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Ecrit le 19 février 2020
Les effets ravageurs des réseaux sociaux
Les Echos.fr du 15/02 : la presse française fait sa une ce samedi sur l’abandon de Benjamin Griveaux à la course à la mairie de Paris. Une décision qu’a pris le candidat LREM après la diffusion en ligne d’une vidéo à caractère pornographique le mettant en scène - et qu’il n’a pas contestée.
De même que les réactions de la classe politique française ont été quasi-unanimes à dénoncer une atteinte à la démocratie, la presse affiche une convergence de vues. Au-delà des aspects politiques, c’est sur les réseaux sociaux que s’ouvrent la plupart des quotidiens de ce samedi Benjamin Griveaux a été emporté par ces moyens de communication modernes sans pitié.
Si Benjamin Griveaux n’a rien commis de répréhensible et que toute personne diffusant en ligne des images privées d’un tiers s’expose à des poursuites judiciaires, « gare au pauvre pêcheur, non plus devant l’Eternel, mais face au tribunal suprême des réseaux sociaux », écrit La Presse de la Manche.
Cependant, « comment l’ex-collaborateur de DSK, qui a suivi de près le scandale du Sofitel de New York et ses conséquences, a-t-il pu se montrer aussi inconséquent en faisant circuler de telles images », interroge Nice-Matin. « L’ancien porte-parole du gouvernement était-il à ce point déconnecté de la réalité pour ne pas connaître les ravages d’internet ? », renchérit Le Midi Libre.
Pour Le Républicain Lorrain, « Griveaux aurait dû s’interdire toute naïveté de croire ses échanges protégés. Le respect de la vie privée n’interdit pas le bon sens qui, lui, constitue un préalable à l’exercice des responsabilités ».
Billets en quarantaine
Le Point.fr du 15/02 : Limiter la propagation de la nouvelle de souche de coronavirus Covid-19, c’est aussi prendre en compte la circulation des billets de banque de main en main. La Chine a décidé de nettoyer et de mettre en quarantaine les billets de banque. Ceux-ci sont passés aux rayons ultraviolets ou soumis à des hautes températures pour les désinfecter. Puis ils sont placés sous scellés et isolés pendant 7 Ã 14 jours, a expliqué la Banque populaire de Chine (PBOC).
Après cette période de « quarantaine », dont la durée dépend de la sévérité de l’épidémie du coronavirus dans la région concernée, les billets de banque pourront être remis en circulation. La PBOC semble répondre à une réticence accrue des Chinois d’utiliser de l’argent liquide par peur de contamination. Et ce, même si les paiements mobiles sont omni-présents depuis des années dans le pays, la plupart des consommateurs chinois recourant à leur smartphone pour régler leurs achats au quotidien.
Face à l’épidémie de pneumonie virale, qui a fait plus de 1 500 morts et contaminé plus de 66 000 personnes en Chine, les opérations de désinfection se sont multipliées dans les lieux publics et les habitants sont incités à limiter les contacts entre eux. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la pneumonie Covid-19 se transmet essentiellement par voie respiratoire (par exemple dans les gouttelettes de salive) et par contact physique, mais également en touchant des surfaces contaminées.
Marée blanche
LEXPRESS.fr du 15/02 : Les saisies de cocaïne récupérées sur la côte atlantique dépassent 1,5 tonne. Des ballots de cocaïne ont encore été retrouvés fin janvier sur le littoral atlantique, comme depuis mi-octobre, sans que la filière n’ait été identifiée.
Visionnage de films pornos en vol
Slate.fr du 12/02 : Après avoir été interpellée par une organisation à but non lucratif, le National Center on Sexual Exploitation (NCOSE), pour ne pas prendre assez au sérieux les problèmes de visionnage de films porno et de harcèlement sexuel à bord de ses avions, la compagnie aérienne américaine United Airlines a décidé de réagir.
Deux problèmes ont été pointés du doigt chez cette compagnie aérienne : d’un côté, le nombre de passagères visionnant de la pornographie hardcore sur leur appareil personnel pendant les vols aurait « grimpé en flèche » ces dernières années ; de l’autre, le personnel de la compagnie semble être mal préparé à gérer ce genre de comportement.
« Les équipages de United Airlines ont apparemment reçu une formation inefficace en raison d’échecs constants dans la lutte contre les actes de harcèlement sexuel, le discours ou l’utilisation de pornographie », écrit NCOSE sur son site.
En 2018, CNN avait également recueilli le témoignage d’une hôtesse de l’air de cette même compagnie qui affirmait n’avoir « jamais pris part à une conversation ou une formation sur la manière de gérer le harcèlement sexuel » en vingt-deux ans de carrière.
En réaction à ces allégations, la compagnie a annoncé dans un communiqué avoir lancé en janvier 2020 une nouvelle formation pour tous ses agents de bord, afin de leur apprendre à faire face à tout type de cas de harcèlement sexuel, notamment sur les différentes façons d’appréhender les passagers qui visionnent des contenus pornographiques.
Cette nouvelle formation arrive également dans un contexte tendu pour la compagnie américaine. En ce début d’année, elle a versé 321.000 dollars (295.000 euros) d’arriérés de salaire et de dommages-intérêts compensatoires à une de ses hôtesses de l’air, victime de harcèlement sexuel.
Les cas d’agressions sexuelles à bord des vols de compagnies aériennes commer-ciales seraient également un fléau en plein essor, selon CNN. Le média américain rapporte que le FBI a constaté une augmentation des agressions sexuelles en vol de 66% entre l’exercice 2014 et 2017. Ces délits se produisent en majeure partie lors de vols de nuit de plus de trois heures.
On est désormais loin du temps où Michael O’Leary, le patron de Ryanair, avait imaginé proposer un service de streaming porno pendant les vols.
Epidémie de bobards
LCI du 15/02 : Un virus mystérieux, venu de Chine, en plein nouvel an lunaire et qui soulève encore beaucoup de questions sur ses origines et sur d’éventuels remèdes Les complotistes du monde entier ne pouvaient pas rêver mieux ! « Nous avons comptabilisé plus de 15 millions de Tweets sur ce sujet au cours des quatre dernières semaines et cette tendance semble se poursuivre », affirmait Twitter le 31 janvier. Le coronavirus intéresse et inquiète, d’autant que ces sujets de santé sont particulièrement propices aux fausses informations. Ils sont anxiogènes et font appel à l’émotion. Tous les ingrédients sont réunis.
Des messages recommandent ainsi aux utilisateurs de Facebook de boire de l’eau de javel pour soigner la maladie, tandis que sur Twitter, une publication largement relayée évoque la cocaïne comme remède pour tuer le virus. Donald Trump en personne affirme que l’épidémie prendra fin au printemps parce qu’elle supporte mal « la chaleur ».