Ecrit le 28 octobre 2020
Union civile
L’Obs du 21/10 : Le pape François s’est prononcé en faveur de l’union civile pour les couples homosexuels, dans des déclarations qui tranchent avec les positions de ses prédécesseurs. « Les personnes homosexuelles ont le droit de faire partie d’une famille. Ce sont des enfants de Dieu », déclare-t-il dans une interview. « Ce dont nous avons besoin, c’est d’une loi sur l’union civile ; ainsi, ils auront une couverture légale. C’est ce que je défends », a-t-il expliqué, ajoutant que « personne ne devrait être exclu ou rendu malheureux », en raison de son orientation sexuelle.
Comme le rappelle « la Croix », le pape François avait déjà tenu cette position il y a quelques années. Lorsqu’il était arche-vêque de Buenos Aires, l’archevêque Bergoglio (le nom civil du pape François) s’était opposé à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels mais avait défendu l’union civile comme alternative.
La position du pape François tranche radicalement avec celle de l’Église. En 2003, lorsque Jean-Paul II était pape, une Congrégation de l’Eglise pour la doctrine de la foi (alors dirigée par le futur Benoît XVI) avait affirmé que « l’Eglise enseigne que le respect pour les personnes homosexuelles ne peut mener en aucune façon à l’approbation de comportements homosexuels ou à la reconnaissance légale des unions homosexuelles ».
Les impôts de Trump en Chine
Slate.fr du 21/10 : Le New York Times vient de dévoiler un rapport qui va faire du bruit outre-Atlantique : le président des États-Unis possède un compte bancaire en Chine avec lequel il réalisait des affaires, ce qui lui a valu de payer 188.561 dollars (160.000 euros) d’impôts dans ce pays entre 2013 et 2015.
À travers ce compte bancaire chinois contrôlé par l’une de ses sociétés, la Trump International Hotels Management, il aurait conclu plusieurs accords de licence commerciaux dans le pays, et aurait même tenté un partenariat avec une importante société chinoise contrôlée par l’État. Depuis 2015, ce compte serait « inactif », a indiqué l’avocat du groupe Trump.
Ces révélations sont d’autant plus frappantes que l’on apprenait il y a moins d’un mois que Donald Trump n’avait payé que 750 dollars (645 euros) d’impôts fédéraux aux États-Unis l’année de son élection en 2016. Pire, l’actuel président n’avait pas du tout payé d’impôt sur le revenu dans son pays au cours de dix des quinze années précédentes.
Ces révélations viennent mettre à mal un des arguments forts de Trump dans la course à sa réélection, attestant qu’il serait le seul à tenir tête à la Chine.
Tout au long de son mandat, Trump n’a cessé de critiquer ce pays et s’est lancé dans un véritable bras de fer commercial avec Xi Jinping. Lui qui se présente comme le véritable adversaire de Pékin, contrairement à Joe Biden selon ses dires, se retrouve désormais affaibli par les informations du New York Times.
Les relations avec la Chine sont au cœur de la campagne présidentielle améri-caine. Récemment encore, Trump s’en était pris au fils du candidat démocrate, Hunter Biden, à travers une publicité déclarant qu’il aurait « signé un accord d’un milliard de dollars avec la Chine ».
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Pas si vertes
Le Canard enchaîné du 21/10 : c’est chouette comme tout, ces petites trottinettes qui sillonnent le centre des grandes villes. Rapides, pratiques, écolos, non ? Perdu. Ces petits engins dégradent le bilan carbone de Paris, révèle une récente étude publiée dans le « Journal of Cleaner Production », une revue internationale spécialisée dans l’écologie industrielle. Conclusion des chercheurs : « le bilan carbone de leur cadre en aluminium et de leur batterie en lithium-ion est très lourd. »
Par ailleurs, il faut bien sûr recharger et entretenir ces batteries. Et comment fait-on ? On va les chercher avec « des vans, roulant au diesel, qui viennent souvent de proche banlieue pour le faire ». Tout faux, donc.
L’étude révèle aussi que, dans les deux tiers des cas, la trottinette se substitue à un trajet en RER ou à vélo, jugés peu émissifs. « Il est très rare qu’elle rem-place la voiture », affirment les auteurs. Bien embêtant pour Anne Hidalgo, adoratrice des « mobilités douces »…
US Marine
Le Canard enchaîné du 21/10 : Marine Le Pen adoucit son image ! Cela commence par un sacrifice : elle n’accompagnera pas la délégation RN qui s’envole pour aller soutenir Trump à la veille de l’élection américaine. C’est moche, pour une fois qu’elle était invitée… En 2017, la malheureuse rêvait déjà de rencontrer ce grand président des Etats-Unis ; elle avait fait le déplacement et avait erré dans la Trump Tower sans jamais être reçue par son propriétaire…
La fière délégation RN, composée notamment du vice-président du parti, Jordan Bardella, du sénateur Stéphane Ravier et de l’eurodéputé Jérôme Rivière, va suivre la caravane de campagne de Trump du 30 octobre au 3 novembre, traverser l’Etat clé de la Pennsylvanie, assister au dernier meeting du candidat et, pour finir en beauté, partager la soirée électorale au milieu d’une partie de son équipe à Washington. N’en jetez plus !
Bloqué chez lui
Depuis plusieurs mois, un homme est bloqué chez lui, dans une maison du quartier pauvre Saint-Jacques, à Perpignan. Ce quinquagénaire, qui pèse près de 300 kg, est bloqué au sol, depuis une chute. Il reste, depuis, assis, sans bouger, dans un logement vétuste. Ses proches remuent ciel et terre pour qu’on les aide à le prendre en charge. En vain.
Son avocat, J. Codognès, alerte l’Etat. Il a envoyé un courrier au ministre de l’Inté-rieur, Gérald Darmanin. « Je demande que l’on mette fin à ce cinéma », déclare l’avocat, qui pointe l’urgence de la situation de son client, dont la prise en charge n’a, pour l’instant, pas été acceptée par des hôpitaux de la région.
Droit à l’avortement
Les Echos.fr du 23/10 : Le Tribunal constitutionnel polonais a donné un feu vert très controversé à un durcissement de la loi sur l’avortement, déjà parmi les plus restrictives d’Europe. Les juges ont décidé d’invalider un article autorisant l’IVG en cas de malformation grave du fœtus au motif qu’il était incons-titutionnel. La loi sur le planning familial qui remonte à 1993 prévoit d’autoriser l’avortement si les tests prénataux révèlent une forte probabilité de dommages irréversibles au fœtus ou si celui-ci souffre d’une maladie incurable et potentiellement mortelle.
Cette décision est a priori définitive, même si elle est d’ores et déjà contestée par l’opposition libérale et des organi-sations de défense des droits des femmes dans ce pays qui reste profondément ancré dans la tradition catholique. Depuis son retour au pouvoir en 2015, le parti ultra-conservateur Droit et Justice au pouvoir, dirigé par Jaroslaw Kacsynski, n’a cessé de mettre ce sujet à l’ordre du jour du Parlement. Jusque là sans succès.
Le jugement a provoqué une réaction critique immédiate de la Commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic. « Eliminer les motifs de quasiment tous les avortements légaux en Pologne équivaut pratiquement à les interdire et à violer les Droits de l’Homme », a considéré la Commissaire dans un communiqué.