Ecrit le 4 décembre 2013
Bois-Energie : c’est renouvelable !
Le Pays de Châteaubriant est un territoire de bocage, comportant encore un certain nombre de haies. Le mot bocage est basé sur le bas latin boscus, issu du germanique bÅ sk- qui a donné bosc en ancien français, puis « bois » et « bosquet ». l’ancien mot boscage ou bocage a longtemps désigné un petit bois, plutôt qu’un réseau de haies. La signification actuelle date des années 1960, au moment où l’agriculture extensive a commencé à détruire le réseau de levées de terre, délimitant les parcelles et plantées de haies d’arbres et d’arbustes. Ces haies sont bien utiles pour arrêter le vent et limiter le ruissellement des eaux, au point que, depuis quelques années, la chambre d’agriculture subventionne leur re-plantation.
Avec la raréfaction du pétrole, on redécouvre d’autres sources d’énergie, le bois par exemple, et on songe à ce que faisaient nos ancêtres : l’élagage régulier qui fournissait du bois de chauffage. Le Pays de Châteaubriant compterait 6400 km de haies, un potentiel de bois à déchiqueter et à valoriser. Une journée « Bois-Bocage-Energie » a eu lieu le 21 novembre du côté de Sion-les-Mines avec des démonstrations d’abattage (Ã la tronçonneuse ou avec une machine), de déchiquetage, de transport vers la plateforme de stockage (celle de Nozay par exemple) et d’utilisation dans les chaudières-bois, qu’il s’agisse de chaudières collectives (ville de Châteaubriant, hôpital de Nozay) ou individuelles.
Une SCIC (Société Coopérative d’intérêt Collectif) « Bois-Energie-44 » s’est mise en place en juillet 2011, avec, notamment, la Com’Com’ de Nozay, la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique ou Enee 44 (outil départemental du développement des énergies renouvelables). Objectif : produire du bois issu du bocage, sous forme de copeaux verts qu’elle fait sécher plusieurs mois avant de les commercialiser. La SCIC souhaite rassembler de nombreux agriculteurs à qui elle propose :
- - un prix rémunérateur (la valeur du bois et le coût des prestations de coupe et broyage)
- - un appui technique notamment pour l’établissement d’un plan de gestion du bocage.
Les agriculteurs peuvent se charger eux-mêmes du travail d’abattage-
déchiquetage ou confier le travail à d’autres organismes comme les CIVAM ou les CUMA.
Pour faire ce travail, il existe des machines avec abattage à chaîne ou abattage type cisaille et des nacelles élévatrices adaptables sur des tracteurs spécifiques. Ce sont des grosses machines, de 18 000 € à 45 000 € HT avec des avantages techniques, mais aussi de lourds inconvénients et de nécessaires précautions de sécurité. Le choix n’est donc pas anodin !
La SCIC propose aux agriculteurs d’acheter leur bois à 57 € la tonne verte de plaquettes (arrivée à la plateforme de stockage). Le meilleur prix des Pays de Loire !