Ecrit le 12 février 2020
Auto prescription
LeFigaro.fr du06/02 : L’arnaque courait depuis 8 ans. La Sécurité départementale des Bouches-du-Rhône vient de révéler qu’une médecin du 14e arrondissement de Marseille s’auto-prescrivait depuis 2011 des arrêts maladie. Elle utilisait des ordonnanciers volés à des confrères.
La médecin, âgée de 47 ans, continuait à travailler en parallèle. Elle touchait à la fois les indemnités de la Caisse primaire d’assurance maladie, les indemnités de sa mutuelle, et continuait d’encaisser les revenus des consultations. L’alerte a été donnée par un confrère dont elle utilisait frauduleusement les ordonnanciers. La sûreté départementale des Bouches-du-Rhône est ensuite rapidement intervenue pour mettre un terme à l’escroquerie. Le préjudice est estimé à 820.000 euros.
Ce n’est pas la première fois que la Sécurité sociale se trouve escroquée par un professionnel de santé. En 2016, déjà, un couple d’infirmiers avait été accusé d’avoir frauduleusement perçu plus de 3 millions d’euros grâce à un ingénieux système de double-facturation.
Apple : l’amende record
LePoint.fr du 07/02 : Dans le cadre d’une enquête pour « obsolescence programmée », la société Apple a écopé d’une amende record de 25 millions d’euros de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), pour « pratiques commerciales trompeuses par omission ». Au terme de l’enquête et après l’accord du procureur de la République de Paris, l’entreprise a accepté de régler cette amende « dans le cadre d’une transaction pénale ».
Après une mise à jour du système d’exploitation iOS en 2017, de nombreux utilisateurs d’iPhone avaient remarqué que leur appareil fonctionnait désormais au ralenti, forçant certains à remplacer la batterie de l’appareil. Une plainte avait été déposée par l’association Halte à l’obsolescence programmée. Dans sa décision, la répression des fraudes estime que « les consommateurs auraient dû être informés du risque, ce défaut d’information des consommateurs constituant une pratique commerciale trompeuse par omission ».
« C’est une première victoire historique contre des pratiques scandaleuses du prêt-à-jeter, tant pour les consommateurs que pour l’environnement », se félicitent les cofondateurs de l’association Hop, qui milite depuis 2015 pour des produits plus durables.
Le géant informatique fait également face à d’autres procédures judiciaires dans le monde. Attaqué en Italie pour sa politique d’obsolescence programmée, Apple y a déjà écopé en 2018 d’une amende de 10 millions d’euros.
Aux États-Unis, le ministère de la Justice et le gendarme de la Bourse ont ouvert une enquête sur un éventuel manque-ment d’Apple concernant le ralentis-sement volontaire de certains iPhone.
Le groupe américain a annoncé des résul-tats financiers record pour le trimestre achevé fin décembre, avec un chiffre d’affaires de 91,8 milliards de dollars et un bénéfice net de 22,2 milliards de dollars, notamment grâce à ses ventes d’iPhone.
L’ardoise russe du RN
HuffingtonPost du 07/02 : Il va encore falloir passer à la caisse. Une firme russe a attaqué en justice le Rassemblement national pour n’avoir pas remboursé un prêt de 9,14 millions d’euros contracté en Russie en 2014. Une dette qui pourrait encore aggraver les difficultés financières du parti français d’extrême droite, déjà endetté et fragilisé par d’autres créances.
Comme il l’avait déjà fait lors de précédentes difficultés financières, l’ancien Front national compte bien demander l’aide de ses militants et soutiens. C’est ce qu’a indiqué Jordan Bardella : “Nous avons commencé à rembourser. C’est une procédure normale en Russie ; passé un certain délai si vous ne pouvez pas rembourser ou si vous n’avez pas remboursé votre créancier dans la mesure suffisante, une procédure s’engage”, a expliqué le vice-président du Rassemblement national avant de poursuivre : “nous allons probablement devoir nous tourner vers les Français comme nous l’avons fait par le passé.”
Montagne de cash
Les Echos.fr du 31/01 : Confrontées aux taux négatifs de la BCE, les banques allemandes possèdent 43,4 milliards d’euros de cash. Un montant record, qui leur pose d’importants problèmes de stockage. Elles doivent trouver de nouveaux coffres et font appel à des sociétés extérieures.
Problème : les banques outre-Rhin n’ont plus assez de place pour stocker tout cet argent liquide et doivent trouver de nouveaux coffres. Le négociant en métaux précieux munichois Pro Aurum a ainsi été approché par plusieurs établissements financiers pour qu’il prenne en charge leur trop-plein de cash. Celui-ci a refusé, étant lui-même confronté à des difficultés de stockage.
« C’est une démonstration ridicule des conséquences de la politique de taux de la BCE », dénonce Andreas Schulz, qui dirige une caisse d’épargne près de Berlin. « De nos jours, il vaut mieux garder les fonds en espèces plutôt que de les déposer à la BCE. Et ce malgré le risque, les coûts d’assurance et les tracas logistiques que cela implique. »
Les particuliers allemands recourent eux aussi de plus en plus à l’argent liquide, alors que plusieurs établissements ont d’ores et déjà décidé de taxer les dépôts de leurs clients.
Selon l’Association des banques allemandes, les dépôts vont coûter 2 milliards d’euros par an aux établissements bancaires du pays. Une enquête parlementaire sur les taux d’intérêt négatif a révélé que le secteur bancaire a versé 2,4 milliards d’euros à la BCE en 2018, au titre des frais de dépôt.
L’Allemagne est plus durement touchée par le phénomène à cause de la plus grande propension de ses citoyens à épargner par rapport aux autres pays européens. En 2017, le taux d’épargne y était ainsi de 10 %, près du double de la moyenne de la zone euro.
Montrée du doigt, la BCE répond que sa politique de taux a fait gagner 2,7 points au PIB réel de la zone euro fin 2018. Elle a également répliqué que certains établissements devraient plutôt se concentrer sur la réduction de leurs coûts plutôt que de blâmer la politique monétaire communautaire.
Socialistes traîtres
Slate.fr du 05/02 : Lors d’une réunion de Républicains du Montana, le représentant Rodney Garcia, qui siège à l’assemblée locale, s’est inquiété de l’influence des socialistes aux États-Unis. Il a déclaré : « Selon la Constitution des États-Unis, si quelqu’un est reconnu coupable d’être socialiste, soit il va en prison, soit il est tué. »
Pour ce Républicain, être socialiste est une forme de trahison : « Ce sont les ennemis de la liberté, a-t-il assuré. Que fait-on avec nos ennemis pendant la guerre ? Au Vietnam, en Afghanistan, tout ça. Qu’est-ce qu’on fait ? »
La virulence de Rodney Garcia était une réponse à la popularité du candidat Bernie Sanders, qui se revendique socialiste démocratique. Le leader des Républicains au parlement du Montana a rapidement condamné les propos de Garcia et lui a demandé de démissionner immédiatement. Ce dernier a rétorqué qu’il ne démissionnerait que « si Dieu le lui demandait ».