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Ecrit le 16 janvier 2019
Montagne d’or
LEXPRESS.fr du 11/01 : Le projet minier de la « Montagne d’or » était déjà très décrié, notamment pour son impact environnemental en Guyane française. Pour l’ONU, il pourrait « violer les droits de populations indigènes qui sont protégés par la Convention internationale ».
Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU a exprimé son inquiétude, après avoir reçu des informations sur le « manque de consultation ainsi que l’absence de consentement préalable, libre et informé des populations indigènes de Guyane française ».
Il s’étonne qu’aucune consultation de ces populations ne soit engagée, « en dépit de l’impact négatif du projet minier sur le contrôle et l’usage des populations indigènes de leurs terres, notamment les menaces pesant sur les écosystèmes, la déforestation et les sites archéologiques ».
La « Montagne d’or », la plus grande mine d’extraction d’or primaire jamais ouverte en France, est financée par deux multinationales russe et canadienne, à proximité de Saint-Laurent-du-Maroni. Elle serait composée d’une fosse équivalente à 32 fois le stade de France. En 12 ans, quelque 82 tonnes d’or pourraient en être extraites. Le programme devrait générer 750 emplois directs, 3000 indirects.
Soutenu par le patronat local ainsi que par une partie des élus, le projet est vivement combattu par les associations de défense de l’environnement et les organisations amérindiennes de Guyane.
Amazon jette les invendus
Le Figaro.fr du 11/01 : Le géant américain du commerce en ligne Amazon jetterait-il des millions d’objets neufs, invendus sur sa place de marché ?
Un journaliste du magazine « Capital » sur M6 a réussi à se faire embaucher en tant que manutentionnaire dans l’un des entrepôts d’Amazon, à Saran (Loiret), afin d’y filmer les pratiques de la société. Notamment de gros conteneurs destinés à la destruction d’objets de toutes sortes : couches, machines à café, téléviseurs, jouets etc.
Ainsi, à Chalon-sur-Saône, l’un de ses plus petits sites en France, 293.000 produits ont été envoyés à la casse, presque tous neufs, en seulement neuf mois, révèlent des sources syndicales. Si l’on additionne tous les entrepôts du géant américain, ce sont potentiellement quelque 3 millions de produits neufs qui seraient jetés par an, selon le reportage.
Contacté par l’AFP, Amazon France explique « s’efforcer de réduire au maxi-mum le nombre de produits qui doivent être retournés par (leurs) clients, dans leur intérêt comme dans le (sien) ». « Pour les produits qui ne peuvent être revendus, nous travaillons avec des organisations telles que Dons Solidaires et Banques Alimentaires pour en faire don à des personnes dans le besoin », ajoute l’entreprise.
Le reportage montre aussi le parcours des produits jetés vers des incinérateurs ou des décharges d’enfouissement, un désastre écologique dénoncé par « Les Amis de la terre ».
Condition féminine
LEXPRESS.fr du 09/01 : La fugue d’une jeune Saoudienne déclenche un débat en Arabie. Âgée de 18 ans à peine, elle a fait des milliers de kilomètres pour demander l’asile. Rahaf Mohammed al-Qunun, jeune Saoudienne arrivée à Bangkok ce week-end, affirme vouloir s’affranchir des abus psychologiques et physiques de sa famille et demander l’asile en Australie.
Ses appels à l’aide sur Twitter ont provoqué des réactions de colère de nombreux Saoudiens, qui restent attachés à ce système. Mais d’autres, y compris des hommes, ont demandé qu’on y mette fin.
Considéré comme une forme d’apartheid entre les sexes, le système signifie que les Saoudiennes sont soumises à leurs tuteurs masculins (mari, père, frère ou autre proche parent) quand il s’agit de décider d’étudier, de se marier, de voyager ou même renouveler son passeport.
En Arabie Saoudite, la condition des femmes a sensiblement évolué ces derniers mois. En juin, les femmes étaient enfin autorisées à conduire. Elles peuvent désormais assister aux matchs de foot et accéder à certains emplois jusque-là réservés aux hommes. Mais le système de tutelle reste répressif et entrave les droits et la mobilité des femmes.
Après une longue attente en Thaïlande, Rahaf Mohammed al-Qunun devrait voir sa demande étudiée par l’Australie, grâce à l’intervention du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU. Sur Twitter, elle a posté mercredi un message : « Ne laissez personne vous briser les ailes, vous êtes libres. Battez-vous pour vos droits ! »
Ndlr : Les Saoudiennes seront désormais averties par SMS en cas de divorce.
Fake news
LEXPRESS.fr du 09/01 : Bookmaker.eu a proposé à ses clients de parier sur l’intégrité de Donald Trump lors de son allocution mardi. Et l’a regretté. Mardi, le site a perdu 276 424 dollars en pariant sur l’intégrité de Donald Trump. A partir de 3,5 mensonges dans la même soirée, le site promettait de l’argent aux parieurs. En tout, 92 % des utilisateurs ont parié sur de nombreux mensonges de la part du président des États-Unis, et l’ont emporté haut la main.
Le site a relevé six mensonges dans l’argumentaire de Donald Trump. Le président a notamment déclaré que les démocrates avaient soutenu « à plusieurs reprises » la création d’un mur entre le Mexique et les États-Unis, ou encore que son mur serait payé « indirectement » par l’accord commercial négocié avec le Mexique.
Rien d’étonnant pour le Washington Post, qui a compté 7 645 Fake-News affirmations fausses ou trompeuses de la part de Donald Trump depuis le début de son mandat.
Discours d’investiture
LEXPRESS.fr du 11/01 : lors de son discours d’investiture pour un deuxième mandat, le président vénézuélien Nicolas Maduro a expliqué qu’on lui avait offert un gilet jaune, en référence au mouvement qui touche actuellement la France.
« Peut-être que je l’étrennerai demain. Nous allons peut-être fonder une section des gilets jaunes au Venezuela, parce que nous sommes les rebelles du monde. C’est une bonne idée, n’est-ce pas ? », a ironisé le dirigeant socialiste, actuellement confronté à une vague d’impopularité dans le pays.
« En Europe, les peuples, les mouvements sociaux, les mouvements syndicaux, les syndicats, les gilets jaunes nous admirent », a ajouté le chef d’État. Il entretient par ailleurs des relations tendues avec le président français Emmanuel Macron, qui l’a qualifié de « dictateur ». Lui-même a dénoncé la « répression » dont sont victimes selon lui les gilets jaunes de la part des autorités françaises.
L’ex-chauffeur de bus a également exigé dans son discours d’investiture du « respect » de la part de l’Union européenne qui n’a pas reconnu son deuxième mandat et l’a menacé de « mesures appropriées » en cas de nouvelles atteintes aux droits de l’Homme et à l’État de droit.
Maduro a déclaré qu’« au-delà de ce que certains porte-parole de l’UE disent », dans les pays européens « on nous aime ». « Une vague d’investisseurs européens » arrive au Venezuela, a-t-il affirmé, alors que le pays est plongé dans la pire crise socio-économique de son histoire moderne.