Ecrit le 20 juin 2007
Le monde de Gali
Des produits originaux, aux couleurs vives, au design parfois inattendu. Des objets de qualité, faits main, cœurs en nacre, savon au rassoul, horloges de gare, masques africains, piano à doigts, lettres de lave, pommes de singe, nappes, crayon-toucan, lampes, bougies multicolores .... « Beaucoup de petites choses, par beaucoup de petites gens, en beaucoup de petits lieux, peuvent bouleverser la face du monde ». C’est « le monde de Gali » et ses produits issus du commerce équitable. Avec, en prime le sourire et l’enthousiasme de Christine et ses conseils avisés.
Le magasin de la Grand’Rue à Châteaubriant a été inauguré le 12 juin 2007 à la place des « Comptoirs du Cap », sous la marque « Made in dignity ». Deux jeunes filles étudiantes-assistantes de gestion, du Lycée Guy Môquet, sont venues donner un coup de main, offrir leurs compétences. « Nous avons apporté un Å“il extérieur » dit Laetitia Chevalier. « Et en même temps nous avons beaucoup appris sur le commerce équitable » dit Marie Muideblé.
Questionnaire sur le marché et dans la grande distribution, à la fois sur le commerce équitable et sur le magasin de la Grand Rue, enquête de notoriété, enquête de satisfaction : « Ce fut pour nous une »action professionnelle« dans le cadre de nos études. Ce fut surtout un enrichissement personnel et un grand plaisir » disent les deux jeunes filles. Plaisir partagé par Christine.
(ndlr : Christine Galisson, pour la reprise de ce magasin, a bénéficié elle aussi d’un prêt de PCI : Pays de Châteaubriant Initiative ).
Ecrit le 9 juillet 2008
La déco est mon plaisir
« Mon plaisir : tout ce qui touche à l’art et à la décoration ». Dans sa petite boutique de la Grande Rue Christine Galisson est heureuse de faire ce qui lui plaît. c’est le résultat d’un long cheminement
L’école jusqu’à 20 ans, puis l’embauche comme vendeuse pendant 10 ans à la Librairie Lanoë au temps où celle-ci était dépositaire régional de la presse. « Nous étions sept à l’époque » dit Christine.
« A 30 ans, j’ai quitté mon emploi, pour faire autre chose, avec la perspective d’évoluer professionnellement et si possible dans le domaine artistique ».
Mais il fallait bien songer à un emploi salarié en attendant. Femme de ménage, agent recenseur, agent d’information sur le tri sélectif, accueil des visiteurs dans des expositions : que des boulots intermittents. « J’ai pu alors reprendre des études avec le DEFI (Dispositif Emploi Formation Individualisé), car je voulais être tapissière. Je croyais que la formation était à Angers, mais non, elle était à Rodez, et pour 9 mois Et de plus il me fallait attendre encore 9 mois avant de savoir si je serais retenue. Ce n’était pas possible ».
Commerce équitable
Une opportunité se présente alors : le magasin Magali-Senteurs ouvre dans la Grand’Rue. « Nous étions deux salariées, à mi-temps au magasin et à mi-temps à la production. J’ai travaillé 4 ans là . L’entreprise a atteint 7 salariés. Mais cela n’a pas duré longtemps : l’entreprise a périclité. Les deux derniers mois il nous fallait nous rendre à l’atelier pour faire nos heures mais sans travail. Je ne souhaite à personne de » travailler « sans travail ».
Liquidation. Licenciement. Retour à la case chômage. Pas longtemps heureusement, car le magasin est repris par « Les Comptoirs du Cap ».- « LÃ je m’y plaisais bien. C’était du commerce équitable. Mon patron revenait du Cap (Afrique du Sud). Je vendais des objets que j’aimais et, de plus, j’avais des discussions intéressantes avec mon employeur et avec son épouse. Le plaisir ! ».
Les bonnes choses sont-elles donc appelées à se terminer rapidement ? L’entreprise est elle aussi en liquidation, par la faute d’un client qui ne payait pas. Deux mois sans salaire. « On m’a demandé alors si je voulais racheter le magasin. J’ai dit non d’abord. Puis oui, après avoir fait une bonne étude économique avec des membres de ma famille, avec un prêt à 0 % de PCI (Pays-de-Châteaubriant-Initiative ). Ma boutique à moi ! Le rêve ! J’ai habillé le sol en toile de jute, j’ai repeint les murs de couleurs vives, j’ai utilisé toutes sortes de choses pour la décoration. Et j’ai ouvert en mai 2007 ».
Tout n’est pas rose pour autant. On lui avait dit : « Vous avez droit à deux ans d’exonération de charges ». « Mais voilà qu’en juin 2008 on me retire 545 € au lieu des 158 € prévus et on me dit qu’il n’est pas sûrque les deux ans prévus dureront bien deux ans ! ». Passage difficile d’autant plus que, en commerce équitable, il faut payer ses marchandises avant de les avoir vendues. « Les petits producteurs ont besoin de vivre, c’est normal » dit-elle.
Du nouveau toutes les semaines
Christine a le moral et le sens du combat. Dès avril elle avait posé sa candidature à une place de marché, dans toutes les villes de la côte. Une seule a répondu et, tous les mardis soirs, Christine charge sa voiture et se rend à Piriac pour le marché du lendemain. La première fois elle a essuyé une pluie battante ininterrompue. Un arrosage en règle annonçant sans doute des jours meilleurs. Pendant ce temps-là , à Châteaubriant, le magasin « Le monde de Gali » reste ouvert.
Alors, que trouve-t-on au Monde de Gali ? Tout plein de choses originales que Christine va acheter à Paris deux fois par an, dans un salon spécialisé, grand comme 20 fois la Foire de Béré.
« De ce fait, j’ai des nouveautés permanentes. Mes étagères sont renouvelées tous les 3 ou 4 jours ».
Tableaux-lampes Chako Design, fer forgé du Zimbabwé, baobab en feuilles de bananiers, Gecko (porte-bonheur !), Horloges monumentales, savon d’Alep, hamacs du Brésil (en tissu coloré et imputrescible), cadran solaire, fauteuil en fil à pêche, arbre de vie venu d’Haïti, sac de soie avec incrustation de nacre venu du Vietnam, sets de tables en feuilles de palmier, bougies cylindre et patères libellules, sacs en bambou, petites voitures en acier de récupération faites à Madagascar, colliers, verres .
Un choix énorme et des objets originaux et de très bon goût : un lieu à recommander aux touristes et aux vacanciers en quête de cadeaux.
Ecrit le 7 octobre 2009
Un nouveau monde de Gali
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Après quelques semaines d’absence, « Le monde de Gali » a fait sa réapparition en centre-ville à Châteaubriant. Un chouette magasin, tout en longueur, exposant tous ses trésors, entre la médiathèque et l’Office de Tourisme . Les commerçants du quartier ont fait fête à Christine Galisson et les clients ont montré le bout du nez dès le premier jour.
Issus du commerce équitable, ce sont souvent des objets très modernes, très colorés, à des prix souvent abordables :
– poignées de porte « éléphants » en laiton,
– sacoches de vélo,
– saladiers en manguier
– sets de table du Kénya,
– bols en acacia,
– verres en bouteilles recyclées,
– pochettes et sacs en douce laine bouillie,
– photophore en bois de cannelle (Ça sent bon !)
– cache-clefs en forme de pomme de pin,
– boites et vide-poches en papier plié,
– siège en fil à pêche,
– arbres de vie d’Haïti,
– lampes Chako design, bijoux, bougies, savon d’Alep, encens
On dit que, parfois, il sera possible de transformer la maison en salon de thé.
On raconte qu’Ã l’étage, qui a conservé son caractère ancien, des expositions artistiques pourront avoir lieu.
On affirme que l’amitié et la bonne humeur régneront en ces lieux. A chacun de se faire sa propre opinion ...
Samedi 10 octobre 2009, Christine Galisson sera ravie de vous accueillir pour son nouvel espace, 8 rue de Couë ré. Une remise de 5 % vous sera faite et une boisson vous sera offerte.
Rens. 02 40 55 44 34