Ecrit le 30 novembre 2016
Braquage
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leParisien.fr du 22/11 ? : Alors qu’elles circulaient avec leur chauffeur au volant d’une Bentley de retour de l’a ?roport du Bourget o ? elles venaient d’atterrir, deux soeurs d’une soixantaine d’ann ?es originaires du Qatar ont ?t ? forc ?es par deux hommes eux-m ?mes en voiture ? se garer au niveau d’une station-service. Les deux braqueurs ont gaz ? le trio avant d’ouvrir le coffre de la luxueuse voiture.?
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Avant de prendre la fuite, ils se sont empar ?s de tous leurs effets personnels : des bijoux, des v ?tements, de la maroquinerie... Le montant du butin d ?passerait les 5 millions d’euros. Pour l’heure, seul le chauffeur a pour le moment d ?pos ? plainte alors que l’enqu ?te a ?t ? confi ?e ? la Brigade de r ?pression du banditisme de la police judiciaire parisienne.?
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Ce n’est pas la premi ?re fois que ce type de vol a lieu sur cet axe de circulation. En avril dernier, des voleurs ? la porti ?re ont d ?rob ? pour 5 millions d’euros de bijoux Chanel ? une collectionneuse d’art d’origine ta ?wanaise entre Roissy et Paris. Les trois malfaiteurs s’ ?taient notamment empar ?s d’une bague d’une valeur de 1,7 million d’euros.?
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En f ?vrier 2010, Christina Chernovetska, la fille du maire de Kiev de l’ ?poque, avait ?t ? victime d’un vol similaire. Un sac contenant des bijoux, des bagues et des boucles d’oreilles pour un montant de 4,5 millions d’euros avait ?t ? vol ?.
Kinder surprise
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Le Point.fr ? du25/11 ? : le tablo ?d britannique The Sun a r ?v ?l ? que le confiseur italien Ferrero recourait aux services d’enfants de six ans en Roumanie. Dans ?une enqu ?te intitul ?e « ?Les esclaves des œufs Kinder ? », le correspondant ? Bucarest du quotidien, r ?v ?le que le groupe italien fait travailler, par le biais de sous-traitants, des enfants de 6 ans qu’il ?r ?mun ?re ?26 centimes d’euro de l’heure. Les salari ?s mineurs seraient charg ?s d’assembler les pi ?ces en plastique qui constituent les surprises que les œufs Kinder renferment.
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Pour la d ?fense de Ferrero, ce travail est confi ? ? une entreprise tierce. Il se fait ? domicile et ce sont les parents recrut ?s par des fournisseurs de la firme italienne qui d ?l ?guent ? leur prog ?niture une part de leurs t ?ches. Le t ?moignage de la famille Juri, publi ? par le Sun pr ?sente des photos et vid ?os, illustrant les conditions de travail, mais aussi l’hygi ?ne (sommaire) qui accompagne l’assemblage des jouets dissimul ?s dans les chocolats.?Cette famille roumaine compos ?e, outre les parents, de trois enfants de 6 ? 11 ans, se voit confier la confection de gadgets pour le compte de Ferrero. Ils sont pay ?s une vingtaine de lei roumains, soit un peu plus de 4 euros, ?les 1 000 œufs.
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Une source interne au groupe Ferrero reconna ?t que le contr ?le de qualit ? concernant le travail ? domicile est difficile. Cette entreprise italienne, pr ?sente dans 160 pays, emploie plus de 40 000 salari ?s via 78 soci ?t ?s diff ?rentes. Outre ses 22 usines, elle recourt ? des sous-traitants qui confient parfois du travail ? domicile. La direction du groupe Ferrero n’en ?condamne pas moins fermement le travail des enfants et promet de faire toute la lumi ?re sur cette affaire.
Touche pas ? mon pape !
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leMonde.fr du 23/11 ? : Alain Jupp ? et Fran ?ois Fillon ont fait entrer le pape Fran ?ois (et son 1,2 milliard de fid ?les parmi lesquels, pensent-ils, il doit bien se trouver quelques ?lecteurs encore ind ?cis) dans le d ?bat de second tour de la primaire de la droite pour laquelle l’ ?lectorat catholique se serait mobilis ? en masse. C’est ? qui des deux se revendiquera le plus fid ?le ? l’enseignement et ? la morale du souverain pontife.
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« C’est moi ! », se rengorge le maire de Bordeaux qui d ?nonce la vision « extr ?mement traditionaliste » de son adversaire qu’il accuse d’ ?tre « ambigu » sur le droit ? l’avortement en se disant plus « proche de la parole du pape Fran ?ois » que de « La Manif pour tous ». Bref, le d ?put ? de Paris ne serait que la grenouille de b ?nitier d’une Eglise r ?actionnaire tendance Beno ?t XVI, serre-t ?tes et jupes pliss ?es bleu-marine. Qu’Alain Jupp ?, enfant de chœur, ait r ?v ? d’ ?tre vicaire de Rome, l’autorise sans doute ? cette analyse
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« Pas du tout, c’est moi ! », conteste Fran ?ois Fillon parce que « sur la plupart des sujets sur lesquels Alain Jupp ? semble vouloir me contester, le pape Fran ?ois dit la m ?me chose que moi ». Toute modestie mise ? part, le favori du second tour en veut pour preuve la facult ? accord ?e par Fran ?ois « d’absoudre le p ?ch ? d’avortement » sans pour autant l’accepter.
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Nul doute que l’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy pense aussi au fameux « Qui suis-je pour juger ? », lanc ? par le pape ? propos des gays et des lesbiennes, lui qui, jeune d ?put ? de la Sarthe, avait vot ? contre la d ?p ?nalisation de l’homosexualit ? en ?1982. Ce qu’il regrette du bout des l ?vres.
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Il y a environ dix ?ans, un autre candidat de la droite avait tent ? de rallier les catholiques ? sa cause en faisant l’ ?loge de la France ?ternelle et de « son manteau d’ ?glises », en exaltant la « la ?cit ? positive et en soutenant que » l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pr ?tre ou le pasteur ". Belles et fortes paroles apr ?s lesquelles l’ancien pr ?sident de la R ?publique Nicolas Sarkozy s’ ?tait pr ?sent ? aux portes du Vatican en compagnie du comique Jean-Marie Bigard et de l’id ?ologue d’extr ?me droite Patrick Buisson.
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Dans son livre Faire, Fran ?ois Fillon consacre un chapitre ? sa foi catholique qui lui vaut le soutien de Sens commun, l’une des ?manations de La Manif pour tous. Il explique qu’il va, chaque ann ?e, se ressourcer ? l’abbaye b ?n ?dictine Saint-Pierre de Solesmes. Alain Jupp ? explique qu’il aime aller ? la messe car « c’est le seul endroit o ? on lui fiche la paix ».
Le pape n’en pense pas moins
Joueuses de foot en gr ?ve
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Le Huffington Post du 21/11 ? : Elles ont calcul ? qu’elles faisaient gagner beaucoup plus d’argent ? la f ?d ?ration que les hommes, avec 5 millions de dollars en 2016, tandis que les gar ?ons lui ont fait perdre 1 million. Les joueuses de l’ ?quipe des Etats-Unis de football ont relanc ? le 20/11 le sc ?nario d’une gr ?ve si elles n’obtenaient pas les m ?mes conditions financi ?res que leurs homologues de l’ ?quipe masculine.
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La buteuse-vedette de « Team USA », Carli Lloyd et ses co ?quipi ?res ont rappel ? que leur indemnisation journali ?re ?tait moins importante que celle des joueurs de l’ ?quipe des Etats-Unis et notamment qu’elles voyageaient en classe ?conomie, alors que l’ ?quipe masculine se d ?place en classe business. [] ? « Nous sommes les meilleures au monde, nous devons ?tre trait ?es comme les messieurs », a soulign ? Morgan Brian, l’une des internationales, qui a lanc ?, courant 2016, une proc ?dure en justice contre sa f ?d ?ration pour in ?galit ?s salariales.
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L’accord qui r ?git les relations entre les internationales et US Soccer, la f ?d ?ration am ?ricaine, expire le 31 d ?cembre. Les Etats-Unis sont l’une des ?quipes de r ?f ?rence du football f ?minin avec trois titres de championnes du monde, dont le dernier, et quatre sacres olympiques.
Peinarde, la ZAD ?!
Le Canard encha ?n ? du 23/11 ? : les zadistes de Notre-Dame-des-Landes peu-vent dormir sur leurs deux oreilles. Jamais le pr ?fet de Loire-Atlantique ne les expulsera. Du moins pas avant le 31 mars. c’est la tr ?ve hivernale, comme viennent de le lui rappeler le Syndicat de la Magistrature, le Syndicat des Avocats de France et Droit au logement. Selon l’article L412-6 du Code des proc ?dures civiles d’ex ?cution, seul le juge peut autoriser une expulsion pendant cette tr ?ve, et uniquement pour des occupants entr ?s par « ?voie de fait ? ».
Du coup, lui affirment les trois signataires, « ?vous ne pouvez accorder le concours de la force publique pour leur expulsion avant le 31 mars 2017, sauf ? commettre une voie de fait ? ».