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Ecrit le 24 mai 2017
Accueil des réfugiés
L’Humanite.fr du 19/05 : Sur les 160 000 réfugiés que les pays européens avaient promis d’accueillir avant septembre 2017, seuls un peu plus de 10% l’ont été jusqu’Ã maintenant. La situation est parue suffisamment grave et scandaleuse pour que, pour une fois, tous les groupes politiques du Parlement européen, toutes tendances confondues (sauf l’extrême-droite, dont la famille Le Pen et ses obligés du FN ), décident de s’insurger contre une situation honteuse pour l’Union européenne qui trahit ses promesses.
Après le départ massif de réfugiés quittant leur pays au cours de l’été 2015, l’Europe avait décidé d’accepter 160 000 demandeurs d’asile parmi ceux qui viennent d’échouer sur les côtes d’Italie ou de Grèce. Sur une population européenne globale de plus de 500 millions d’habitants, c’est une goutte d’eau.
Par comparaison, les 80 millions d’habitants de la Turquie donnent asile à plus de trois millions de réfugiés, et le petit Liban, avec ses 6 millions d’habitants, en accueille plus d’un million.
Chaque pays européen avait deux ans pour donner l’asile à un petit nombre de ces réfugiés, mais tous semblent l’avoir oublié. L’objectif d’accepter 160 000 demandeurs d’asile doit être réalisé en septembre. Or, pour l’instant, seulement 11% des demandes ont été satisfaites []
Dans la résolution adoptée à une large majorité (398 voix « pour », mais quand même 134 voix « contre »), les députés demandent qu’on s’occupe en priorité de relocaliser les enfants mineurs et sans famille et les autres personnes vulnérables. En deux ans, la France n’a relocalisé que 3 404 personnes. On est loin du mensonge de la « vague » de migrants déferlant sur le pays, dont le FN fait son seul fond de commerce.
Le président du Parlement européen a exhorté les pays européens « à cesser de traîner les pieds en matière de relocalisation des migrants », et appelé « à réformer en profondeur le règlement de Dublin » (basé sur le principe que c’est l’État membre sur lequel le réfugié a posé le pied en premier qui doit instruire la demande d’asile).
d’après les données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 50 000 demandeurs d’asile sont bloqués en Grèce, et l’Italie vient d’établir un nouveau « record », avec l’arrivée de 181 436 personnes en 2016.
La guerre du « cacao »
HuffPost.fr du 19/05 : Pendant sa conférence de presse commune avec le président colombien Juan Manuel Santos, Donald Trump a pris du temps pour dénoncer la « chasse aux sorcières » dont il s’estimait victime dans l’affaire des soupçons de collusion avec la Russie. Puis il s’est adressé à son homologue. Le président américain n’a pas tardé à s’emmêler les pinceaux alors qu’il promettait toute sa « coopération pour mettre un terme aux crimes liés au trafic de drogue qui rongent nos deux pays ».
« La production de cocaïne a atteint des records l’an dernier », a assuré Trump en s’alarmant que cette tendance était la même pour... « la culture du cacao ». De toute évidence, Trump n’était pas censé parler de la fève dont on se sert pour fabriquer le chocolat, mais de la coca dont les feuilles permettent de préparer la cocaïne (en anglais cacao s’écrit « cocoa »).
Bernard au tapis
HuffPost.fr du 18/05 : La cour de Cassation a confirmé jeudi 18 mai que Bernard Tapie devra bien rendre les 404 millions d’euros qu’il avait obtenus dans l’arbitrage rendu après la vente d’Adidas au Crédit Lyonnais. Rien ne dit que les sommes seront restituées à l’État (qui a géré le passif du Crédit Lyonnais après la faillite de la banque) dans l’immédiat : l’homme d’affaires est, à titre personnel, en liquidation judiciaire et ses sociétés ont été placées en procédure de sauvegarde.
Cette affaire trouve son origine en 1992 quand Bernard Tapie entre au gouvernement. Deux ans plus tôt, il avait acquis le groupe Adidas pour 1,6 milliard de francs, grâce à l’appui d’une filiale du Crédit Lyonnais. Pour se désengager, il donne donc mandat à cette filiale de vendre les 80% d’Adidas qu’il détient ; c’est fait en février 2013 pour 320 millions d’euros.
Les acheteurs sont huit, dont une autre filiale du Lyonnais mais aussi une structure appartenant à l’homme d’affaires Robert Louis-Dreyfus (RLD). Or, le même jour, ces huit acheteurs signent une promesse de vente à une autre société de RLD pour un montant nettement supérieur.
Bernard Tapie s’estime floué et engage une procédure judiciaire qui débouche sur un arbitrage (il doit toucher plus de 400 millions d’euros) jamais contesté par Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde. Dans cette affaire, la ministre de l’Économie de l’époque a été reconnue coupable de négligence mais dispensée de peine.
L’arbitrage a été cassé par la justice au regard de liens entre Bernard Tapie et l’un des trois experts chargés d’arbitrer le litige. Tapie est renvoyé en correctionnelle pour escroquerie en bande organisée.
Loto perdant
20minutes.fr du 19/05 : En 2011, Dave Dawes et son épouse Angela ont gagné 110 millions d’euros à l’Euro-millions. Les deux parents offrent alors 1,8 million d’€ à leur fils Michael, un ancien officier de la marine de retour d’Afghanistan. Le jeune homme décide de cesser son activité professionnelle et de profiter de ce pactole avec son compagnon James. Le tout est dépensé en deux ans. Le garçon, qui estime devoir « être subventionné à vie » par ses parents, vient de porter plainte contre eux.
Selon le juge chargé du dossier, le couple formé par Michael et James dépensait plus de 30.000 euros par mois. l’ancien marine se comportait comme un « enfant gâté » qui s’attendait à ce que son père lui renfloue le compte en banque. Le juge a donné raison aux deux parents, qui n’auront aucune obligation de renflouer les caisses de leur fils.
15e rang mondial
Lexpress.fr du 19/05 : La France arrive à la 15e place (sur 195) d’un classement des systèmes de santé établi par la revue médicale britannique The Lancet, qui souligne que l’écart entre les pays les plus et les moins performants s’est creusé depuis 1990. Cette étude se base sur un indicateur mesurant la qualité et l’accessibilité des systèmes de santé.
La performance de chaque pays, notée de 0 à 100, a été établie selon les taux de mortalité de 32 maladies pour lesquelles les décès peuvent en théorie être évités, à condition d’un accès rapide à des soins efficaces (tuberculose, cancer du sein, leucémie, maladies cardiovasculaires...).
Andorre est en tête avec un score de 95, la Centrafrique est dernière, avec un score de 29. Andorre est suivi de l’Islande (94) et de la Suisse (92). La France a un total de 88. Les quinze premiers pays sont en Europe de l’Ouest, à l’exception de l’Australie (6e avec 90) et le Japon (11e avec 89). Les Etats-Unis n’arrivent qu’au 35e rang (81) et le Royaume-Uni au 30e (85). A l’autre bout de l’échelle, on trouve la Somalie (34), l’Afghanistan (32) et, en dernier, la Centrafrique (29).
La moyenne des résultats a notablement augmenté depuis 1990, passant de 40,7 à 53,7. « 167 pays ont vu l’accessibilité et la qualité de leur système de santé augmenter de façon significative », relève l’étude. Cependant, les inégalités se sont creusées : l’écart entre le premier pays et le dernier était de 66 points en 2015 contre 62 seulement en 1990.
L’étude se penche également sur l’écart entre les performances réelles des pays et celles que leur niveau de développement devrait normalement entraîner.
Ainsi, les performances des États-Unis sont inférieures de 10 points à ce qu’on pourrait attendre, alors que l’Afrique du Sud est 25 point au dessus de ce que l’on pourrait en attendre étant donné son niveau de développement.
« Ces résultats sonnent comme un avertissement : l’augmentation du niveau de développement n’entraîne pas forcément une amélioration de la qualité et de l’accès au système de santé », explique le responsable de l’étude.