Ecrit le 17 janvier 2007
Eglise de Béré : ça craque !
L’église de Béré, à Châteaubriant, donne de fortes inquiétudes, au point que la chapelle Sud (celle qui donne vers le cimetière) a été fermée au public, et que la circulation des voitures est désormais interdite entre l’église et le cimetière (dont l’accès reste libre cependant).
En effet, depuis les années 1990, des fissures sont apparues, donnant à penser que la façade sud tend à basculer vers l’extérieur, sous la poussée de la voûte en bateau. La fissure qui se trouve au fond de l’église est apparemment peu grave : d’imposants contreforts extérieurs maintiennent le mur. Des études plus poussées sont cependant à faire.
En revanche c’est le pignon du transept sud qui est très inquiétant.
En effet, il existe une fissure entre le toit et le pignon, nettement visible de l’extérieur. Si le jour passe, la pluie passe aussi, dégradant profondément les murs. Au point que, deux à trois mètres plus bas, la fissure fait encore 20 cm de large. Le directeur des Services Techniques a pu y passer le bras.
Par ailleurs le pignon sud est affecté de fissures visibles elles aussi de l’extérieur, aussi bien à l’ouest qu’à l’est.
Il est donc l’objet de trois mouvements :
1.- il bascule vers la rue
2.- il s’écarte latéralement vers l’ouest et vers l’est.
Des explications ? L’âge de l’église, pour une petite part. Mais surtout les modifications de circulation et les perturbations climatiques.
L’église de Béré, autrefois, était entourée d’un cimetière. Lorsque celui-ci a été supprimé, la route a été créée en abaissant le sol, dégageant ainsi les fondations de l’église que l’on voit nettement hors-sol. La circulation des voitures, et surtout des camions, a produit des vibrations dommageables.
Les modifications climatiques, notamment les sécheresses, ont entraîné des mouvements du sous-sol.
Et voilà pourquoi cette église est malade ! Il serait dommage de perdre, au XXIe siècle une église construite 1000 ans plus tôt.
Depuis les années 1990 les municipalités, celle de Martine Buron et celle d’Alain Hunault, ont multiplié les démarches auprès du service des Monuments Historiques. Seul ce service pouvait débloquer les fonds de l’Etat, ouvrant ainsi la possibilité de travaux. Mais, depuis 2005-2006, l’Etat n’a plus d’argent. La responsabilité retombe donc sur la commune.
Dans l’immédiat, la municipalité prend des mesures de sécurité par rapport aux fidèles et aux passants. Un programme pluriannuel de travaux, sur une période de 10 ans, est en préparation.
La constatation des dégâts a nécessité la montée dans la toiture de l’église. Splendide !
Au dessus de la chapelle Sud, on voit très bien la voûte en berceau, et les entraits taillés dans des chênes naturellement incurvés, comme cela se faisait à l’époque.
Et voici, le poinçon qui contribue à l’aspect conique du clocher de l’église de Béré : c’est pas beau, ça ?
Eglise St Nicolas
Saint Nicolas : la flèche de cette église sera échafaudée de septembre 2007 à juin 2008, pour des traitements devant coûter 450 000 € (prix de l’échafaudage compris). Une deuxième tranche, d’un montant identique, permettra de sécuriser le reste de la façade principale avec un nouvel échafaudage qui devrait rester jusqu’en juin 2009. Deux autres phases de travaux devront être engagées entre 2009 et 2016 pour le chœur, les chapelles latérales et les bas côtés.
Ecrit le 13 juin 2007
Des tirants à l’église
Non non, il ne s’agit pas de « tyrans » !
Le chœur de l’église de Béré, à Châteaubriant, fut construit à partir de l’an 1060. Faut-il s’étonner si, 900 ans plus tard, le bâtiment montre des signes de fatigue ? Autrefois entouré d’un cimetière où ne cheminaient que des fidèles éplorés, l’édifice a été « déchaussé » pour aménager une route le long de la façade méridionale. Les vibrations du sol dues au passage des voitures et surtout des camions, ajoutées aux périodes de sécheresse, ont déstabilisé le pignon Sud qui tend à basculer vers la route.
Les travaux d’urgence ont été confiés à l’entreprise Hory-Chauvelin qui pose huit tirants d’acier destinés à ancrer le pignon sur les maçonneries du clocher. L’entreprise Perrault Frères, de son côté, procède au remplacement des éléments de bois abimés par le vieillissement. La verrière de la nef sera également consolidée.
Montant des travaux : 55 000 € subventionnés à 40 % par la DRAC (direction régionale des affaires culturelles). Fin prévue en juillet 2007
L’architecte des Bâtiments de France a été missionné pour proposer un programme de réhabilitation plus ambitieux qui pourrait s’étaler sur 10 ans.
Coût de l’étude : 18 857 € subventionnée à 50 % par la DRAC.
A noter qu’un appel d’offres a été passé pour la « restauration du clos et du couvert »
de l’église St Nicolas. La première tranche, à effectuer en 2007-2008 concernerait la chambre des cloches et la flèche, Travaux à commencer en septembre, pour une durée de 11 mois.