Ecrit le 13 avril 2016
déchéance tardive
Lexpress.fr du 06/04 : Dans une petite commune bavaroise, Adolf Hitler détenait le titre de « citoyen d’honneur » depuis 83 ans. Cette distinction avait été donnée en 1933 à Hitler, l’année de son accession légale au pouvoir. La commune du sud de l’Allemagne avait aussi eu une rue en son nom jusqu’en 1947.
Tegernsee, une destination très touristique du sud de l’Allemagne, a officiellement déchu ce mercredi Adolf Hitler de ce titre qu’il détenait depuis 83 ans. « On voulait en finir une bonne fois pour toutes », a déclaré le maire Johannes Hagn, expliquant la décision adoptée à l’unanimité des seize conseillers municipaux. Tegernsee, 4000 habitants, avait très tôt séduit les dirigeants nazis, qui en avaient fait l’un de leurs lieux de villégiature.
La ville avait débaptisé en 1947 sa « rue Adolf Hitler ». Mais personne n’avait pensé à retirer au fondateur du IIIè Reich sa qualité de « citoyen d’honneur » accordée en 1933, année de son accession au pouvoir. « Il aurait été fâcheux et malvenu qu’il reste la moindre possibilité, en raison de l’incertitude juridique, que Hitler demeure citoyen d’honneur », a déclaré l’édile conservateur, estimant l’affaire « réglée ».
Paradis fiscaux
L’Obs du 07/04 : Le bureau du sénat a inscrit la demande du sénateur Eric Bocquet (Communiste, Républicain et Citoyen) à l’ordre du jour de sa prochaine réunion du 28 avril. Rapporteur de la Commission d’enquête du sénat sur l’évasion fiscale, il demande que le patron de la Société Générale Frédéric Oudéa soit poursuivi pour faux-témoignage. Il lui reproche d’avoir menti. Le banquier avait déclaré sous serment que sa banque avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, ainsi que dans les États jugés non coopératifs, comme Panama.
Le bureau du sénat peut saisir la justice. Un faux témoignage devant une commission parlementaire est passible d’une peine allant jusqu’Ã 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende. [] La commission des Finances du sénat pourrait également prendre une autre initiative . Sa présidente Michèle André, à qui le secret fiscal n’est pas opposable, envisage d’entendre le dirigeant de la banque. Elle pourrait même se rendre sur place pour consulter des documents.
Le bonus c’est sacré
L’express.fr du 08/04 : Les membres du directoire de Volkswagen refusent de sacrifier entièrement leur rémunération variable, malgré le scandale de la tricherie aux normes anti-pollution, et les difficultés financières qui en découlent pour le constructeur.
Fin 2015 le nouveau patron de, Matthias Müller, arrivé précipitamment à la tête du géant automobile après l’éclatement en septembre du scandale des moteurs diesel truqués, avait prévenu que les employés du groupe allaient devoir se « serrer la ceinture, sur tous les plans, depuis la direction jusqu’aux employés ».
Un message qui n’a visiblement pas fait des émules partout puisque Hans-Dieter Pötsch, ancien directeur financier devenu en octobre président du conseil de surveillance, a empoché à l’occasion de ce changement de fonction un « dédommagement » de presque dix millions d’euros, pour compenser une rémunération moindre.
Roundup
LeMonde.fr du 07/04 : La ré autorisation du glyphosate en Europe devait être rapidement expédiée par un vote en comité d’experts représentant les États membres de l’Union Mais le commissaire européen à la santé et la sécurité alimentaire, a demandé à Monsanto, lundi 4 avril, que soient rendues publiques les études toxicologiques sur lesquelles l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fondé son analyse des risques sanitaires présentés par cette substance, principe actif du désherbant Roundup.le pesticide le plus utilisé au monde,
Commanditées par une vingtaine de firmes agrochimiques, regroupées au sein du Glyphosate Task Force (GTF) et représentées par Monsanto, ces études sont pour l’heure tenues secrètes. Cette confidentialité alimente une vive polémique depuis que l’EFSA a rendu, en novembre 2015, un avis favorable à la ré autorisation du glyphosate. l’agence européenne a notamment jugé « improbable » son potentiel cancérogène alors qu’en mars 2015 le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) : l’agence de l’Organisation mondiale de la santé chargée d’inventorier et d’évaluer les agents cancérogènes : l’avait classé « cancérogène probable ». []
Le désaccord entre l’EFSA et le CIRC a fait dérailler le processus de ré homologation du glyphosate en Europe. Sur proposition de la Commission européenne, les États membres devaient voter en comité d’experts la ré autorisation de la substance pour les quinze prochaines années. Mais l’hésitation de plusieurs pays a conduit à retarder le processus. Strasbourg s’est également saisi de l’affaire. Le 22 mars, la commission environ-nement du Parlement européen a voté, par 38 voix pour, 6 contre et 18 abstentions, une résolution demandant à l’exécutif bruxellois de ne pas ré autoriser le glyphosate sans restrictions.[]
La pression des organisations non gouvernementales est considérable. « Le processus mis en place pour autoriser le glyphosate a attiré une attention publique et une inquiétude extraordinaires, en particulier au Parlement européen, sur la transparence de l’évaluation ».
La joie de l’amour
LeFigaro.fr du 08/04 : Le pape François entrouvre une porte de l’église qui était jusque-là fermée aux divorcés-remariés. S’ils ont, par exemple, subi un divorce, s’ils ont refait leur vie de façon stable et s’ils ont des enfants, s’ils désirent vraiment - au sens d’une quête spirituelle authentique - participer à la communion eucha-ristique « qui n’est pas un prix destiné aux parfaits mais un généreux remède et un aliment pour les faibles », cela pourra se faire « pour certains cas » au terme d’un chemin de « discernement ». Par le biais notamment « d’un examen de conscience » avec un prêtre selon une « logique d’intégration » et non plus « d’exclusion ». [...]
Le pape François prévient toutefois dans le document intitulé « La joie de l’amour » qui magnifie le mariage « définitif » entre un « homme et une femme » que cette ouverture pastorale en cas d’échec n’a rien d’automatique ni ne justifie le divorce. Car, écrit-il, « le divorce est un mal, et l’augmentation du nombre des divorces est très préoccupante ». En particulier pour les enfants qu’il ne faut « jamais, jamais, jamais prendre en otage ».
Grande absente, en revanche, de ce document -[]- la situation des personnes homosexuelles. Cette question était pourtant à l’ordre du jour de ce synode voulu par le pape François pour résoudre des sujets difficiles autour du mariage et de la famille. Mais elle a été repoussée lors de la seconde session d’octobre 2015. Elle n’apparaît donc quasiment pas dans ce texte, sinon pour rejeter fermement toute perspective de mariage homosexuel et de diffusion d’une prétendue ’’théorie du genre’’ qui voudrait une indifférenciation sexuelle masculin, féminin.
Du souci pour Johnny
Lexpress.fr du 08/04 : Après avoir sifflé trois litres de vin rouge « pour soulager sa tristesse », un habitant d’une commune de Bourgogne-Franche-Comté a enfourché son scooter.
Contrôlé avec 1,14 mg/l d’alcool, soit 2,28 g/l dans le sang, ce fan de Johnny a expliqué les raisons de sa consommation excessive, indiquant que son « rêve serait d’aller à un de ses concerts ». Son argumentation n’a pas adouci le juge qui l’a condamné à six mois de prison.
Très sérieusement, il a fait savoir qu’« il se faisait du souci pour l’état de santé de Johnny Hallyday ».