Ecrit le 2 juin 2021
Assimilation
Franceinfo du 28/05 : Les restes de 215 enfants ont été retrouvés enfouis sur le site d’un ancien pensionnat au Canada. Un expert a repéré ces restes humains à l’aide d’un géo-radar sur le site de cet ancien pensionnat, situé près de Kamloops et créé il y a plus d’un siècle pour assimiler les peuples autochtones à la société dominante, a annoncé jeudi 27 mai la communauté autochtone Tk’em-lups te Secwepemc. « Certains n’avaient que trois ans », a affirmé la cheffe Rosanne Casimir. Selon elle, la mort de ces enfants, dont on ignore la cause et à quand elle remonte, n’a jamais été documentée par la direction du pensionnat. Une enquête est en cours pour tenter de faire la lumière sur cette horrible découverte.
« J’ai le cœur brisé », a réagi le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur Twitter. « C’est un triste rappel de ce sombre chapitre de notre histoire. Je pense à tous ceux qui sont touchés par cette nouvelle bouleversante », a écrit le dirigeant, qui a fait de la réconciliation avec les premiers peuples du Canada l’une de ses priorités depuis son arrivée au pouvoir en 2015.
L’ancien pensionnat géré par l’Eglise catholique, au nom du gouvernement canadien, était l’un des 139 établissements mis en place dans le pays à la fin du 19e siècle et qui ont existé jusque dans les années 1990. Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis et inuits y ont été enrôlés de force, où ils ont été coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Plusieurs ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et au moins 3 200 y sont morts, la majeure partie de tuberculose, selon les conclusions en 2015 d’une commission nationale d’enquête.
désigné par Dieu
leJDD.fr du 28/05 : Tuilaepa Sailele Malielegaoi n’entend pas abandonner le pouvoir. Premier ministre des Samoa depuis 22 ans, cet économiste de formation, âgé de 76 ans, a été battu par le parti de sa rivale et ancienne alliée, Fiame Naomi Mata’afa, lors des élections générales du 9 avril. Celle-ci peut donc briguer le poste de Première ministre mais le chef du gouvernement ne l’entend pas de cette oreille. début mai, il a affirmé qu’il n’était pas un simple mortel : « Je suis désigné par Dieu S’ils veulent que je démissionne, qu’ils aillent prier dans une église au lieu de manifester devant le palais de justice ! »
« ‹Pour ne pas perdre le pouvoir, Tuilaepa Sailele Malielegaoi a tenté de faire pencher le nombre de sièges au Parlement en sa faveur, en vertu de dispositions fixant un quota minimum de femmes au sein de l’assemblée législative. Il a aussi essayé de convoquer un nouveau scrutin. Des tribunaux ayant rejeté ces deux demandes, le chef de l’Etat les a accusés de partialité en faveur de sa rivale. »Le pouvoir judiciaire n’a aucune autorité sur ma nomination en tant que Premier ministre« , affirme celui qui s’est auto-désigné ministre des Affaires étrangères et président de la fédération de rugby des Samoa. Empêchée d’entrer à l’Assemblée, sa rivale a prêté serment dans les jardins du Parlement. Insuffisant pour qu’il reconnaisse sa défaite : »S’ils viennent se mettre à genoux devant moi, j’y réfléchirai peut-être, mais pour l’instant, non."
Accor parfait
Le Canard enchaîné du 26/05 : la lutte paie ! Pas des fortunes, mais quand même Après vingt-deux mois de conflit, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles , à Paris, ont obtenu des hausses de salaire de 250 à 500 euros, une augmentation des qualifications, une cadence de trois chambres nettoyées par heure au lieu de trois et demie, bref, la quasi-totalité de ce que réclamaient ces mères de famille africaines habitant souvent la très grande banlieue. En face d’elles, un sous-traitant du mastodonte Accor, qui gère des hôtels dans 27 pays. Et qui peut s’enorgueillir de compter dans son conseil d’administration un membre de choix : Nicolas Sarkozy.
Lors de sa nomination, des esprits superficiels s’étaient interrogés sur les compétences hôtelières de l’ex-président de la République. Les grévistes d’Ibis viennent d’apporter la réponse : spécialiste des virées au marché de Rungis pour saluer « la France qui se lève tôt », Sarko a toute sa place dans le patronat qui se réveille tard pour mettre un terme à une grève.
Faux cadavre
LePoint.fr du 13/05 : Une belle frayeur puis une franche rigolade. A sa grande surprise, une mère de famille a vu débarquer mercredi 12 mai une escouade de sept policiers dans le jardin de sa maison d’Houghton Regis, dans le Bedfordshire (Royaume-Uni). La raison ? Des voisins paniqués avaient signalé la présence d’un cadavre recouvert d’un sac-poubelle. Il s’agissait en fait d’une vieille décoration d’Halloween oubliée
Pour ses deux enfants, Cara Louise, 28 ans, avait en effet fabriqué un faux cadavre en guise de décoration, qu’elle avait ensuite laissé dans le jardin en allant chercher précipitamment son fils aîné à l’école. Mais la police a pris l’affaire très au sérieux, et a déboulé en force au domicile de la jeune mère de famille, avant de réaliser son erreur.
« Je suis rentrée de l’école et j’ai constaté la présence de deux voitures de police devant chez moi », raconte Cara Louise au Daily Mail. Son voisin lui explique alors que trois personnes au moins ont appelé les forces de l’ordre pour signaler un cadavre dans un sac mortuaire. « Mon garçon de cinq ans aime vraiment se déguiser pour Halloween, alors nous avons décoré la maison » pour l’occasion, explique-t-elle. Avant de donner un conseil à tous les parents : « débarrassez-vous des accessoires ou rangez-les en toute sécurité. » Elle avait laissé le faux cadavre derrière ses poubelles depuis novembre et l’avait oublié là . En voulant le ranger, mercredi, elle l’a en fait exposé aux yeux de tous.
Devant les policiers, la mère de famille a bénéficié du soutien de son fils, qui leur a expliqué qu’il ne voulait pas se débarrasser du faux corps car « il l’aimait beaucoup ». Les fonctionnaires ont fort heureusement rapidement réalisé le côté cocasse de la situation. Et Cara Louise a également préféré en rire.
Algues vertes
20minutes.fr du 27/05 : un rapport du sénat vient étriller le plan de lutte contre les algues vertes. Entamé il y a vingt ans en Bretagne, cet effort n’a pas généré les effets escomptés. Doté de sept millions d’euros par an, le plan de lutte n’a clairement pas donné satisfaction et les échouages restent massifs dans une région dominée par l’agriculture.
Il y a quelques semaines, une esquisse du rapport de la Cour des comptes dont la publication est attendue fin juin émettait les mêmes conclusions. De nombreuses associations environnementales ont d’ailleurs réclamé que ce rapport soit remis avant les élections régionales.
Le sénateur Bernard Delcros émet plusieurs propositions pour « un troisième plan de lutte plus ambitieux » ; il réclame une meilleure implication de la filière agroalimentaire. Il propose une réglementation adaptée aux « baies algues vertes » et un meilleur accompagnement « aux agriculteurs non volontaires à modifier leurs pratiques ». Le centre d’étude et de valorisation des algues (CEVA) a établi que 95 % des nitrates dans l’eau des bassins-versants bretons sont d’origine agricole.
Le rapporteur souligne le manque de lisibilité du plan de lutte contre les algues vertes. Ses modalités de financement sont complexes et pâtissent de la difficile articulation entre les différents financeurs.