Ecrit le 31 mars 2021
Abus sexuels
lePoint.fr du 27/03 : Le site Internet « Everyone’s Invited » dénonçe une « culture du viol » dans les établissements scolaires du Royaume-Uni. Après la publication massive de milliers de témoignages d’élèves rapportant des abus, des agressions sexuelles et des cas de harcèlement, les forces de l’ordre britannique ont décidé de mener des investigations sur ce scandale. La police de Londres a ainsi déclaré, samedi 27 mars, qu’elle enquêtait sur ces témoignages nombreux.
Everyone’s Invited (« Tout le monde est invité ») permet aux jeunes Britanniques de partager anonymement les agressions qu’ils et elles ont subies, principalement au long de leur scolarité. Lancé en juin 2020 par une étudiante de 22 ans, le site recense désormais plus de 5 800 témoignages impliquant de nombreux établissements, dont certaines prestigieuses écoles privées, comme le Eton College. La police de Londres a annoncé dans un communiqué avoir « examiné le contenu » du site pour « encourager » toute potentielle victime à porter plainte et avoir « en conséquence reçu un certain nombre de plaintes concernant des infractions spécifiques ».
« Nous saluons toute initiative qui encourage les victimes d’un délit sexuel à s’exprimer et à chercher du soutien », a déclaré la commissaire Mel Laremore, en charge des viols et délits sexuels, et « nous prenons très au sérieux les accusations d’agressions sexuelles ». « Le nombre de témoignages publiés sur ce site est profondément inquiétant », a-t-elle estimé.
La police a indiqué avoir contacté les écoles identifiées pour offrir aux victimes d’agression sexuelle « un soutien spécialisé ». Elle est aussi entrée en contact avec la propriétaire du site, afin d’y insérer un lien permettant aux contributeurs de contacter directement la police. Mains glissées sous les jupes, jeunes filles droguées à des fêtes, partages massifs de photos nues : les témoignages publiés retracent des viols, agressions sexuelles et histoires de « revenge porn » arrivés à de très jeunes adolescents, souvent des filles.
La pression est montée cette semaine sur les écoles, qui se voient reprocher leur passivité face au climat régnant entre leurs murs. Mentionnée à plusieurs reprises sur Everyone’s Invited, la Highgate School, école privée du nord de Londres, a annoncé dans un communiqué lancer une enquête indépendante.
« Profondément choquée et horrifiée par ces révélations », l’école a promis que les voix des victimes seraient « entendues ».
La baguette à l’Unesco
LePoint.fr du 26/03 : déjà considérée comme un trésor national par tous les Français, la baguette pourrait bientôt être inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. C’est en tout cas l’ambition du ministère de la Culture, qui a inscrit la baguette de pain sur la liste des candidats. []
« Si cette candidature nationale était couronnée de succès devant l’Unesco, l’inscription de cet élément permettra de faire prendre conscience qu’une pratique alimentaire faisant partie du quotidien, partagée par le plus grand nombre et allant de soi, constitue un patrimoine à part entière », a déclaré la ministre de la Culture.
Le Stade de France et le Stade vélodrome se transforment en « vaccinodrome ».
La baguette, symbole de la vie quotidienne des Français, est une appellation apparue au début du XXe siècle à Paris. []
Une centaine de dossiers dans le monde obtiennent chaque année le label de l’inscription au patrimoine des biens ethno-logiques et immatériels de l’Unesco.
Fête illégale
Le Figaro.fr du 27/03 : Quatre mois après les faits, quatre hommes ont comparu ce vendredi 26 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
Dans la nuit du 12 au 13 décembre, ils avaient organisé une fête clandestine dans le 7e arrondissement de Paris, à quelques mètres de la résidence du premier ministre, méprisant les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid.
Le procureur a requis contre ces quatre personnes deux mois de prison avec sursis à 2000 euros d’amende. Selon le magistrat, « ces hommes ne sont pas des étudiants qui voulaient meubler leur ennui. Ce sont des opportunistes du Covid-19 qui voulaient profiter de la situation ».
Organisée sur Instagram, cette soirée avait rassemblé environ 100 personnes dans un triplex de 300 mètres carrés. Pour participer à cette fête illégale, chaque personne devait débourser 100 euros, sésame pour obtenir les codes d’entrée de l’immeuble.
Lors de l’intervention des forces de l’ordre, aucun fêtard n’avait été verbalisé et la police avait constaté la présence d’un DJ, de deux videurs, d’une serveuse et d’un bar, rapporte Le Parisien, soulignant qu’il était possible d’acheter une bouteille de champagne, de whisky ou de vodka moyennant une somme comprise entre 300 et 600 euros. Le délibéré sera rendu le 14 mai prochain.
Touristes agaçants
L’Obs du 26/03 : En Espagne, les déplacements sont interdits entre les régions jusqu’au 9 avril pour éviter un rebond des contaminations à l’occasion de la Semaine Sainte. Par contre, les touristes français peuvent venir en Espagne s’ils disposent d’un test PCR négatif.
« On a quitté la France pour venir à Madrid et c’est surréaliste de boire une bière en terrasse, quand je pense qu’on est confinés à Paris c’est magique ! », raconte un étudiant de 22 ans arrivé à l’aéroport de Madrid le 20 mars. Même constat à Barcelone : " Ce qui est le plus difficile à vivre à Aix-en-Provence, c’est le couvre-feu à 19 heures, déclare Célia, étudiante venue passer quatre jours de l’autre côté des Pyrénées avec une amie.
Si les professionnels de la restauration sont ravis de cette nouvelle vague de touristes, d’autres ont du mal à cacher leur frustration. La différence de traitement à du mal à passer. " c’est insensé : je n’ai pas le droit d’aller voir ma mère à Valence mais un Parisien peut venir faire la fête ici, s’indigne Marta, habitante de Barcelone. []
Le maire de Madrid, José Luis Martinez-Almeida (Parti populaire), tente de défendre ces étrangers venus non pour « boire » mais « pour nos théâtres, nos cinémas, notre opéra, profiter de la culture », mais les habitants vivent mal la situation. [...]
La presse espagnole souligne les incohérences de cette politique et alerte sur les conséquences sanitaires induites par l’arrivée de nombreux fêtards sur le territoire. « La Vanguardia » présente ainsi « les objectifs d’un touriste français à son arrivée » : « boire de l’alcool, manger des tapas et faire la fête ».
Des associations se sont réunies le 20 mars pour protester contre « la prolifération des appartements touristiques et les désagréments des soirées illégales qu’ils accueillent ». Emilia MartÃnez Garrido, membre du Parti socialiste et ouvrier espagnol (PSOE), a soutenu leurs manifestations et a notamment accusé la communauté de Madrid de « promouvoir le tourisme ivre ».
Le week-end dernier, la police locale a indiqué avoir arrêté 384 fêtes illégales, dont une composée de 48 jeunes de 10 nationalités différentes.
Comment justifier les restrictions de mouvement pour les Espagnols si les visiteurs se sentent tout permis ? D’autant que la situation épidémiologique de l’Espagne est actuellement meilleure que celle de ses voisins. L’incidence de la pandémie est de 62,5 cas sur 7 jours pour 100.000 habitants à l’échelle espagnole, tandis qu’elle est de 307,8 en France et de 107,3 en Allemagne. L’écart est encore plus net aux Baléares, où le taux de contagion n’est que de 26,5 cas.
l’ambassade de France en Espagne a réagi par la voix de son chargé des Affaires, Gautier Lekens, qui a demandé à ne pas « stigmatiser » les Français.