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Ecrit le 17 janvier 2018
La baguette à l’Unesco
Lexpress.fr du 12/01 : après avoir reçu des représentants des boulangers, qui lui en avaient fait la proposition à l’occasion de la traditionnelle galette des rois, Emmanuel Macron souhaite que l’Unesco inscrive la baguette au patrimoine mondial de l’humanité,
« La France est un pays d’excellence dans le pain, parce que la baguette est enviée dans le monde entier. Il faut en préserver l’excellence et le savoir-faire et donc c’est pour cette raison qu’il faut l’inscrire au patrimoine, parce que l’inscrire c’est pas simplement inscrire le nom de la baguette, c’est avec elle inscrire des ingrédients, un savoir-faire et un tour de main », a déclaré Emmanuel Macron, appuyant une demande du président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française. Selon ce dernier, la baguette, un produit « merveilleux » fait de farine, d’eau, de sel et de levure, « aurait sa juste place » au patrimoine mondial ; avec la tour Eiffel, elle est l’un des principaux symboles français.
L’art du pizzaïolo napolitain qui fait valser la pâte dans les airs est entré en décembre au patrimoine immatériel de l’humanité, après une « pétition mondiale » signée par deux millions de personnes. Mais pour la baguette, il y a encore du pain sur la planche.
Eglise rasée
La Croix du 11/01 : L’église d’Immerath, en Allemagne, a été rasée pour permettre l’extension d’une mine de lignite à ciel ouvert, exploitée le géant RWE. Paroissiens et écologistes s’indignent de cette décision. Les quelque 700 habitants, leurs maisons, le chemin de croix du XVIIIe siècle et d’autres monuments du village ont été déplacés vers Immerath Neu, une ville nouvelle construite de toutes pièces dans cette région rurale.
La vieille église, construite à la fin du XIXe siècle, elle, n’a pas eu la chance d’être déménagée. En début de semaine, elle a purement et simplement été rasée, malgré la vive opposition des habitants et de militants écologistes. « Qui détruit la culture détruit aussi les êtres humains », avaient clamé en vain des militants de Greenpeace sur une banderole. Il aura fallu deux jours aux excavatrices pour démolir la nef et les deux clochers de l’église, après une bataille juridique remontée jusqu’Ã la Cour constitutionnelle allemande. L’église avait été déconsacrée après un dernier office, à la fin 2013. Le cimetière, lui, a été déménagé avec ses occupants.
Eau bouillante
Lexpress.fr du 10/01 : Les défenseurs des droits des animaux et des scientifiques estiment que les homards et autres crustacés possèdent des systèmes nerveux complexes et qu’ils ressentent vraisemblablement de la douleur lorsqu’ils sont ébouillantés.
Le gouvernement suisse a interdit la pratique consistant à plonger les homards vivants dans de l’eau bouillante avant de les cuisiner dans les restaurants du pays.
Dans le cadre d’une révision des lois relatives à la protection des animaux, le gouvernement fédéral souligne qu’Ã compter du 1er mars, les homards « devront désormais être étourdis avant d’être mis à mort ». Seuls les chocs électriques ou « la destruction mécanique du cerveau » seront autorisés.
En outre, selon l’ordonnance, les crustacés ne pourront plus être transportés sur de la glace ou de l’eau glacée et devront être maintenus dans leur « environnement naturel ».
Pays de merde
L’Obs du 12/01 : L’Union africaine (UA) a condamné les remarques « blessantes » et « dérangeantes » de Donald Trump. « Ce n’est pas seulement blessant pour les gens d’origine africaine aux Etats-Unis, mais aussi pour les citoyens africains », a déclaré le porte-parole du président de la Commission de l’UA Moussa Faki. Et d’ajouter : « C’est d’autant plus blessant compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africains qui sont arrivés aux Etats-Unis comme esclaves. »
« Si c’est confirmé, il s’agit de commentaires choquants et honteux de la part du président des Etats-Unis. désolé, mais il n’y a pas d’autre mot que ’racistes’ », a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Pour le commentateur politique kényan Patrick Gathara, les propos de Donald Trump ne constituent « rien de nouveau » de la part d’une administration américaine « raciste et ignorante », ainsi que de la part de l’Occident en général.
Une résidente de la capitale sud-soudanaise Juba a toutefois affirmé que les commentaires de Trump étaient « très pertinents » : « C’est grâce à nos dirigeants africains qu’on nous insulte de la sorte. » Au Nigeria aussi, beaucoup ont assuré sur que leur pays est « un pays de merde ».
Le président américain s’était emporté lors d’une réunion dans le bureau Ovale avec plusieurs sénateurs pour évoquer un projet proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l’accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l’accord permettrait d’éviter l’expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux Etats-Unis.
« Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? », a demandé le président Trump, faisant référence à des pays d’Afrique ainsi qu’Ã Haïti et au Salvador. Le lendemain Donald Trump a laissé entendre qu’il n’avait pas utilisé l’expression « pays de merde ». Le sénateur démocrate Dick Durbin assure pourtant que Donald Trump Trump a bien utilisé plusieurs fois l’expression « pays de merde » lors de la réunion à la Maison-Blanche.
Agrément royal perdu
Le Figaro du 11/01 : Le fabricant haut de gamme de soutiens-gorge Rigby & Peller a perdu son statut de fournisseur officiel d’Elizabeth II pour avoir eu l’indiscrétion de révéler les dessous de la lingerie royale.
Un porte-parole de la Royal Warrant Holders Association, qui attribue ce mandat, a confirmé l’information mais s’est refusé à donner la raison de cette décision. Selon la BBC, elle est intervenue à la suite de la publication d’un livre titré « Tempête dans un bonnet D » par June Kenton, 82 ans, qui avait la charge des essayages de soutien-gorge de la reine.
June Kenton a affirmé qu’il n’y avait « rien » dans ses mémoires susceptible d’offenser la famille royale. Elle y décrit sa première session d’essayage dans les années 1980 avec une Elizabeth II à moitié dévêtue et y dévoile une anecdote racontée par la mère de la reine. Le palais de Buckingham lui a annoncé il y a six mois qu’il « n’avait pas aimé le livre » et avait l’intention de retirer son mandat royal à Rigby & Peller.
Rigby & Peller, fondée en 1939 et qui fournissait la famille royale depuis 1960, s’est dit « profondément désolée » de la décision. Le mandat royal, attribué au nom de la reine, de son époux ou de leur fils le prince Charles, ne peut être obtenu que si une entreprise leur fournit régulièrement pendant cinq ans des biens ou services. « Il peut être perdu à tout moment pour diverses raisons », a expliqué le porte-parole la Royal Warrant Holders Association.
Actuellement, 800 entreprises peuvent apposer les armoiries royales sur leurs produits et cartes de visite, comme Fulton, le fabricant des parapluies préférés de la reine ou l’épicerie fine Fortnum and Mason. C’est un argument marketing de poids, au Royaume-Uni comme à l’étranger.