Ecrit le 31 août 2016
Histoire de bières
Ouest-France du 30/07 : Le Musée national d’histoire américaine pourrait avoir le travail de vos rêves : boire de la bière à l’œil et voyager à travers le pays tous frais payés en touchant un salaire de 64 650 dollars par an. L’offre d’emploi est très sérieuse. Le musée Smithsonian à Washington est bel et bien à la recherche d’un spécialiste de la bière basé dans la capitale américaine, pour un contrat de trois ans, afin de se documenter sur l’histoire de cette boisson aux États-Unis.
L’heureux candidat sélectionné aura pour mission de goûter les différentes bières dans les brasseries des quatre coins du pays. Il devra également écrire des articles et effectuer des recherches pour les expositions et les archives du département de l’histoire de la nourriture.
Postée sur le site du musée, l’offre a eu un tel succès qu’elle a fait planter la section « Emplois » du site.
Financé par la Brewers Association, le poste a pour objectif d’étayer la documentation concernant le brassage de la bière aux États-Unis. « Le mouvement de la bière artisanale fait partie de la culture américaine et nous voulons en savoir plus », a expliqué la curatrice du musée.
Islamistes en plein ébat
Ouest-France du 23/08 : Il avait émis une fatwa interdisant les échanges de mots d’amour sur Facebook. Elle avait expliqué aux étudiantes que rire avec des hommes entrait dans le « domaine de la fornication ». Moulay Omar Benhammad et Fatima Nejjar, deux dirigeants du Mouvement unicité et réforme (MUR), l’aile religieuse et idéologique du PJD, le parti islamiste au pouvoir au Maroc, ont été surpris par la police, samedi, « dans une posture sexuelle », à l’intérieur d’une voiture, sur une place de Mohammedia, à 58 km au sud de Rabat.
Ils ont été suspendus du parti « pour faute gravissime » après que l’affaire a été révélée par le site ahdath.info. Selon ce site, Benhammad a commencé par expliquer aux policiers que Nejjar était sa compagne et qu’ils étaient liés par un mariage coutumier. Il aurait ensuite tenté de soudoyer les policiers.
Fatima Nejjar devrait être jugée début septembre pour complicité d’adultère. Moulay Omar Benhammad n’est, lui, pas poursuivi pour ce motif car son épouse légitime n’a pas porté plainte. Il écope néanmoins d’une poursuite pour « tentative de corruption ».
Des religieuses à la plage
Ouest-France du 19/08 : En plein cœur de la polémique en France sur le port du burkini qui a gagné l’Italie, Izzedin Ezir, imam de Florence, a diffusé, sans commentaires, la photo de huit religieuses voilées jouant dans les vagues sur une plage.
La photo, partagée plus de 2 000 fois, a été inondée de commentaires avant que la page de profil de l’imam ne soit provisoirement bloquée par Facebook, interpellé par des internautes.
En mettant cette photo des religieuses voilées à la mer, l’imam de Florence qui a retrouvé peu après l’accès à son compte, dit avoir voulu « répondre à ceux qui disent que nos valeurs occidentales sont différentes dans la manière de s’habiller et de se couvrir le corps ».
« J’ai voulu dire qu’une partie des valeurs occidentales vient du christianisme (...) et qu’on voit que les racines chrétiennes sont aussi faites de personnes qui se couvrent quasi totalement », a poursuivi Izzedin Elzir.
L’imam, qui est aussi le président de l’Union des Communautés Islamiques d’Italie (UCOII), dit avoir posté cette photo des religieuses à la plage pour créer un « débat positif » et avoir reçu des messages de remerciement de « très nombreux chrétiens ».
Après les polémiques en France sur le port du burkini, le ministre italien de l’Intérieur avait jugé inadéquate, voire dangereuse, toute mesure d’interdiction de cette tenue couvrant le corps et la tête portée par certaines musulmanes sur les plages.
Ndlr : Le vêtement féminin est encore et toujours en question. Ainsi si 27% des Français déresponsabilisent un violeur qui aurait violé une femme en mini jupe et/ou décolleté, on voit encore une fois à quel point le vêtement féminin a un statut tout à fait particulier ; les femmes sont plus que fortement incitées à être « féminines » (on moque celles qui ne le sont pas, ou pas « de la bonne façon » comme Merkel) ou trop dénudées (monokini) ou pas assez ...
La dure réalité des jeunes travailleurs dans le monde
LeMonde.fr du 26/08 : Après une amélioration continue depuis 2013, le chômage des jeunes repart à la hausse dans le monde. Le rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT), publié le 24 août, anticipe 500 000 chômeurs de plus en 2016 qu’en 2015, soit un total de 71 millions de sans-emploi parmi les 15-24 ans. Leur taux de chômage, qui s’établit à 13,1 % en 2016 (contre 12,9 % en 2015), devrait se maintenir en 2017.
Ce retournement de tendance s’explique principalement par « le ralentissement économique dans les pays émergents, en particulier les exportateurs de matières premières. La baisse de la croissance en Amérique latine (Brésil, Argentine) et en Russie commence à produire ses effets sur l’emploi. »
En Amérique latine et dans les Caraïbes, le taux de chômage passerait ainsi de 15,7 % en 2015 à 17,1 % en 2017. Dans les pays en développement, le taux est relativement stable, autour de 9,5 %. Dans ceux développés, l’OIT estime que les progrès sont ralentis par « une stagnation de la croissance ». Le nombre de jeunes sans emploi y a effectivement reculé à 9,8 millions en 2016, contre 10,2 millions en 2015, mais « la baisse du chômage des jeunes sera moindre en 2017 qu’en 2016 » (14,3 % attendus en 2017), explique M. Tobin.
Le second enseignement de cette étude, qui inquiète davantage l’OIT, est la très forte précarité des jeunes travailleurs : 156 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans vivent avec moins de 3,10 euros par jour, alors qu’ils ont un emploi. Dans les pays émergents (dont les principaux sont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine), trois jeunes travailleurs sur dix sont pauvres ou extrêmement pauvres et, dans les pays en développement, ce taux atteint 72,2 %, selon l’OIT.
Les pays développés n’atteignent, bien sûr, pas de tels niveaux, mais « le risque de pauvreté au travail y est plus élevé pour les jeunes que chez les plus de 25 ans ». Dans l’Union européenne à 28, Eurostat indique ainsi qu’en 2014 12,9 % des jeunes travailleurs étaient exposés au risque de pauvreté (à savoir un revenu inférieur à 60 % du revenu médian) contre 9,6 % des 25-54 ans. En France, l’écart est encore plus grand, avec des taux respectifs de 12,5 % et de 7,8 %.
« En plus de faibles salaires, les jeunes occupent, souvent, faute de mieux, des emplois informels, à temps partiel ou temporaires », explique l’OIT. En 2015, 37,3 % des emplois temporaires et 28,1 % des temps partiels des 15-24 ans étaient subis ".
« Le problème est particulièrement grave dans certains pays où le risque de pauvreté pour les jeunes travailleurs dépasse les 20 % », alerte l’OIT. C’est le cas de la Grèce, de l’Espagne, de la Roumanie et… de la Suède, qui, par la structure de son marché du travail, compte un taux de temps partiel très élevé.
Cette « montée alarmante du chômage des jeunes et les hauts niveaux, tout aussi perturbants, de jeunes gens qui travaillent mais continuent de vivre dans la pauvreté montrent combien il sera difficile d’atteindre l’objectif global d’éradication de la pauvreté d’ici à 2030, si nous ne redoublons pas d’efforts pour instaurer une croissance économique durable et le travail décent », a réagi Deborah Greenfield, directrice générale adjointe de l’OIT . Le taux d’activité des jeunes au niveau mondial suit en effet une tendance lourde et durable à la baisse. La scolarisation a certes progressé, mais le nombre de jeunes exclus de tout (ni formation, ni emploi, ni études) aussi. Si 53,6 % des jeunes étaient en activité en 2000, ils ne sont plus que 45,8 % en 2016.
Le vêtement féminin est lourd de symboles et extrêmement signifiant. Ainsi si 27% des Français déresponsabilisent un violeur qui aurait violé une femme en mini jupe et/ou décolleté, on voit encore une fois à quel point le vêtement féminin est considéré par beaucoup comme porteur d’un sens extrêmement lourd. On considère donc qu’un simple vêtement peut susciter le viol ; on donne donc au vêtement féminin un sens qu’a beaucoup moins le vêtement masculin. C’est au fond assez logique ; les actes des femmes (et le fait de mettre tel ou tel vêtement en est un) sont toujours étudiés au prisme de la respectabilité qu’elles sont censées incarner.