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Ecrit le 26 février 2020
Attaques de singes
Slate.fr du 20/02 : Pour la première visite officielle de Donald Trump en Inde, les 24 et 25 février prochains, les autorités locales ont mis les petits plats dans les grands. Rien ne saurait gâcher cet événement exceptionnel, et surtout pas une bande de singes en colère.
Avec près de 50 millions de ces animaux dans le pays, les incidents sont fréquents, et en particulier au Taj Mahal, que le président des États-Unis et la première dame ont prévu de visiter. Le mausolée est la résidence de quelque 700 primates qui attaquent régulièrement les touristes.
La police locale a renforcé l’équipement des agents chargés de la sécurité du président des États-Unis, en leur fournissant des lance-pierres et des frondes afin d’effrayer les primates tout au long du séjour. Certains préparatifs de cette visite ont fait débat. C’est le cas pour la construction d’un mur mesurant presque 2 kilomètres de long et 2 mètres de haut, bâti tout le long du parcours de Donald Trump à Ahmedabad, la ville d’origine du Premier ministre indien. Les critiques y voient une manière de dissimuler au président des États-Unis la pauvreté des bidonvilles de la région.
L’opération séduction aurait tout de même coûté la bagatelle de 13 millions d’euros au gouvernement indien, une somme qui fait grimacer les populations locales, dont une partie vit dans des conditions précaires.
Il est difficile de prédire si d’un point de vue économique, cette visite officielle sera un franc succès pour les deux pays. Ce qui est sûr, c’est que Donald Trump sera sûrement ravi d’avoir enfin un mur à lui, même s’il se situe à des milliers de kilomètres des États-Unis.
Dommages et intérêts
Le Monde.fr du 20/02 : Alors que le procès du couple Fillon dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs débutera le 24 février devant le tribunal correctionnel de Paris, l’assemblée nationale prévoit de demander 1 081 219 euros de dommages et intérêts à François Fillon et son ancien suppléant Marc Joulaud.
Cette démarche procède d’une logique purement comptable pour le budget de l’assemblée nationale : il s’agit pour l’assemblée de demander à être indemnisée du préjudice financier si le tribunal reconnaît les infractions. Ce montant correspond aux rémunérations nettes (salaires, primes et indemnités) ainsi qu’aux cotisations sociales salariales et patronales payées à partir du budget de l’assemblée nationale.
Trois ans après l’affaire des soupçons d’emplois fictifs de son épouse, Penelope Fillon, qui avait pulvérisé sa campagne présidentielle, M. Fillon, sa femme et son ancien suppléant comparaîtront à partir de lundi à Paris. prévu jusqu’au 11 mars, le procès s’annonce comme l’un des plus retentissants de ces dernières années. A la hauteur de l’incroyable chute du candidat de la droite, chantre de l’intégrité à qui l’Elysée semblait promis, finalement éliminé au soir du premier tour.
Les Fillon sont également poursuivis pour recel et complicité d’abus de biens sociaux, pour l’emploi de conseiller littéraire obtenu par Mme Fillon à La Revue des deux mondes de leur ami Ladreit de Lacharrière, entre 2012 et 2013.
François Fillon, pénélope Fillon et Marc Joulaud encourent dix ans d’emprisonnement, de lourdes amendes et des peines d’inéligibilité. Leurs avocats plaideront la relaxe.
Faux panneaux routiers
Ouest-France du 22/02 : Les Vannetais ne manquent pas d’imagination pour dénoncer leur ras-le-bol face aux trafics de drogue. Dans le quartier de ménimur, les habitants se sont réveillés ce samedi avec de faux panneaux routiers. Ainsi, point de flèche directionnelle blanche sur fond bleu mais des panneaux avec l’inscription « dealers » et une flèche permettant aux consommateurs d’accéder aux rues Eugène-Delacroix et Sonia-Delaunay où le trafic de drogue se fait au vu et au su de tous, au grand dam des habitants qui n’en peuvent plus de les vivre au quotidien.
Alors, comme il y a quelques mois à Kermesquel où les riverains du parc avaient apposé sur les arrêts de bus vannetais des petites annonces pour recruter des dealers et de guetteurs, des habitants de ménimur ont décidé de manier l’ironie pour tenter une fois encore de sensibiliser les autorités. En cours de matinée, ces faux panneaux avaient disparu du paysage.
Panne d’ascenseur
Ouest-France du 21/02 : Cinq mois maintenant que Jacqueline Devynck, 97 ans, ne peut plus sortir de chez elle. Elle est coincée dans son appartement en périphérie de Tours. Depuis le mois d’octobre, l’ascenseur de l’immeuble ne fonctionne plus. Tous les habitants doivent emprunter les escaliers. Et Jacqueline Devynck ne peut pas descendre les huit étages qui séparent son appartement du rez-de-chaussée.
« Le mardi, j’allais toujours faire les courses au supermarché tout proche, accompagnée de mon aide ménagère. Il me faut aussi prendre des rendez-vous médicaux, m’occuper de mon appareillage auditif. Pour cela, je dois me déplacer mais je ne peux plus descendre prendre le taxi », résume-t-elle.
Nul n’est capable d’expliquer pourquoi depuis le 7/10/2019 et le début des travaux de remplacement de l’ascenseur, voté par le syndic en 2018, tout le monde est contraint de prendre l’escalier.
Mais depuis que l’histoire de Jacqueline a fait le tour des médias, la situation semble se décoincer. La situation devrait être résolue en cette fin de semaine. La mésaventure de Jacqueline Devynck est loin d’être isolée. Elle rappelle notamment celle de Gisèle, 81 ans, coincée pendant plusieurs jours dans son appartement du 11e étage d’une tour de Rennes à l’automne 2019, pour cause de panne d’ascenseur aussi.
détournement de l’aide
Franceinfo du 21/02 : L’étude intitulée « L’aide financière accaparée par les élites » fait grand bruit car elle émane des services même de la Banque mondiale. Elle prétend qu’environ 5% de l’aide financière fournie par la Banque mondiale à 22 pays se retrouvent dans des paradis fiscaux.
Pour les 22 pays les plus dépendants de l’aide de la Banque mondiale, les versements de ces aides coïncident avec « des hausses significatives des dépôts dans les paradis fiscaux ». L’étude chiffre même cette fuite. Pour une aide équivalente à 1% du PIB, les dépôts dans les paradis fiscaux progressent de 3,4%. Et ces dépôts sont nuls dans les pays qui ne sont pas des paradis fiscaux.
Ces transferts d’argent dans les paradis fiscaux ont aussi valeur d’aveu, selon les auteurs. Ces placements dans des pays peu exigeants sont le signe de gains illégaux mis discrètement à l’abri. 19 de ces 22 pays sont situés en Afrique. Et les dépôts annuels dans les paradis fiscaux représentent de coquettes sommes dans certains Etats. 193 millions de dollars pour Madagascar, 145 pour la Tanzanie, 103 pour le Burundi, etc...
On peut reprocher à l’étude de ne pas apporter beaucoup de preuves. d’ériger en vérité, des hypothèses de travail.
Evoquer la corruption comme étant un frein au développement et un crime largement partagé en Afrique n’est pas une nouveauté. qu’elle soit largement alimentée par l’aide internationale pose question. Faut-il suspendre ces aides pour lutter contre la corruption ?