Ecrit le 26 septembre 2018
Peluches Ikea
L’Obs du 21/09 : des photos et vidéos sur les réseaux sociaux montrent des jeunes gens dans un bloc opératoire, penchés sur un chien en peluche. Sa présence paraît totalement incongrue sur la table d’un bloc vétérinaire. Il y a aussi un petit lapin, un cochon d’Inde, un nounours, une vache en plastique
Cette ménagerie à deux sous est utilisée depuis quatre ans à l’Oniris, l’une des quatre écoles vétérinaires de France, basée à Nantes. Une centaine de peluches (venues pour la plupart de chez Ikea) et mannequins en silicone occupent une salle où défilent les 700 étudiants de l’école pendant les cinq années de leur cursus. Sur ces nounours, les futurs vétos découvrent comment faire une injection sous-cutanée, un pansement ou l’intubation de la trachée : sans avoir l’impression d’être revenus à l’école maternelle.
« Avant, ils apprenaient ce que nous appelons les gestes ’de routine’ directement sur de vrais animaux qui étaient amenés dans notre centre hospitalier universitaire vétérinaire par leurs propriétaires », se souvient le Dr Anne Gogny, enseignante à Oniris. Cette situation pouvait générer du stress chez certains étudiants, de s’imaginer qu’ils pouvaient blesser des êtres vivants en raison de leur inexpérience. On avait l’habitude de dire, en plaisantant, que le stress leur faisait perdre 50 points de Q.I. en entrant au bloc !"
Aujourd’hui, c’est terminé. Les moins habiles peuvent recommencer leurs manœuvres afin de se faire la main et ne s’essayer sur des êtres doués de sensi-bilité qu’une fois cette étape dûment maîtrisée.
La peluche vétérinaire est déjà en usage dans une trentaine de pays : la France n’étant guère en avance sur ce point.
Big Mac, zéro taxe
Le Monde du 19/09 : c’est « Happy meal » pour McDonald’s ! La commissaire européenne à la concurrence a estimé que le Luxembourg n’avait pas accordé d’aide illégale à McDonald’s Europe Franchising en ne taxant pas ses bénéfices.
Le géant du fast-food qui, comme d’autres compagnies, a bénéficié des « rescrits » fiscaux accordés par le Grand-Duché : et d’autres pays de l’Union : ne subira donc pas le sort infligé, entre autres, à Amazon, qui vient d’acquitter 280 millions d’euros au Luxembourg sur injonction de Bruxelles, ou d’Apple, qui a versé 14,3 milliards à l’Irlande, en espérant que la Cour de justice européenne infléchira la décision de la Commission.
McDonald’s Europe : qui inclut la Russie et l’Ukraine : est donc blanchie, alors que le groupe n’a payé aucun impôt sur ses bénéfices en Europe et aux Etats-Unis.
c’est un trou béant dans la législation qui a permis ce miracle de l’ingénierie fiscale. Voulant éviter la double imposition des bénéfices de McDonald’s, le Luxembourg a, en réalité, favorisé un phénomène inédit de double non-imposition.
Dîner branché
L’Express.fr du 18/09 : La sortie de Nicolas Maduro filmé en train de déguster de la viande dans un restaurant huppé d’Istanbul ne passe pas. Elle a suscité l’indignation des vénézuéliens étranglés par la crise économique et les pénuries.
« On ne vit cela qu’une fois dans sa vie », savoure Maduro, tandis que le chef cuisinier turc découpe des morceaux de viande dans l’un de ses restaurants, fréquenté par des célébrités comme Leonardo Di Caprio et Cristiano Ronaldo.
Le chef de l’État vénézuélien, qui rentrait de son voyage en Chine à la recherche de financements, a fait escale à Istanbul pour répondre à une invitation des autorités turques. « Le chavisme, c’est demander un prêt à la Chine parce que tu n’as pas d’argent pour payer tes dettes, et aller ensuite dans un restaurant de luxe », a réagi l’expert en médias Luis Carlos DÃaz.
Le prix des plats proposés dans les restaurants de Salt Bae oscille entre 70 et 250 dollars, soit entre 2 et 8 mois de salaire minimum au Venezuela, selon le cours des changes. Dans une autre vidéos, Nicolas Maduro fume un cigare cubain.
Selon une étude des universités du Venezuela, 60% des habitants ont perdu en moyenne 11 kilos, en raison d’un régime alimentaire carencé en protéines.
Ecrit en tout petit
L’Obs du 20/09 : Qui veut du tiramisu au porc ? Qui veut du yaourt au bœuf ? Personne ? Vraiment ? Vous en avez pourtant peut-être déjà acheté, et absorbé à votre insu. c’est ce que révèle l’ONG Foodwatch, qui épingle ce jeudi 20 septembre une douzaine de produits de grande consommation glanés dans les rayons des supermarchés, qui tous contiennent du bœuf, du porc, de la volaille, et même (mais oui) des insectes.
Et à moins d’être un végane puriste ou un fou des étiquettes, il y a peu de chance que vous le sachiez, puisque ces produits sont à première vue compatibles avec un régime végétarien. Mais les industriels se gardent bien souvent de l’indiquer clairement au consommateur.
Foodwatch nous apprend ainsi que le yaourt panier Yoplait 0%, vanté sur l’emballage pour sa fabrication en France et son « sans conservateur, sans colorant, sans arôme artificiel », contient de la gélatine bovine issue de la peau et des os de l’animal. Mais seule la présence de « gélatine » est mentionnée... sans adjectif embarrassant.
Pour lever le voile sur ces petits secrets industriels, Foodwatch a écrit à Yoplait qui s’abrite derrière la faible quantité de gélatine bovine (’inférieure à 0,5%’) et ’la préférence des consommateurs pour cette nouvelle recette conjuguant équilibre et plaisir gustatif’".
Et il n’y a pas que la gélatine extraite de mammifères pour la texture, il y a aussi des additifs issus d’invertébrés pour la couleur !De la même façon, les industriels ajoutent, au cours du processus de fabrication, des ingrédients carnés. Et une fois encore, le non-initié l’ignore.
« C’est le cas de la présure, présente notamment dans le Comté AOP au lait cru bio de Système U », décrit mégane Ghobani. « C’est un coagulant du lait obtenu en grattant l’estomac de veaux abattus avant sevrage. »
Epinglés par le rapport de Foodwatch, on trouve encore du porc (sous forme de gélatine) dans les viennois chocolat de Nestlé et dans le tiramisu Carrefour (écrit en tout petit, sous l’emballage, on ne vous conseille pas de le retourner pour vérifier), du bœuf (gélatine encore) dans le macaron aux framboises Auchan, et encore de la volaille dans les flageolets Cassegrain
Les aliments ultra-transformés, décidément, réservent toujours des surprises.
l’avis des autres
Le Canard enchaîné du 19/09 : Une application pour smartphone, appelée « Yuka », permet d’identifier dans les rayons de supermarchés si tel produit est une véritable cochonnerie ou, à l’inverse, si tel autre est à peu près sain.
En France, 4,5 millions d’utilisateurs l’ont adoptée, et cela met en rogne, notamment, les magasins U. « Cela nous embête un peu, parce que, notre métier, c’est de vendre de l’alimentation », reconnaît un cadre.
Du coup, Super U et Hyper U ont lancé leur propre appli et, surprise ! celle-ci reste silencieuse sur nombre de produits controversés.
c’est à vous dégoûter !