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Ecrit le 17 mars 2021
pépé le Putois
Le JDD.fr du 12/03 : Aux Etats-Unis, la Warner Bros a supprimé de son catalogue le personnage pépé le Putois créé en 1945, en raison de son comportement controversé. présent aux côtés de Bugs Bunny ou de Daffy Duck, l’animal à l’accent français a pour caractéristique principale d’être un dragueur plutôt intrusif, obsédé par les femmes, à chacune de ses apparitions. A tel point qu’il se passe souvent de consentement pour les embrasser ou les attraper. Un gag désormais considéré comme une banalisation de la culture du viol. []
L’attitude de ce personnage a été dénoncée dans un éditorial du New York Times. Il décrypte ainsi plusieurs scènes durant lesquelles pépé le Putois force un personnage féminin « qu’il ne connaît pas » à l’embrasser, l’empêchant de fuir tandis qu’elle se débat et ne manifeste aucune envie de répondre à ses avances. Des scènes qui peuvent s’apparenter à du harcèlement et des agressions sexuelles, et qui contribuent à la culture du viol, selon le chroniqueur. []
Ce n’est pas la première fois que la Warner Bros met à jour son catalogue. Elmer, chasseur obsédé par le lapin Bugs Bunny, qui portait toujours un fusil, avait été supprimé alors que le pays était en plein débat sur les armes à feu.
Adolescents violents
Le Figaro.fr du 13/03 : Cinq adolescents sont présentés à la justice samedi à Créteil (Val-de-Marne), soupçonnés d’avoir tiré au Taser et au plomb sur des garçons de 12 ans qu’ils humiliaient et violentaient dans cette ville. Une information judiciaire a été ouverte notamment pour « tentative de meurtre » et "violences aggravées.
Selon une source proche de l’enquête, les faits reprochés découlent d’une rivalité entre bandes de jeunes, mais concernent des mineurs d’un même quartier. « Au sein d’une même bande, les plus grands ont trouvé que les plus jeunes n’avaient pas été assez forts » face à un quartier rival, et ont « décidé d’endurcir les plus jeunes par la violence ».
L’histoire débute par une première volonté d’« humiliation ». Fin février, des jeunes du quartier des Bleuets poussent des garçons de 12 ans, qui habitent dans le quartier « rival » de l’Echat, à « baisser leur pantalon » et à « chanter des insultes » sur leur propre quartier. Filmée, leur « humiliation » est diffusée sur le réseau social Snapchat. En réaction, des adolescents du quartier de l’Echat auraient décidé « d’endurcir de manière violente » ces garçons de 12 ans, les jugeant « pas suffisamment forts face aux Bleuets ». Ils leur auraient alors fait faire des pompes, se déshabiller, les auraient blessés par des tirs de Taser et pistolet à plomb, selon la source proche de l’enquête. Le tout une nouvelle fois filmé. L’enquête, confiée à la Sûreté territoriale du Val-de-Marne, fait suite « Ã la plainte d’un des deux enfants traumatisés ». Selon une source policière, ces deux enfants subissent « encore des pressions » de la part des autres adolescents de leur quartier. « L’un d’eux a même dû déménager en province en urgence », a indiqué cette source. Sur les cinq adolescents présentés à la justice samedi et pas « spécialement » connus des services de police, quatre ont 16 ans, un a 17 ans.
Pour trois d’entre eux, le parquet a requis un mandat de dépôt.
Le début de l’année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de deux rixes dans l’Essonne en février.
Ces drames ont jeté un nouveau coup de projecteur sur ce phénomène ancien des bandes de jeunes, aux affrontements fréquents mais rarement mortels, qui a trouvé, selon des sociologues, une nouvelle caisse de résonance dans les réseaux sociaux.
On ne plaisante pas dans la cathédrale
Le Figaro.fr du 13/03 : Une enquête a été ouverte jeudi 11 mars à Reims à la suite du signalement par deux établissements scolaires d’une vidéo montrant des violences en réunion contre des jeunes gens, sommés de s’excuser pour leur attitude dans la cathédrale.
Selon Libération et France 3 , dans une première séquence réalisée le 10 mars, des jeunes gens sont filmés dans la cathédrale de Reims, agenouillés sur des prie-Dieu. Ils rient, font des signes de croix et une jeune fille leur trace une croix sur le front. Les choses auraient pu en rester là . Contacté par Libération, le diocèse a d’ailleurs fait savoir que la vidéo relevait « un peu de la bêtise », n’y voyant toutefois « rien de condamnable ». Et d’ajouter que « l’équipe d’entretien n’a remarqué absolument aucune dégradation sur place ».
Pourtant, dans une seconde séquence, des jeunes gens qui semblent être les mêmes que ceux présents dans la première se font violemment frapper et projeter au sol. Ils disent présenter leurs excuses « envers les chrétiens » et pour « les actes à l’église ». La vidéo prend fin avec cette phrase, écrite sur fond rouge : « vidéo d’excuse de la part des ptits pd qui font n’importe quoi à l’église. Ils ont ce qu’ils méritent. Plus besoin de les toucher ils ont compris leur erreur ». []
Selon un jeune, qui connaît bien les agresseurs, ces derniers « voulaient donner une leçon [aux adolescents qui se sont filmés dans la cathédrale]. Ils leur ont posé un ultimatum : c’était soit » vous venez à telle heure, tel endroit pour vous faire taper et vous excuser publiquement, soit on débarque chez vous « . Face à ces menaces, ils ont préféré s’excuser publiquement », a-t-il expliqué. Les jeunes auraient ainsi été contraints d’accepter de se faire frapper.
Damien, l’un des adolescents molestés, se sent « honteux » d’avoir blagué dans la cathédrale. Il promet qu’il ne recom-mencera pas. Il affirme néanmoins ne pas avoir agi « dans le but de faire du mal à la religion ». La mère d’une des victimes, estomaquée par la violence subie par son enfant, met quant à elle en cause les réseaux sociaux et l’« intégrisme religieux ». « Il y a trente ans ces choses-là ne se passaient pas comme ça », a-t-elle dit à Libération. []
L’enquête a été confiée au commissariat de Reims. Les jeunes agressés sont désormais convoqués au commissariat.
Cette affaire n’est pas sans rappeler une autre agression filmée devant un collège à Reims, en septembre. Une adolescente de 14 ans avait alors été victime d’un lyn-chage collectif. Les auteurs de l’agression et de la diffusion des images avaient été rapidement interpellés.
Trottinette
lePoint.fr du 12/03 : A Lons-le-Saunier (Jura), un individu a été contrôlé pour avoir roulé sur sa trottinette électrique à 57 km/h. Le conducteur, positif au canna-bis et qui portait des écouteurs, a été interpellé et son engin, dont la vitesse maximale autorisée est normalement fixée à 25 km/h, confisqué par la police.
Le véhicule « »‰circulait en pleine voie de circulation alors qu’une bande cyclable est existante à cet endroit« ‰ », a relaté la police. Le conducteur s’est « »‰vu repro-cher également le port d’un casque audio sur les oreilles". Âgé de 49 ans, le suspect a enfin été contrôlé positif au cannabis.
L’amende contraventionnelle pour la conduite d’un EDPM (engin de déplacement personnel motorisé) dont la vitesse maximale est supérieure à 25 km/h peut aller jusqu’Ã 1 500 euros.
« »‰On pourrait en rire, sauf que l’actualité nous rappelle de façon régulière les conséquences corporelles de la mauvaise utilisation de ces machines qui appartiennent à la catégorie des EDPM, avec les hoverboards, gyropodes ou autres mono-roues« ‰ », note la police sur Facebook. « »‰Certes ludique et agréable, leur utilisation doit se faire dans le respect des règles élémentaires de prudence.« ‰ »