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Ecrit le 14 juin 2017
Un terroriste aux toilettes
leFigaro.fr du 08/06 : Un comédien, qui répétait son rôle dans les toilettes d’un TGV, a été pris pour un terroriste et interpellé en gare de Valence. Vers 14 heures, cet homme de 35 ans, originaire de la région parisienne, avait voulu s’isoler des autres passagers du TGV Marseille - Paris pour travailler son texte. Mais en entendant les mots « weapon » et « gun », un contrôleur comprenant qu’il s’agissait d’armes a pris peur et alerté sa hiérarchie.
« Compte tenu du contexte actuel de terrorisme et du plan Vigipirate, le contrôleur n’a pris aucun risque, il a voulu lever le doute et a fait interpeller la personne », a déclaré un porte-parole de la SNCF.
Le TGV s’est donc exceptionnellement arrêté en gare de Valence. Les gendarmes de Bourg-de-péage, ceux stationnés à Valence TGV et ceux de Romans-sur-Isère sont intervenus, soit un total de douze militaires mobilisés.
Ils ont interpellé le comédien à la sortie des toilettes pour le conduire à la gendarmerie, avant de comprendre leur méprise. L’homme a rapidement été libéré et a pu prendre un train pour rejoindre la capitale.
Lobby pétrolier
Huffingtonpost.fr du 02/06 : Si la décision de quitter l’accord de Paris a été vivement critiquée par la communauté inter-nationale et de nombreux élus, Donald Trump a avant tout satisfait son propre camp, ce jeudi 1er juin. L’écrasante majorité des Républicains, qu’ils soient élus ou simples électeurs, ne sont en effet pas très écolos. Quand ils ne sont pas carrément, pour les parlementaires, payés par le lobby pétrolier.
Si certains, comme Donald Trump, sont climato-sceptiques, d’autres pensent en tout cas que ce n’est pas en s’imposant des limites de pollution que l’on sauvera le monde. Un chiffre pour résumer cela : seul 23% des électeurs républicains croyaient en 2016 que la Terre se réchauffait à cause de l’activité humaine. En se retirant de l’Accord de Paris, Trump a flatté sa base et exaucé une promesse de campagne, il a surtout fait plaisir à nombre d’élus républicains et à leurs généreux donateurs pas si désintéressés.
Le Guardian a regardé de plus près qui étaient les 22 sénateurs à avoir exhorté le président à sortir de l’accord de Paris. Et plus précisément qui étaient les généreux donateurs ayant financé leurs campagnes. En analysant les données fournies par des ONG américaines, le quotidien britannique s’est rendu compte que ces 22 parlementaires avaient touché plus de 10 millions de dollars depuis 2012 de la part d’entreprises pétrolières, gazières ou charbonnières.
Le recordman est Ted Cruz, candidat malheureux à la primaire républicaine, qui a touché sur les trois dernières élections 2,5 millions de dollars.
Lors des élections de 2016, les Républicains ont touché 15 fois plus d’argent que les démocrates en provenance des industries liées à l’énergie fossile. Un secteur pas spécialement fan des régulations imposées par Barack Obama pour limiter le réchauffement climatique.
Mais il y a pire, précise le Guardian. Cet argent ne concerne que les financements officiels. Au moins 90 millions de dollars auraient été envoyés aux candidats républicains depuis 2012 via des montages obscurs. Royaume-Uni.
Privé de publicité
latribune.fr du 08/06 : La sanction se sera fait attendre mais elle est finalement tombée. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a sanctionné la chaîne C8 en suspendant pendant trois semaines la diffusion de publicités sur le créneau de l’émission « Touche pas à mon poste » - 15 minutes avant et 15 minutes après sa diffusion-, suite à deux séquences contro-versées diffusées fin 2016.
Cette interdiction concerne deux procédures ouvertes par le CSA pour des séquences diffusées le 3 novembre et le 7 décembre dernier, pour méconnaissance du respect de la dignité humaine et encouragement à un comportement discriminatoire, à l’encontre de sa responsabilité dans la lutte contre les préjugés sexistes et les violences faites aux femmes.
« Le CSA, qui a multiplié en vain les avertissements à l’égard de l’émission ’Touche pas à mon poste’, appelle la société C8 à mettre en œuvre désormais et sans délai tous les moyens garantissant le respect des règles fixées par la loi et par les stipulations de sa convention, qui sont la contrepartie de l’utilisation de la fréquence publique qui lui été attribuée gratuitement », peut-on lire dans ce communiqué.
L’émission a une nouvelle fois suscité la polémique le mois dernier, à la suite d’un canular jugé homophobe dans l’émission que présente Cyril Hanouna.
Le CSA, qui a reçu plus de 25.000 plaintes, a ouvert une nouvelle procédure concernant cette séquence, qui avait conduit plusieurs annonceurs à retirer leurs publicités de « Touche pas à mon poste ».
Sous-noter pour licencier
Latribune.fr du 09/06 : Dans le groupe pharmaceutique Sanofi, 30.000 cadres, dont 7.000 en France, sont évalués selon une méthode de notation qui conditionne le montant de la part variable de leur rémunération.
Dans une « mise au point » transmise à l’AFP après la diffusion d’une enquête de France Inter, le groupe Sanofi a démenti vendredi 9 juin avoir pratiqué une politique consistant à sous-évaluer et classer des salariés pour les licencier plus facilement, comme l’en accuse le syndicat FO. [] « Si des dérives ont pu être observées, il s’agit d’initiatives individuelles con-traires à nos valeurs et d’exceptions qui appellent toute notre vigilance », écrit l’entreprise.
Selon Pascal Lopez, délégué syndical central FO-Sanofi Aventis Groupe, des dirigeants auraient ainsi, de façon réitérée, « décidé par avance d’un pourcentage d’évaluations négatives » : 10% fin 2015, 15% ramenés à 7% en 2016. Le syndicaliste évoque une liste « noire » de « 200 salariés dont il fallait se débarrasser » dans les fonctions informatiques, « détruite » en mars après que le syndicat a saisi la direction.
M. Lopez évoque des départs sous des formes diverses, « licenciements pour insuffisance professionnelle ou défaut de performance, ruptures conventionnelles, démissions », pour « compléter à moindre coût » les plans de suppressions de postes en cours. Le délégué syndical affirme avoir présenté à de nombreuses reprises, entre février et mai, « des preuves indiscutables », « documents et témoignages », avant de décider de « mettre sur la place publique » ces cas.
La prochaine étape, « si la direction générale ne veut rien savoir », sera « d’aller en justice », prévient-il.
Un gentil camarade
Le Figaro.fr du 08/06 : déjà très critique à l’endroit de François Hollande depuis l’accession de ce dernier à l’Élysée, Jean-Luc mélenchon vient de durcir encore un peu plus le ton contre l’ancien chef de l’État. Le leader de la France Insoumise l’accuse notamment d’être « la plus éminente médiocrité du PS des années 2000 ».
S’il ne regrette pas d’avoir appelé à voter pour lui en 2012, le tribun de la gauche radicale le dépeint aujourd’hui comme l’incarnation de « la bureaucratie satisfaite d’elle-même ». []
Loin d’être anodine, cette charge intervient à la veille des législatives qui représentent un enjeu de taille pour le leader de la France Insoumise qui ambitionne de s’imposer à gauche et de supplanter définitivement le PS.
Une hypothèse plus que crédible si l’on en croit les résultats de la présidentielle (il a obtenu 19,58% des voix, contre 6,36% à Benoît Hamon), mais qui semble invalidée par les sondages : il obtiendrait une quinzaine de députés, soit deux fois moins que Solférino.