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Ecrit le 12 mai 2021
Buffalo Bill
Le HuffPost du 8/05 : Plus de 45.000 personnes se sont portées volontaires pour tuer douze bisons dans le parc national américain du Grand Canyon, dans le cadre d’un programme visant à réguler la population grandissante de cet animal, a annoncé ce vendredi 7 mai le National Park Service (NPS).
Les bisons, s’ils sont trop nombreux, peuvent nuire « aux ressources en eau du parc, à la végétation, aux sols » et menacer des sites archéologiques, a expliqué le porte-parole du NPS, ajoutant que la « réduction de la taille du cheptel » permettait de « protéger l’écosystème » .
c’est pour répondre à ce problème que les autorités du parc du Grand Canyon, en Arizona, ont lancé, début mai, un appel à candidatures pour trouver douze volontaires prêts à participer à l’opération. Parmi les 45.000 candidatures reçues en seulement deux jours, 25 finalistes seront tirés au sort, et douze seront finalement choisis d’ici le 17 mai.
Chacun d’entre eux sera autorisé à tuer un bison, qu’il devra ensuite être capable de « porter hors de la zone à pied, sans l’aide d’un véhicule motorisé » , dont l’usage n’est pas autorisé dans cette zone. Pour avoir le droit de participer, les volontaires doivent être des citoyens américains majeurs, « en très bonne condition physique » , disposer de leur propre fusil, suivre une formation et « avoir de solides compétences de communication verbale » .
400 à 600 bisons vivraient actuellement dans la partie nord du parc du Grand Canyon. d’ici dix ans, les spécialistes estiment que leur population pourrait tripler, pour atteindre près de 1500 animaux.
Ingérence russe
franceinfo du 08/05 : Nouvelle casserole pour Donald Trump ? Son gouvernement est accusé d’avoir obtenu secrètement les relevés téléphoniques de journalistes du Washington Post qui écrivaient sur les accusations d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016. Le ministère américain de la Justice a envoyé une lettre aux journalistes Ellen Nakashima et Greg Miller, ainsi qu’Ã l’ancien journaliste Adam Entous, leur disant qu’il avait reçu leurs relevés téléphoniques de lignes fixes personnelle et professionnelle, et de leur téléphone portable « pour la période de 15 avril 2017 au 31 juillet 2017 ». Les lettres adressées aux reporters ne précisaient pas pourquoi ces relevés avaient été saisis.
Le journal a été « profondément troublé par cette utilisation du pouvoir gouvernemental dans le but d’obtenir un accès aux communications des journalistes », a déclaré le rédacteur en chef. « Le ministère de la Justice doit immédiatement faire la lumière sur les raisons de son intrusion dans les activités des reporters, lesquelles sont protégées par le premier amendement » de la Constitution des Etats-Unis, a-t-il pour-suivi.
L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a pour sa part déclaré que le ministère de la Justice avait « espionné » ces journalistes « sur les caprices d’un gouvernement ». « Cela n’aurait jamais dû se produire. Lorsque le gouvernement espionne les journalistes et leurs sources, cela compromet la liberté de la presse. »
Le ministère de la Justice a quant à lui affirmé avoir suivi des « procédures établies » concernant cette demande.
Cryptomonnaies
Lesechos.fr du 8/05 : Un nouvel entrant dans le club très fermé des crypto-milliardaires. A 27 ans et des poussières, Vitalik Buterin, cofondateur du réseau Ethereum et de la publication spécialisée « Bitcoin Magazine », bénéficie à plein régime de la folie spéculative liée à ces nouvelles monnaies. CNN Business a fait les calculs : avec 333.500 Ethers affichés dans son portefeuille public, et un cours de la crypto qui évolue autour des 3.500 dollars, la fortune du jeune programmeur russo-canadien est désormais estimée à 1,1 milliard de dollars.
C’est à 19 ans que Vitalik Buterin conçoit protocole Ethereum, à la base de la plus célèbre des monnaies virtuelles - après le bitcoin . L’Ether (la monnaie issue de ce réseau) a vu son cours quadrupler en 2021 - dans le même temps, le Bitcoin n’a gagné « que » 90 %. Mais cette dernière reste la première monnaie virtuelle "‹en volume d’échanges aujourd’hui. Et elle partage avec l’Ether les deux tiers de l’ensemble du marché mondial des cryptoactifs, évalué à 2.300 milliards de dollars.
L’intérêt grandissant autour de l’Ethereum est partiellement dû au fait qu’il s’agit du protocole de référence dans les transactions en NFT (non fongible tokens), ces jetons non fongibles à l’origine d’une autre spéculation à la hausse, autour des œuvres d’art numériques .
né dans la région de Moscou en 1994, Vitalik Buterin émigre à six ans à Toronto, au Canada, avec ses parents. Ce sont eux qui lui offrent son premier ordinateur à la fin des années 2000. Contrairement aux autres enfants de son âge, le jeune prodige délaisse les jeux vidéo et préfère s’amuser avec les feuilles de calcul de Microsoft Excel. Très tôt remarqué pour ses facilités en mathématiques, il a remporté la médaille de bronze lors de l’Olympiade internationale d’informa-tique en 2012.
Fondateur du « Bitcoin Magazine » qui se consacre aux cryptomonnaies, il a aussi été sélectionné pour faire partie de la Thiel Fellowship en 2014, un programme de deux ans créé par le milliardaire Peter Thiel qui « donne 100.000 dollars aux jeunes qui veulent construire de nouvelles choses, au lieu de rester assis sur les bancs de l’école ».
En 2016, le magazine « Fortune » l’inclut à sa liste des 40 personnalités de moins de 40 ans les plus influentes du monde économique. Difficile d’en savoir beaucoup plus sur ce développeur très discret. Bien que suivi par plus de 1,4 million de personnes sur Twitter, il reste peu affable sur les réseaux sociaux.
dérive des pôles
Lesechos.fr du 01/05 : La fonte des glaciers due au réchauffement climatique, qui change la répartition des masses d’eau à la surface de notre planète, a modifié l’axe de rotation de la Terre depuis les années 1990. La Terre tourne sur elle-même autour de l’axe des pôles géographiques, une droite imaginaire qui relie le pôle Nord au pôle Sud. Ces pôles sont mobiles car des phénomènes tels que les courants océaniques, le magma à l’intérieur de la Terre et d’autres facteurs contribuent à leur déplacement.
Depuis 2002, les chercheurs étudient les origines de la dérive polaire grâce aux données des satellites GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment) et ont lié la fonte des glaciers et le pompage intensif des eaux souterraines pour l’agriculture aux mouvements des pôles.
Des chercheurs ont constaté que depuis 1980, chaque pôle a bougé d’environ 4 mètres. Et en 1995, la direction de la dérive polaire s’est brutalement déplacée du sud vers l’est, indique l’étude réalisée par des scientifiques de l’université de l’Académie des sciences de Chine.
La dérive est également bien plus rapide depuis cette date, puisque sa vitesse moyenne entre 1995 et 2020 a été multipliée par dix-sept par rapport à celle enregistrée entre 1981 et 1995. La majeure partie de cette modification de trajectoire a été provoquée par la fonte des glaces se déversant dans les océans.
La fonte plus rapide de la glace sous l’effet du réchauffement climatique a été la cause la plus probable du changement de direction de la dérive polaire dans les années 1990. Un phénomène à surveiller alors que la fonte des glaces a augmenté plus rapidement au cours des deux dernières décennies, passant d’environ 760 milliards de tonnes par an dans les années 90 à plus de 1.200 milliards de tonnes par an dans les années 2010.