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Ecrit le 15 novembre 2017
Attouchements
Slate.fr du 10/11 : Roy Moore, l’ancien juge de la Cour Suprême d’Alabama qui était jusqu’à peu favori pour être élu sénateur :Républicain : de son État, correspond à la caricature du chrétien fonda-mentaliste américain. En 2002, il a écrit dans une décision de justice que l’homosexualité était « un crime contre la nature » qui devait être interdit par l’État « pour empêcher que les enfants ne soient corrompus par ce mode de vie ».
Or, quelques semaines avant l’élection du 12 décembre, le Washington Post révèle qu’une femme l’accuse d’une agression sexuelle, qu’il aurait commise en 1979, quand elle avait 14 ans et lui 32. Les faits qu’elle décrit sont illégaux et passibles de prison aux États-Unis, contrairement à l’homosexualité honnie par Moore.
Le journal a confirmé qu’elle avait évoqué ces incidents avec des proches.
Trois autres femmes ont raconté au Washington Post que Moore avait voulu sortir avec elles alors qu’elles avaient entre 16 et 18 ans (et lui une trentaine d’années), mais elles ne l’accusent pas d’attouchements.
Malgré cela, Moore continue de faire campagne. Quelques Républicains, comme le sénateur John McCain, ont appelé à ce qu’il se retire de la course. Mais Moore, qui accuse le Washington Post de mensonges, n’a pas l’intention d’abandonner.
Ses collègues du parti Républicain en Alabama continuent de le défendre ardemment, et certains justifient même son comportement en citant la Bible.
Un élu local, Jim Zeigler, a comparé Roy Moore à des figures bibliques : « Zacharie était très vieux quand il a épousé Elisabeth, et ils sont devenus les parents de Jean le Baptiste. De même, Joseph et Marie. Marie était une adolescente et Joseph un charpentier adulte. Ils sont devenus les parents de Jésus. »
Si les démocrates gagnent en Alabama, ils pourraient espérer une majorité au sénat fin 2018.
précarité
Le HuffPost du 09/11 : « Ils font des enfants pour toucher des allocs », « ils profitent et ils fraudent », « le travail, si on cherche, on trouve »...
Les plus pauvres sont toujours plus pauvres et victimes de préjugés alerte le Secours catholique dans son rapport annuel. En 2016, l’association a accueilli quelque 1,5 million de personnes, dont près de la moitié sont des enfants.
Le secrétaire général du Secours catholique, Bernard Thibaud, signale une « précarisation croissante des familles ». La majorité de ces enfants (55%) vivent au sein de familles monoparentales, et 44% d’entre eux sont sous la responsabilité d’un adulte d’origine étrangère.
En 2016, les couples avec enfants ont représenté 24,2% des ménages accueillis, soit une augmentation de deux points en cinq ans. « En raison de la précarisation de l’emploi et du chômage de masse, le fait d’être en couple ne protège plus autant de la pauvreté que par le passé ».
D’une manière générale, avec un revenu mensuel moyen qui a augmenté de seulement trois euros en six ans (passant à 548 euros en 2016, soit largement en-dessous du seuil de pauvreté fixé à 1015 euros par mois), les plus pauvres sont de plus en plus pauvres.
Selon l’Insee, 9 millions de personnes vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté en France. 31% des ménages français ou étrangers éligibles aux allocations familiales n’en touchent pas. Il y a également 40% de non-recours au RSA en 2016, contre 38% en 2015. Pour le seul RSA , 5,3 milliards d’euros ne sont pas versés à des ayants droit. Le non-recours à la couverture maladie universelle complémentaire représenterait 800 millions d’euros non versés.
Cette constatation est faite alors que la CAF a annoncé vouloir utiliser son dispositif anti-fraude pour repérer les cas de personnes éligibles aux allocations, mais qui, pour des raisons diverses, n’en font pas la demande.
Gare aux pépins !
Le Canard enchaîné du 08/11 : une première aux Etats-Unis : des pommes OGM sont mises en vente dans 400 supermarchés du Midwest. Elles sont proposées « coupées, prêtes à déguster, sans le risque qu’elles s’oxydent à l’air et brunissent ». Ce fruit ne sera pas étiqueté OGM, car la réglementation américaine n’oblige pas les entreprises à le faire.
Adam et Eve, réveillez-vous, ils sont devenus fous !
DSK parle à Marrakech
Le JDD du 04/11 : Retiré de la vie politique, Dominique Strauss-Kahn s’est installé à Marrakech. Il est venu en voisin rencontrer et écouter son ami Hubert védrine qui prenait la parole dans une table ronde de la World Policy Conference intitulée « l’amérique et le monde un an après l’élection de Trump ». Une fois les discussions achevées, DSK s’est dirigé vers le studio de télévision installé à l’hôtel où se déroule la manifestation. Un journaliste anglo-saxon lui a posé trois questions : quel avenir pour son parti, le PS ? Que pense-t-il des premiers pas d’Emmanuel Macron ? Quel jugement porte-t-il sur Donald Trump ?
Les réponses de l’ancien directeur général du FMI sont tranchantes, sans ambiguïté.
« Le PS n’a pas d’avenir et c’est une bonne chose. Il est temps qu’il disparaisse », a-t-il notamment affirmé. Avant de donner un satisfecit au nouveau président Français. Tout en estimant qu’il pourrait aller encore plus vite dans la mise en œuvre des réformes. Enfin, il s’inquiète vivement de l’action du président américain même s’il dit ne pas souhaiter porter un jugement sur un dirigeant d’un pays étranger.
La dixième édition de la World Policy Conference se déroule du 3 au 5 novembre à Marrakech. Elle réunit 400 dirigeants politiques, chefs d’entreprise, intellectuels et responsables religieux pour échanger sur l’avenir du monde. DSK était donc dans son élément pour prendre la parole.
Ndlr : il ne s’est pas exprimé sur le harcèlement sexuel.
Mur à la frontière mexicaine
LeJDD.fr du 9/11 : C’était la mesure phare de la campagne de Donald Trump, celle qu’il a répétée dans chacun de ses meetings et pour laquelle une partie de ses électeurs l’ont choisi. Un an après la victoire du milliardaire, le mur à la frontière mexicaine fait l’objet de nombreux blocages - politiques, financiers, diploma-tiques - que le président n’est pas encore parvenu à surmonter. Au point que l’on s’interroge sur la faisabilité réelle de ce mur au coût exorbitant.
Selon un rapport du département de la sécurité nationale, le coût du mur s’élèverait à 21,6 milliards de dollars et prendrait plus de trois ans à être construit. En d’autres termes : Donald Trump pourrait ne plus être président le jour de son inauguration. Le site technologyreview .com a établi des estimations à partir du coût de chacune des matières et des 2.000 kilomètres à couvrir et en arrive à une facture de 38 milliards de dollars.
Le coût pharaonique des travaux est le principal problème sur lequel Donald Trump bute. Le président a répété tout au long de sa campagne et au cours de ses premières semaines à la Maison-Blanche que ce serait le Mexique qui paierait. Mais le président mexicain Enrique Peña Nieto a toujours refusé.
Sans le Mexique, Donald Trump doit donc s’en remettre au Congrès, qui ne porte pas l’idée dans son cœur. Les démocrates sont évidemment contre et les Républicains sont divisés. La date-butoir pour le vote du budget est fixée à fin décembre.
Ndlr : il est plus facile de détruire le mur de Berlin que de construire celui du Mexique !