n’hésite pas à mettre en doute l’intérêt même des visites médicales, dans la mesure où concilier promotion et information ne serait peut-être qu’un voeu pieu.