Accueil > Thèmes généraux > Grappillages et Mée-disances > Mée-disances du 11 mars 2020
Ecrit le 11 mars 2020
L’argent des nazis
Franceinfo du 04/03 : c’est une découverte incroyable. Deux hommes triaient de vieux papiers dans un bâtiment proche de la Casa Rosada, le siège de la présidence argentine, lorsqu’ils sont tombés par hasard sur cette liste détaillée : 12 000 noms de sym-pathisants nazis installés en Argentine, dans les années 30.
Leur nom, leur date de naissance, leur numéro d’adhésion à la branche inter-nationale du parti nazi y sont inscrits, mais aussi leurs liens avec des comptes bancaires en Suisse qui servaient à financer le régime d’Hitler. Dans la liste, on trouve aussi bien des Argentins que des Allemands. Ce fichier a été transmis au Centre Simon Wiesenthal qui traque l’antisémitisme et les anciens nazis.
Ce document vient confirmer à quel point l’argentine a servi de base arrière au régime nazi. On savait déjà que plusieurs dirigeants du 3e Reich, comme Eichmann ou Mengele, se sont réfugiés en Amérique du Sud après la guerre. Mais là , c’est une organisation d’une toute autre ampleur qui est mise au jour. Et c’est d’autant plus exceptionnel que les nazis ont cherché par tous les moyens à effacer leurs traces sur le continent latino-américain.
Le plus intéressant c’est le circuit de financement, un système d’évasion fiscale avant la lettre. l’argent transitait entre l’argentine et l’allemagne via la Suisse, plus précisément via le Schweizerische Kredit Anstalt, la banque qui est ensuite devenue le Crédit Suisse.
l’argent circulait dans les deux sens. d’un côté, des Argentins finançaient les caisses d’Hitler, et des entreprises allemandes, comme la tristement célèbre IG Farben, la société qui fournissait le gaz Zyklon B, destiné à l’extermination des Juifs. Dans l’autre sens, les Allemands plaçaient de l’argent en Argentine, via la Suisse, en particulier de l’argent volé, spolié aux Juifs. Un compte était utilisé : le compte 4063 du Kredit Anstalt.
Plus extraordinaire encore : une grande partie de cet argent volé semble toujours dormir dans les comptes du Crédit Suisse, des comptes en partie gelés après la guerre. Selon le centre Simon Wiesenthal, la somme est colossale : 35 milliards d’euros, volés aux familles juives. Le directeur du centre a donc écrit au Crédit Suisse pour demander l’ouverture de ces comptes. On attend la réponse.
Masques volés
LEXPRESS.fr du 04/03 : A Paris, au moins 8300 masques et 1200 flacons de solution hydroalcooliques ont été volés dans plusieurs établissements de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). L’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a reconnu le vol d’environ 2000 masques chirurgicaux à l’hôpital de la Conception. Les boîtes de masques volées étaient stockées au niveau du bloc central de l’établissement, dont l’accès est réservé aux personnels de santé habilités et aux patients opérés.
Ces informations sur les vols interviennent alors qu’au niveau mondial l’OMS a alerté sur le « rapide épuisement » des équipements de protection. Pour ne prendre aucun risque de pénurie en France, l’État réquisitionnera « tous les stocks et la production de masques de protection » pour les distribuer aux soignants et aux personnes atteintes du coronavirus, a annoncé Emmanuel Macron. Ces deux catégories sont concernées par le port du masque, et pas le grand public, martèlent les autorités depuis le début de la crise.
Un décret sur les réquisitions des masques de protection contre la diffusion du coronavirus, a été publié au Journal officiel. Le texte vise à assurer un accès prioritaire à ces équipements aux professionnels de santé et aux patients atteints par la maladie.
Devant les inquiétudes des médecins de ville (hors hôpital), le ministre de la Santé Olivier véran avait annoncé la veille qu’à ce stade 15 millions de masques chirurgicaux avaient été prélevés sur le stock de l’État à leur intention, ainsi que pour les Ehpad.
Ces derniers jours, des syndicats de médecins libéraux ont réclamé que des masques FFP2 soient fournis d’urgence à ces soignants. Ils font valoir que les masques chirurgicaux ne suffisent pas à protéger les médecins.
Dispositifs anti-SDF
Le Monde.fr du 04/03 : Les pires dispositifs anti-SDF ont été ironiquement « récompensés », lundi 2 mars, par la Fondation Abbé Pierre. Parmi les récompenses, le « Pic d’or du dispositif le plus décomplexé » a ainsi été remis à un rail de fer installé tout au long d’une bordure d’un jardin à Lyon, pour prévenir l’installation de sans-abri.
Ces dispositifs ont été sélectionnés parmi 450 installations signalées sur Twitter sous le hashtag #SoyonsHumains lancé par la Fondation Abbé Pierre, permettant à chacun de manifester son étonnement ou son indignation en postant des photos de mobilier urbain anti-SDF.
Remis lors d’une cérémonie au théâtre de l’atelier à Paris, ces prix visent à sensibiliser avec ironie sur « l’hostilité urbaine à l’égard des personnes sans domicile » et rappeler leurs droits, explique la Fondation Abbé Pierre.
Selon l’organisation, l’Etat, les col-lectivités, les entreprises, les com-merçants ou encore les riverains usent de « moyens inhumains » pour empêcher les plus démunis de s’abriter et les « invisibilisent » en les éloignant des centres-villes et, finalement, des regards.
« Ce n’est pas en recourant à ce type de dispositifs qui ne font que déplacer le problème qu’on le réglera » s’insurge le délégué général de la Fondation Abbé Pierre. « Il faut faire plus, tendre la main et apporter une réponse digne aux personnes à la rue », explique-t-il.
L’Insee recensait 150 000 personnes sans domicile dans sa dernière enquête datant de 2012. Selon les associations, ce chiffre est largement sous-évalué et avoisinerait, en réalité, les 250 000.
démocrature
LEXPRESS.fr du 03/03 : Le président russe Vladimir Poutine a estimé que les personnes participant à des actions de protestation non-autorisées devaient être prêtes à croupir en prison et à s’y faire tondre après leur arrivée. L’été dernier, la police russe a brutalement réprimé des manifestations non-autorisées organisées à Moscou pour protester contre l’éviction des candidats de l’opposition à des élections locales. Plusieurs de ces manifestants ont été condamnés à des peines allant jusqu’Ã cinq ans de prison.
La loi russe oblige les organisateurs de rassemblements à recevoir une autori-sation de la police, mais celle-ci est très souvent difficile à obtenir. Les mani-festations « en solitaire », une affiche à la main, sont actuellement la seule forme de protestation en Russie qui ne requiert pas d’autorisation préalable.
Dans ce contexte, l’opposant Alexeï Navalny a dénoncé le blocage en Russie de ses comptes bancaires et de ceux des membres de sa famille, une mesure liée selon lui à l’enquête pour « blanchiment d’argent » actuellement en cours contre le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), qu’il a fondé. « Tous mes comptes ont été bloqués », a écrit Alexeï Navalny sur Twitter, ajoutant que ceux de sa femme, de ses deux enfants et de ses parents avaient subi le même sort.
« Ce n’est pas agréable, je ne vais pas le cacher », a-t-il poursuivi sur son blog, dénonçant notamment le fait que ses parents n’aient pas pu recevoir leur pension de retraite et que sa fille, qui étudie aux États-Unis, n’ait plus d’argent disponible.