Ecrit le 16 janvier 2019
Viviane Lopez, Conseillère Régionale, n’a pas été invitée une seule fois aux voeux des communes dans la Com’Com’ de Châteaubriant-Derval.
Elle déclare !
l’année écoulée fut indéniablement difficile. Les fruits retrouvés de la croissance ne suffisent pas, en effet, à dissiper le malaise social qui a progressivement grandi, qui s’est emparé de notre pays et qui connait son apogée avec la crise des « gilets jaunes ».
La révolte n’est pas seulement fiscale, quand bien même les questions relatives au pouvoir d’achat et aux fins de mois difficiles sont naturellement dans tous les esprits et occupent les débats.
Nous avons aussi affaire à une véritable crise de la représentation. Les « affaires » qui ont émaillé la vie politique récente expliquent certes en partie cette défiance et ce ressentiment.
Mais certains en alimentant le « dégagisme » et le populisme, en délégitimant les corps intermédiaires que sont les élus locaux, les responsables associatifs et syndicaux ou encore les médias, ont contribué à envenimer les choses alors qu’ils ne sont pas eux-mêmes exempts de reproches .
Or, ce que je sais sans aucun doute c’est que les démocraties sont mortelles et que les exemples en Pologne, Hongrie, Russie, Brésil ou même aux Etats-Unis nous invitent à la plus extrême vigilance.
Ce contexte nous interroge.
Car tout citoyen en responsabilité dans son association, sa commune, son entreprise a évidemment à cœur de remplir son rôle et l’assume généralement au mieux.
Pour autant, l’éloignement entre certains de nos concitoyens et les institutions de notre pays est réel. Parfois même le divorce est bel et bien consommé. Complotisme, appel à la haine, violences, traduisent cet état de fait.
Nos collectivités locales sont pourtant des échelons de proximité. Les compétences qu’elles exercent sont en prise directe avec la vie quotidienne de nos concitoyens. Les élus, qu’ils soient minoritaires ou majoritaires, ne sont pas hors-sol. Ils sont utiles à la vitalité démocratique qu’il connaissent bien.
Moi-même, au sein du Conseil Régional, je n’ai jamais manqué de porter la voix et de faire remonter les difficultés que je peux constater en matière de transports scolaires, ferroviaire, de formation professionnelle, de services publics et de soutien aux associations, avec le souci constant de trouver des solutions.
Ce n’est pas facile et comme dans toute entreprise humaine, nous nous heurtons parfois à des échecs. Pour autant, il n’est plus possible de se contenter désormais du sentiment légitime d’être à l’écoute et au travail. l’année qui vient doit impérativement être celle de la prise en compte des inquiétudes légitimes qui ont été exprimées depuis plusieurs semaines.
Nous avons donc collectivement le devoir de nous réinventer. Cela passe par la recherche, à chaque niveau de compétence, de l’échelon européen au niveau communal, de solutions plus solidaires et plus équitables. c’est cela que réclament les Françaises et les Français qui perçoivent bien les travers du monde et d’une société où tous ne contribuent pas à la hauteur de ce qu’ils devraient.
Je fais ainsi le voeu que l’année 2019 soit celle d’un apaisement retrouvé. Car seul l’apaisement permettra davantage de justice sociale et fiscale.
Fermeture de gares
Lundi 7 janvier 2019, à l’appel de la CGT Cheminots, une action citoyenne a été organisée à 17h00 devant les gares SNCF d’Ancenis, de Clisson et de Savenay pour protester contre la réduction des horaires aux guichets. Les conseillers régionaux du groupe socialiste, écologiste, radical et républicain étaient présents. Viviane Lopez, membre de la commission des transports, explique : « Depuis plusieurs mois nous alertons la majorité régionale sur les difficultés que suscitent les fermetures ou les réductions des horaires de guichets dans les gares SNCF de la région. Christelle Morançais a en effet les moyens de peser sur les discussions avec la SNCF en raison de la convention qui lie l’entreprise ferroviaire avec le Conseil régional des Pays de la Loire ».
On sait en effet que les 40 % de voyageurs qui achètent encore leurs billets de train aux guichets devront changer leurs habitudes : la SNCF prévoit de fermer 33 gares sur 45 dans les Pays de Loire dont 19 en Loire-Atlantique en particulier Nort sur Erdre.
Quant à Châteaubriant, les inquiétudes sont fortes. Rappelons qu’un train circule à vide (sans voyageurs) chaque nuit en fin de service entre Châteaubriant et Nantes, puis le lendemain avant le début de service entre Nantes et Châteaubriant, soit un total nuit à vide de 120 km.
Les chiffres de fréquentation pour l’année 2017 sur cette même ligne Nantes-Châteaubriant, sont de 1977 voyages par jour, au lieu de 11200 escomptés notamment en raison du prix très élevé du billet.
Les chiffres de fréquentation pour l’année 2017 sur cette même ligne Nantes-Châteaubriant, sont de 1977 voyages par jour, au lieu de 11200 escomptés notamment en raison du prix très élevé du billet.