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Ecrit le 16 juin 2021
Le travail des enfants
La Croix du 09/06 : Le monde a enregistré la première hausse du nombre d’enfants au travail en deux décennies, Et, pandémie de Covid-19 oblige, des millions d’autres enfants risquent d’être poussés à travailler dans les prochains mois.
Un rapport conjoint de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Unicef, l’agence onusienne en charge du bien-être des enfants, estime qu’au début 2020, 160 millions d’enfants étaient forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus en quatre ans. Si les projections actuelles sur la hausse de la pauvreté dans le monde devaient se matérialiser, ce sont neuf millions d’enfants de plus qui seront forcés de trouver du travail d’ici à la fin de l’année prochaine.
Mais les modèles statistiques montrent que ce nombre pourrait être plus de cinq fois plus élevé. « Si les protections sociales baissent par rapport à leur niveau actuel, à cause de mesures d’austérité et d’autres facteurs, le nombre d’enfant forcés de travailler pourrait bondir de 46 millions d’ici à la fin 2022 ».
Le rapport, publié tous les 4 ans, montre que la moitié de tous les enfants qui travaillent sont âgés de seulement cinq à onze ans. La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie de Covid-19 ne chamboule l’économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d’enfants de moins au travail entre 2000 et 2016.
Au moment où la crise sanitaire se répandait dans le monde entier, un enfant sur dix était au travail. L’ONU avertit que la situation risque de se dégrader si rien n’est fait pour aider les familles qui plongent dans la pauvreté.
« Nous perdons du terrain dans la lutte contre le travail des enfants et l’année dernière n’a pas rendu les choses plus faciles », souligne l’Unicef. « Alors que nous avons bien entamé la 2è année de confinements, fermetures d’écoles, secousses économiques et budgets nationaux en recul, les familles sont forcées de faire des choix cornéliens. »
Le phénomène frappe plus les garçons, qui comptaient pour 97 millions sur le total de 160 millions d’enfants au travail début 2020. Plus inquiétante encore est la progression du nombre d’enfants de 5 à 17 ans qui font un travail dangereux, pouvant avoir un effet direct sur leur développement, éducation ou santé. Une catégorie qui comprend des secteurs dangereux comme les mines ou la pêche, ou encore le fait de travailler plus de 43 heures par semaine, ce qui rend toute scolarisation quasiment impossible.
début 2020, l’OIT et l’Unicef estiment que 79 millions d’enfants étaient occupés à ce genre de travaux dangereux, soit 6,5 millions de plus que quatre ans plus tôt. La très grande majorité des enfants (70 % ou 112 millions) sont occupés à des tâches agricoles tandis que 20 % sont actifs dans le secteur des services et les 10 % restant dans l’industrie.
c’est l’afrique sub-saharienne qui a vu la plus forte hausse du nombre d’enfants au travail. Ils étaient 16,6 millions de plus au début de l’année dernière qu’en 2016. « Ces nouvelles projections sont un cri d’alarme », a souligné le patron de l’OIT, appelant à « briser le cycle de la pauvreté et du travail des enfants ».
Des élus au train de sénateur
Le Canard enchaîné du 9/06 : histoire que leur probité soit contrôlée, les élus doivent transmettre des déclarations sur leurs revenus et leur patrimoine à la Haute Autorité pour la transparence de la vie (HATVP). Mais seuls 47 % des maires élus en juin 2020 ont rempli ces déclarations dans les délais légaux ! Pour leurs adjoints, c’est encore plus folklo : 39 % étaient dans les clous. Covid oblige, les édiles avaient pourtant trois mois supplémentaires pour remplir leurs papelards.
Mais ça n’a pas suffi. Comme elle l’explique dans son rapport annuel, la Haute Autorité a dû les relancer à coups de milliers d’appels
Et la promenade de santé a continué. Sur 17 000 déclarations déposées, la HATVP en a contrôlé 2 500. Bien lui en a pris : seulement 53 % étaient « exactes, exhaustives et sincères » ! LÃ encore, il a fallu des centaines d’allers-retours pour que les élus corrigent leur copie. A l’arrivée, seuls 10 dossiers : dont celui du ministre des PME, Alain Griset : ont été transmis à la justice. Et le manque d’entrain, ça va chercher combien ?
Obsolescence
LePoint.fr du10/06 : La durée de vie d’une télévision est de neuf ans. Dans un rapport, l’association Halte à l’obsolescence programmée préconise une durée de vie de onze ans, soit deux ans supplémentaires.
Pour près d’un tiers des consommateurs, le changement d’une télévision résulte souvent d’un dysfonctionnement du précédent. Plutôt que de réparer leur écran, les consommateurs vont privilégier un nouvel achat. Et pour cause, les réparations sont loin d’être une mince affaire : seulement 29 % des appareils sont réparés, d’après l’Ademe. Entre les pièces détachées compliquées à trouver et les difficultés de démontage, réparer une télévision relève de la gageure. D’autant que les composants des télévisions tendent à perdre en qualité.
Si les constructeurs ont leur part de responsabilité, les Français ne sont pas en reste. Les comportements des consommateurs jouent sur le gaspillage : tentés par le nouvel écran HD, les amateurs d’appareils haut de gamme vont renouveler leur télé et jeter la précédente, provoquant un impact sur l’environnement.
« A l’échelle de la France, garder son téléviseur pendant neuf ans au lieu de huit permettrait une économie de plus de 1,7 million de tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de la ville de Lyon », explique l’association. « Il faudrait revoir ses habitudes en matière d’achat de télés, mais aussi favoriser l’écoconception des produits et mettre en place des politiques publiques ambitieuses ».
détournement
Le Point.fr du 11/06 : Mary Margaret Kreuper a consacré sa vie à Dieu. Pourtant, cette nonne américaine de 79 ans risque une peine maximale de 40 ans de prison et une amende de 1,67 million de dollars, soit environ 1,37 million d’euros. Entre 2008 et 2018, elle aurait détourné près de 835 000 dollars (environ 685 000 euros) d’un compte d’épargne scolaire et d’un autre compte destiné à payer les dépenses des religieuses de l’école qu’elle a dirigée durant 28 ans. Alors qu’elle avait fait voeu de pauvreté, elle aurait utilisé cet argent pour jouer au casino et payer ses dettes de jeu et d’autres dépenses.
C’est un pasteur qui a tiré le signal d’alarme en 2018, en signalant aux parents de l’établissement catholique que deux religieuses avaient utilisé des fonds de l’école pour s’offrir des virées à Las Vegas notamment. « La communauté de foi de St. James a été choquée et attristée par ces actions », a écrit le porte-parole de l’archidiocèse de Los Angeles, Adrian Alarcon, dans un communiqué. Les avocats de Mary Margaret Kreuper ont expliqué, qu’elle était « pleine de remords » et qu’elle avait totalement coopéré avec les autorités après ces révélations.
« Elle est devenue religieuse à l’âge de 18 ans, et pendant les 59 années suivantes, elle a consacré sa vie à aider les autres et à éduquer les enfants dans les écoles archidiocésaines. Malheureusement, plus tard dans sa vie, elle a souffert d’une maladie mentale qui a assombri son jugement et l’a amenée à faire quelque chose qu’elle n’aurait pas fait autrement », ajoutent les avocats, sans donner plus de détails sur la maladie de leur cliente. Mary Margaret Kreuper a désormais rendez-vous le 1er juillet prochain devant un tribunal.