Ecrit le 3 mai 2017
Condition de la femme
Marianne.fr du 24/04 : l’arabie saoudite, où l’on pratique un islam rigoriste, régi par la charia, vient d’être élue membre de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW). A partir de 2018 et jusqu’en 2022, grâce au vote du Conseil économique et social de l’ONU, le royaume veillera ainsi à promouvoir aux côtés de 45 autres Etats les droits des femmes, et notamment le droit à l’égalité des sexes.
Une décision « absurde, » déplore d’ores et déjà le directeur général de l’ONG de défense des droits de l’Homme « UN Watch », basée à Genève. « Chaque femme saoudienne doit avoir un tuteur masculin qui prend toutes les décisions importantes en son nom contrôlant la vie d’une femme depuis sa naissance jusqu’Ã sa mort », rappelle le site internet de l’ONG. Et de conclure : « Elire l’arabie saoudite à la protection des droits des femmes c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers ».
Cette situation, régulièrement pointée dans la presse en raison des nombreuses discriminations faites aux femmes saoudiennes (restrictions dans l’accès à l’emploi, interdiction de conduire, de voyager sans autorisation, obligation de se voiler plus ou moins intégralement selon les régions etc.), n’a pourtant pas empêché cinq membres de l’Union Européenne d’élire le royaume - à bulletin secret - pour qu’il fasse partie de la CSW, précise « UN Watch ».
l’arabie saoudite, qui assure quant à elle protéger les femmes dans la mesure où la « charia garantit l’égalité des sexes », a dans ce contexte tenu sa première grande réunion sur le sujet au mois de mars en dehors du cadre de l’ONU. Sur l’un des clichés de l’événement, treize hommes occupaient la scène. Treize hommes et aucune femme. Celles-ci ayant été obligées de se tenir... à l’écart, dans une pièce séparée, non-mixité oblige.
En 2015, malgré les centaines d’exécutions - par décapitation entre autres - prononcées chaque année dans le royaume, le pays avait déjà été nommé à la tête de l’une des commissions consultatives de l’ONU sur les droits de l’Homme. Et ce alors même que de nombreux prisonniers continuent de croupir dans les geôles saoudiennes, à l’instar du blogueur Raif Badawi condamné en 2014 à dix ans de prison et mille coups de fouets pour apostasie
20 centimes volés
Le Figaro.fr du 28/04 : Un homme a été condamné à un mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Laon pour avoir volé une pièce de 20 centimes dans le véhicule d’un garagiste travaillant pour la gendarmerie. Fin janvier, ce véhicule était stationné devant la gendarmerie, non verrouillé, lorsque l’homme de 42 ans, qui sortait de Pôle emploi, a tenté de l’ouvrir avec succès. Il l’a fouillé sans rien trouver excepté une pièce de 20 centimes, qu’il a prise, a rapporté le parquet. Vu par le propriétaire du véhicule, l’homme a été interpellé par des gendarmes et entendu.
Un mois de prison ferme, « cela peut paraître disproportionné par rapport à la hauteur du préjudice, mais le prévenu avait une quinzaine de mentions à son casier judiciaire dont des vols », a souligné une magistrate du parquet. « C’est le fruit du hasard que seuls 20 centimes aient été dérobés : s’il y avait eu un billet de 100 euros, il l’aurait pris ».
« Pour la justice, qui vole un œuf vole un bœuf ! », a réagi l’avocat. « C’est un vol dans un véhicule qui se trouvait juste devant la gendarmerie, il aurait pu réfléchir à deux fois, mais le parquet aussi en le renvoyant plutôt devant un délégué du procureur pour un rappel à la loi ».
Marine Le Pen part à la pêche au Grau.
Assistants FN
AFPdu 27/04 : Le Parlement européen évalue à près de cinq millions d’euros son préjudice potentiel pour les salaires qui auraient été versés frauduleusement à des assistants d’eurodéputés FN entre 2012 et 2017, au centre d’une enquête sur des soupçons d’emplois fictifs. [].
Dix-sept députés européens du Front national sont visés, parfois pour plusieurs assistants. Figurent parmi eux la candidate du parti d’extrême droite à la présidentielle Marine Le Pen, son père Jean-Marie Le Pen, Louis Aliot ou Florian Philippot. Autant de cas que l’enquête judiciaire en France, dans laquelle le Parlement européen est partie civile, devra confirmer.
Le Parlement européen a déjà lancé des procédures de recouvrement pour un total de 1,1 million d’euros concernant six eurodéputés, dont Marine Le Pen (340.000 euros). Ces procédures sont contestées par les élus FN devant les tribunaux européens.
Dans l’enquête instruite à Paris, les juges cherchent à déterminer si le parti a mis en place un système pour rémunérer ses permanents ou des cadres avec des fonds publics du Parlement européen, en les faisant rémunérer comme assistants de ses eurodéputés.
Ils ont déjà mis en examen deux assistants, dont la cheffe de cabinet de Marine Le Pen au Front national, Catherine Griset, pour recel d’abus de confiance. Les juges ont également demandé au Parlement européen de lever l’immunité de Marine Le Pen.
J’ai pris une taule
20minutes.fr du 25/04 : Dimanche soir, au premier tour de l’élection présidentielle, le candidat atypique, Jean Lassalle a comptabilisé 1,2 % des voix. Celui qui est apparu plein d’entrain tout au long de la campagne n’a pas caché sa déception. Après avoir remercié ses électeurs, Jean Lassalle a fait le point sur sa défaite : " Quand on prend 1,2 %, on ne peut pas dire sans pratiquer une langue de bois décidément inoxydable, qu’on est heureux.
Non, je prends la mesure de la taule que j’ai prise mais je veux dire que je suis très reconnaissant aux compatriotes du Pays Basque et du Béarn de m’avoir accompagné comme ils l’ont fait, parce que c’est quand même formidable ce qu’ils ont fait, dans un tel contexte. Et j’ai vraiment été touché. " []
Pour ce qui est d’une suite politique, Jean Lassalle préfère ne pas se prononcer trop vite : « Quand on a pris une taule comme celle que je viens de prendre, quand on est respectueux du peuple, on doit prendre le temps de la réflexion. On m’accuse souvent de prendre des décisions à l’emporte-pièce. Vous qui me connaissez bien, vous savez que ce n’est pas le cas. Je réfléchis toujours quand je fais quelque chose. Ce dont j’ai surtout besoin, c’est d’avoir l’envie. »
Homophobie
Lexpress.fr du 28/04 : Jean-Marie Le Pen refait parler de lui. Le fondateur du Front national critique l’hommage national rendu au policier Xavier Jugelé, tué le 20 avril dans un attentat sur les Champs-Elysées. Il juge que la cérémonie, marquée par un discours du compagnon de la victime, célébrait plus « l »homosexuel« que le »policier". [] Lors de l’hommage, Etienne Cardiles a salué la mémoire de son compagnon dans un discours unanimement salué pour sa dignité. François Hollande a ensuite prononcé un discours dans la cour de la préfecture de police.
Marine Le Pen a exprimé son désaccord avec les propos de son père.
Xavier Jugelé était membre du FLAG !, association des policiers et gendarmes LGBT. Sa mort a déclenché des commentaires homophobes sur les réseaux sociaux. Le ministre de l’Intérieur a saisi la justice après avoir relevé plusieurs commentaires homophobes et injurieux visant le policier de 37 ans. Dans le viseur de Beauvau, les messages publiés par un compte portant le pseudonyme « Ernest Manurhin », une référence au revolver anciennement utilisé par les policiers et gendarmes.