Ecrit le 6 novembre 2019
Blessures par LBD
La Croix du 02/11 : Deux cas recensés en 2016, un seul en 2017, mais 25 en 2018 et déjà 15 sur la période étudiée de 2019. Avec la crise des gilets jaunes, les cas suspects de blessures oculaires par des armes non-létales à balles en caoutchouc dites « LBD » (pour « lanceurs de balles de défense ») ont fortement augmenté en France ces derniers mois.
C’est ce que révèle une étude intitulée « Blessures oculaires causées par des armes non létales en France », publiée samedi 2 novembre, dans la revue médicale britannique The Lancet. Les auteurs ont fait parvenir une « enquête rétrospective » à tous les CHU de France, où sont traités les patients les plus gravement atteints, pour recenser ces cas entre février 2016 et août 2019.
25 patients présentent des blessures ouvertes au globe oculaire et 18 d’autres traumatismes, notamment à la rétine (10 cas). 30 des 43 patients ont dû être opérés, à une ou plusieurs reprises. Parmi eux, 9 ont dû être énucléés.
Les manifestations des gilets jaunes, au cours desquelles la police a utilisé des armes dites « intermédiaires » (grenades et lanceurs de balles de défense), ont donné lieu à une polémique sur les méthodes d’intervention et les violences attribuées aux forces de l’ordre.
En un an (le mouvement des gilets jaunes a commencé le 17 novembre 2018), 2 500 manifestants et 1 800 membres des forces de l’ordre ont été blessés, selon le ministère de l’intérieur.
Manoir hanté
Le Point.fr du 31/10 : Vingt mille dollars. C’est la récompense alléchante qu’offre l’Américain Russ McKamey pour qui osera aller au bout de son manoir de l’horreur. Gare à qui pensera avoir trouvé là un moyen de gagner facilement de l’argent : personne n’est jamais arrivé au bout de « l’expérience » du McKamey Manor, qui dure plus de dix heures.
Au programme, quelques heures de tête-à-tête ultra gore avec des acteurs effrayants, enfermé dans un manoir en rase campagne à une centaine de kilomètres de Nashville, Tennessee. Séjour dans un cercueil, bain de (faux ?) sang, attaque de morts-vivants, coups de taser… Rien n’est épargné aux téméraires qui tentent l’expérience.
Rendu célèbre par un documentaire de la série Dark Tourist, le McKamey Manor passionne à nouveau les médias d’outre-Atlantique à l’approche d’Halloween. Signe qu’on ne rigole pas, les conditions pour venir se faire peur sont très strictes : il faut avoir plus de 21 ans, être en excellente santé physique et mentale (certificat médical à l’appui) et passer un dépistage de drogues.
L’étape la plus redoutée est la signature d’une décharge de plusieurs dizaines de pages. Florilège : « Le participant est informé que s’il est choisi pour la visite chez le barbier, il peut ressortir du manoir entièrement chauve, sourcils inclus » ; « Il est informé que des pièges à souris sont utilisés et peuvent conduire à des ecchymoses ou des fractures de doigts ». Il faut aussi accepter d’être « exposé à des températures extrêmes », « se faire attacher les mains et les pieds », risquer « l’arrachage de dents » ou encore des piqûres d’aiguilles. Bon joueur, le propriétaire vous laisse le droit de refuser deux des propositions de la décharge.
Siège fiscal
Le Point.fr du 01/11 : Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a jugé « objectivement scandaleux » le projet des constructeurs PSA et Fiat Chrysler, en route vers une mégafusion, d’implanter le siège social de leur future entité aux Pays-Bas pour des raisons « fiscales ».
« C’est déjà un premier mauvais signal, si je peux me permettre, à moins qu’on ne m’explique qu’aux Pays-Bas il y a une raison particulière de s’implanter pour trois entreprises dont aucune n’est néerlandaise », a ironisé M. Berger.
Il a en revanche estimé que la fusion pouvait « être une bonne nouvelle, parce que cela donne une taille critique à une entreprise automobile française », tout en expliquant avoir « eu un étonnement » à quelques mois du « mariage » avorté entre Renault et Fiat, auquel l’État français s’était opposé.
« Quid de la question sociale et de l’emploi ? » s’est en outre interrogé M. Berger, demandant « qu’un expert économique soit nommé auprès des représentants du personnel dans la phase de réflexion pour regarder les impacts sur les différents sites de production en France et sur la stratégie industrielle, demain, de PSA ».
PSA et Fiat Chrysler ont annoncé dimanche 27 octobre 2019 être tombés d’accord à l’unanimité sur le principe d’une fusion, où les actionnaires des deux groupes se partageraient à 50/50 le capital, au terme de diverses opérations financières.
L’accord définitif pourrait intervenir « dans les prochaines semaines », selon leur communiqué commun. Avec 8,7 millions de véhicules vendus par an, la nouvelle entité serait basée aux Pays-Bas, mais resterait cotée à Paris, Milan et New York et deviendrait numéro 4 mondial.
Téléphone rose
Ouest-France du 01/11 : des collégiens californiens qui broyaient du noir et tentaient d’appeler un service de prévention des suicides via un numéro fourni par leur district scolaire étaient en réalité mis en relation avec des hôtesses de téléphone rose.
« J’ai tout simplement été sidérée », a déclaré une mère d’élève alertée par sa fille au sujet de cette erreur embarrassante.
Le numéro en question faisait partie d’une liste de numéros d’urgences et autres services spécialisés figurant au dos des cartes d’étudiant distribuées à des élèves du district scolaire de Lancaster, au nord de Los Angeles.
Seul hic, un chiffre du numéro était erroné et ce dernier renvoyait donc vers un service de conversations érotiques.
Les cartes trompeuses ont été ramassées et seront rapidement remplacées.
Trump déménage
Le Point.fr du 01/11 : estimant être « traité très mal » par sa ville natale de New York, Donald Trump a annoncé qu’il allait faire de Palm Beach, en Floride, sa nouvelle résidence fiscale.
« J’adore New York, et les New-Yorkais, mais malheureusement, en dépit des millions que je paie en impôts à la municipalité, aux collectivités locales et à l’État chaque année, j’ai été très mal traité par les élus à la fois de la ville et de l’État », a-t-il déploré.
De fait, en dehors de la Maison-Blanche, le chef de l’État a passé le plus de temps depuis sa prise de fonctions dans son complexe de Mar-a-Lago : 99 jours, contre 20 dans son appartement de la Trump Tower, au cœur de Manhattan. Donald Trump est impopulaire dans sa ville natale, qui vote traditionnellement pour ses opposants démocrates.
La décision a été saluée d’un « Bon débarras ! » par le maire comme par le gouverneur de New York, Bill de Blasio et Andrew Cuomo, déclenchant un échange amer avec le président par Twitter.
« Ce n’est pas comme s’il payait ses impôts, de toute façon », a ironisé le gouverneur, en allusion aux soupçons de fraude fiscale qui entourent le président, qui a toujours refusé de publier ses déclarations.