Ecrit le 21 février 2018
Le tourisme à l’eau
TV5 du 03/02/2018 : Le « jour zéro » est prévu aux alentours du 12 avril 2018 pour la ville du Cap. A ce moment là , il n’y aura plus d’eau au robinet pour les 4 millions d’habitants de la capitale d’Afrique du Sud, et si rien ne change, ce seront 200 points d’eau seulement qui permettront à l’intégralité de la population de se ravitailler, cela va forcément générer des files d’attente gigantesques et probablement des conflits. Les causes de cet assèchement sont connues mais n’ont visiblement pas été anticipées : il ne pleut quasiment plus depuis 3 ans dans la région du Cap. Et les mesures pour préserver l’état des réserves n’ont été prises que très tardivement par les autorités, et désormais la population est au bord de la coupure générale. Aujourd’hui les habitants sont « invités » à ne consommer que 87 litres d’eau au maximum par jour. Il faut savoir qu’une douche de 4 minutes consomme en moyenne 40 litres d’eau (ndlr : un Américain consomme en moyenne 380 litres d’eau par jour).
Mais la ville du Cap est riche de son tourisme de luxe. Hôtels prestigieux, villas avec piscine, les millionnaires sont nombreux à vivre ou venir passer par la capitale d’Afrique du Sud.
Plus d’eau, plus de tourisme de luxe
Quand la mer monte
L’Express du 13/02 : Le rythme d’élévation du niveau de la mer est actuellement évalué entre trois et quatre millimètres par an. Il pourrait atteindre dix millimètres chaque année selon l’Académie américaine des sciences (PNAS), dans les prochaines années. Les scientifiques du PNAS précisent qu’il s’agit là d’une « estimation prudente ».
Un centimètre par an, cela fait 50 cm dans 50 ans. Le changement climatique entraîne la montée des océans via deux phénomènes : la fonte rapide des glaces dans les pôles et les concentrations accrues de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce dernier phénomène réchauffe la température de l’eau. Or l’eau chaude -moins dense que l’eau froide- prend plus de place.
En plus de l’élévation de température, certaines zones des océans sont à court d’oxygène. Ces « zones mortes », où les poissons suffoquent, ont quadruplé en 70 ans. Même si le manque d’oxygène ne tue pas tous les animaux marins, le phénomène ralentit leur croissance, a un impact sur leur reproduction ou provoque des maladies, soulignent les chercheurs du Smithsonian Environmental Research Center (SERC) dans une étude, récemment publiée dans la revue Science. En outre, la raréfaction de l’oxygène des océans pourrait aussi relâcher certains gaz, comme le protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO2.
Bombardier
Sciences et avenir du 08/02 : le coléoptère bombardier est un insecte de 2,5 cm environ. Les crapauds adorent les bombardiers ! Mais ceux-ci, une fois gobés, éjectent un jet toxique (composé de benzoquinone, de méthyle, de benzoquinone et de vapeur d’eau) atteignant en moyenne les 100 °C. Il est éjecté à partir de la pointe de l’abdomen de l’animal. Après que l’amphibien a avalé sa proie, « »‰une explosion était audible à l’intérieur de chaque crapaud, signe que le spray chimique avait été éjecté« ‰ », racontent les chercheurs. Une technique de survie qui semble efficace puisque le coléoptère, vomi, est toujours vivant !
SDF
Le Placide.com du 12.02 : Louis Gallois, président de la Fondation des acteurs de la solidarité, accuse les pouvoirs publics de sous-estimer le nombre de personnes sans domicile fixe, dans un entretien au Journal du Dimanche, tout en saluant l’augmentation du nombre de places d’hébergement. Selon l’ancien président de la SNCF et d’EADS, le SAMU Social de Paris estime à 2.000 à 3.000 le nombre de personnes « durablement à la rue » dans la capitale française.
Pour Louis Gallois, les préfets, se sentant « liés » par la promesse du président Emmanuel Macron que plus personne ne vive dans la rue fin 2017, ont tendance à exclure certaines personnes des statistiques, comme les célibataires, les personnes vivant sous des tentes ou certains étrangers. « Plutôt que de fixer un délai irréaliste et d’amener les préfets à faire de l’équilibrisme pour dégager des chiffres cohérents avec la promesse présidentielle, mieux vaut entreprendre un travail de fond, qui traite les problèmes des personnes à la rue, en campement, sous la tente, dans les squats », estime Louis Gallois.
Mensonge
Le mensonge est le geste commercial le plus usité à notre époque. Après les constructeurs automobiles, après Lactalis, voici les fabricants de cigarettes. Le CNCT (Comité national contre le tabagisme) vient de déposer une plainte contre les filiales françaises de British American Tobacco (fabricant de Lucky Strike), Philip Morris (Marlboro), Japon Tobacco (Camel) et Imperial Brand (Davidoff, Marquise) , pour « mise en danger délibérée de la personne d’autrui ».
Au cœur du scandale : les filtres utilisés par les fabricants de cigarette. Selon le CNCT, il existe de micro-trous dans les filtres de cigarettes. « Ces micro-trous ont pour seul objectif de frauder lors des contrôles par les autorités publiques. En laissant passer de l’air, ils diluent les substances dangereuses, ce qui permet d’afficher des taux de nicotine, monoxyde de carbone et goudron inférieurs à ce que les fumeurs inhalent réellement ». Les fumeurs qui pensent fumer un paquet par jour en fument l’équivalent de deux à dix.
Sexe
Marianne du 14/02 : Après le recours à des prostituées mineures à Haïti en 2011, l’ONG britannique Oxfam fait face à des révélations. Helen Evans, directrice de la prévention interne de l’organisation humanitaire entre 2012 et 2015, a dénoncé ce 13 février sur Channel 4 l’existence d’une « culture d’abus sexuels au sein de certains bureaux ». Pour preuve, des faits compris entre 2013 et 2014 qu’elle rapporte elle-même : des viols ou des tentatives de viols sur des employés de l’ONG au Soudan du Sud, ainsi que des agressions sur des mineurs bénévoles dans des magasins tenus au Royaume-Uni. ces révélations s’appuient sur une enquête interne menée sur 120 personnes, bénévoles de l’ONG, dans trois pays différents entre 2013 et 2014. Entre 11 et 14 % du personnel humanitaire déployé dit avoir été victime ou témoin d’agressions sexuelles, d’après ces données citées par l’ex-dirigeante d’Oxfam. « Cela concerne des agissements de salariés sur d’autres salariés. Nous n’avons pas réalisé d’enquête sur les bénéficiaires de nos programmes d’aide. Mais j’étais extrêmement inquiète de ces résultats », a-t-elle révélé sur Channel 4 tout en faisant part de ses difficultés passées pour obtenir les ressources nécessaires pour mener à bien ces enquêtes.
Le Point du 14.020 : le scandale s’étend, médecins sans frontières a révélé avoir été confronté à 24 cas de harcèlement ou d’abus sexuels en 2017. « C’est scandaleux. C’est détourner nos missions, les salir. Et c’est d’autant moins acceptable quand on est censé œuvrer pour le respect des droits de l’Homme », a déclaré Joë l Weiler, directeur général de médecins du monde (MDM), interrogé par l’AFP. Mais il n’existe pas de « culture d’abus sexuels » dans l’humanitaire, a-t-il assuré, appelant à ne « pas mettre tout le monde dans le même panier ».
Face à ces dérives, la plupart des ONG interrogées comptent rappeler les « bonnes pratiques » à leurs salariés. « Nous devons être en mesure d’apporter des réponses appropriées en cas de signalement et mettre fin à l’impunité », estime Sylvie Brigot Vilain, directrice d’Amnesty France.