Ecrit le 24 octobre 2018
Samedi 20 octobre 2018 a eu lieu l’assemblée des maires de l’arrondissement, enfin pas exactement puisque l’arrondissement comprend aussi Ancenis et que les maires de ce secteur n’étaient pas invités (ce que le sous-préfet a regretté). A l’ordre du jour des points intéressants : la mobilité et la loi Elan (celle-ci nous y reviendrons).
La mobilité : le sujet est revenu dans toutes les réunions de préparation du SCOT et du PCAET. M. Johan Boblin, vice-président de la Commission Transports du Conseil Régional a parlé du réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique, du franchissement de la Loire, du triangle ferroviaire Rennes-Nantes-St Nazaire. Il a évoqué la ligne Rennes-Châteaubriant, « nous attendons un accompagnement financier de l’Etat » et parlé d’expérimenter le train à hydrogène.
Pour les routes, M. Boblin a cité la RN 165 (reliant Nantes à Brest) et la RN 171 (Laval-St Nazaire) mais sans rien de très précis. Un SRADDET sera élaboré d’ici 2020
(SRADDET = Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) et un diagnostic sur les déplacements est en cours dans les bassins de vie.
Il a parlé de développer la mobilité de proximité « et bien maillée sur le territoire » avec une convention signée avec la SNCF concernant la qualité : ponctualité, places assises, propreté. Selon la loi, les TER (Trains Express Régionaux) seront ouverts à la concurrence à partir de 2023, et un AMI (appel à manifestation d’intérêt) sera lancé début 2019.
Mais il n’a pas été question des tarifs prohibitifs du tram-train Châteaubriant-Nantes, et rien non plus sur les transports scolaires, alors qu’un élu de Saffré a signalé que dans son secteur les enfants de maternelle passent beaucoup de temps dans les cars (pour seulement 10 km) et que les enfants du primaire arrivent systématiquement en retard.
« Nous manquons de chauffeurs de car » dit M. Boblin qui annonce cependant des formations. Il y aurait sans doute une réorganisation à faire car les chauffeurs ont des horaires très morcelés sur une journée qui ne leur permettent ni de vivre de leur travail, ni de trouver un travail complémentaire.
En ce qui concerne le réseau LILA (Liaisons Intérieures en Loire-Atlantique), il est pensé par la Région comme complémentaire du Tram-Train, mais pour autant le service à la demande est maintenu et le castelbus aussi.
5 millions
De son côté la directrice du Sydela a précisé qu’il y a 5 millions de déplacements par jour (en France ? Ou dans notre région ?) et que 90 % se font en voiture. La pénétration des véhicules électriques est lente, les 200 bornes de rechargement ne servent en moyenne que 4 fois par jour. « Nous avons donc l’intention d’arrêter pour l’instant l’implantation de nouvelles bornes ».
Transports scolaires
Depuis le 1er septembre 2017, les Régions, en vertu de la loi NOTRe, ont compétence pour l’organisation du transport scolaire en lieu et place des Départements. Viviane Lopez précise qu’« actuellement, il y a cinq départements c’est-à-dire cinq tarifications différentes avec des écarts dans une fourchette allant du simple au double, de 70€ à 150€. Le risque d’une harmonisation à la hausse est donc bien réel ».
« Nous demandons donc à connaître sans tarder la politique tarifaire qui sera appliquée en 2019. Quelles seront les conséquences financières concrètes sur le porte-monnaie des familles ? », demande Viviane Lopez.
(communiqué PS)
[Ndlr : selon une enquête de Que Choisir, parue en octobre 2018, le coût total d’un véhicule électrique est plus faible que celui d’un diesel ou d’une essence dès 4 ans de possession. L’électrique tire encore plus son épingle du jeu sur le marché de l’occasion, où le gain de pouvoir d’achat, par rapport au diesel, atteint 940 €/an pour une seconde main et 1017 €/an pour une troisième main.
Les véhicules électriques bénéficient d’un budget énergie de 188 €/an, bien inférieur à celui d’un véhicule diesel (1181 €/an) ou essence (1461 €/an) et surtout d’un bonus de 6000 euros à l’achat, sans lequel l’électrique ne serait pas rentable. Quant aux véhicules hybrides rechargeables, ils s’avèrent être trop coûteux en 1re main mais cette technologie devient rentable à partir de la 2è main.
Le développement des véhicules électriques en zone urbaine apparaît salutaire d’un point de vue sanitaire, et, d’un point de vue économique, c’est en zone rurale que la voiture électrique se distingue. Lire ici
voir le site etude-vfe.
Et si on se déplaçait moins ?
Le député Yves Daniel souhaite qu’on se pose la question dans le bon sens : comment aménager le territoire pour limiter les
déplacements ? Quel aménagement équilibré pour rapprocher le travail et les services des citoyens ?