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Ecrit le 28 février 2007
On entre dans une secte, sans le savoir
Vous ne vous intéressez pas aux sectes ? Sans doute mais, elles, elles s’intéressent à vous mais avancent masquées sous couvert de nature, de santé, de développement personnel. Elles utilisent des techniques dont les noms exotiques peuvent susciter la curiosité.
Le rebirth, le shiatsu, le reiki, le coaching... chacun cherche des moyens pour échapper au mal-être. Mais faut-il accepter n’importe quoi ? L’article qui suit est inspiré de documents de l’ADFI : association pour la défense des familles et des individus victimes de sectes.
Le mal-être est un phénomène fréquent, comme le manifestent la fréquence des suicides et des dépressions, et l’augmentation des recours à la drogue. Ceux qui ont le pouvoir de façonner nos vies (la télévision joue un grand rôle dans ce domaine), ont détruit les solidarités ancestrales, la joie de vivre des sociétés humaines, pour proposer un modèle de bonheur reposant sur la consommation de biens. Il en résulte un accroissement des solitudes, des emplois déstructurés, un monde de plus en plus agressif, une insatisfaction générale.
Certaines victimes réussissent à analyser ce qui se passe. Elles trouvent leur bonheur dans l’engagement (associatif, syndical, politique, sportif), recréant ainsi les liens sociaux nécessaires.
Les autres victimes se répartissent en deux catégories : celles qui en ont les moyens financiers font appel à des techniques censées leur apporter le bonheur. Celles qui n’en ont pas les moyens sombrent dans la dépression et/ou l’alcool voire la drogue.
Trouver sa légende personnelle
Le maître-mot des techniques « nouvelles » est : « l’estime de soi ». Mais soi, qui ? Alors hommes et femmes cherchent. Il faut trouver « sa légende personnelle ». Etre plus heureux, plus performant en mobilisant ses « pensées positives » . On s’intéresse uniquement au « moi » (narcissique et égoïste). C’est un boulevard pour les charlatans et les sectes, comme l’église de scientologie qui prétend transformer l’individu en « thêtan » (être supérieur). L’équilibre est difficile entre le nécessaire « s’aimer soi-même » et les vertiges d’un moi que l’on rêve tout-puissant. Certains stages de « mieux-être » utilisent même, sans le dire, une plante hallucinogène d’origine africaine : l’iboga.
Le shiatsu est une thérapie, très prisée des cadres japonais à la sortie des bureaux, c’est un massage relaxant par pression des doigts le long des méridiens d’acupuncture. Cette technique ne repose pas sur des concepts scientifiquement prouvés. Elle ne doit pas dispenser d’une consultation médicale normale en cas de stress important, de dépression, ou pour tout autre symptôme.
Et c’est pas donné : de 38 à 50 € la séance.
Le rebirth (ou rebirthing) vient du mot anglais birth, qui veut dire « naissance ». Il s’agit d’une technique de respiration rapide et circulaire qui permet d’augmenter rapidement le taux d’oxygène dans le sang en diminuant le gaz carbonique. La tension artérielle diminue, le pouls s’accélère. Diminuant la vigilance de la personne, la technique peut aider à faire revivre des émotions négatives refoulées. Bonne chose dans certains cas, mais pas sans danger pour la suite, surtout lorsque le « rebirtheur » tient des propos du genre : « Cette respiration connectée est le moyen d’expérimenter l’énergie cosmique divine dans la mesure où chacun d’entre nous est Dieu, et de contribuer à la libération spirituelle de l’univers ».
Le reiki signifie, en japonais, « énergie universelle de vie ». C’est une méthode de guérison par imposition des mains selon laquelle l’énergie universelle, étant une énergie « intelligente », se dirige « naturellement » là où le corps en a besoin. Une séance revient habituellement à 50 €. Notons que la suggestion, l’effet produit sur le psychisme du malade, peut déclencher un processus naturel d’auto guérison (tel l’effet placebo ... ), sans aucun rapport avec des explications cosmologiques fumeuses.
Le coaching (du mot anglais coach, entraîneur) est l’accompagnement d’une personne par un coach qui, par l’écoute et la reformulation, par le diagnostic de la situation et la recherche d’options, aide son client à franchir différentes étapes afin d’atteindre l’objectif qu’il s’est fixé, que ce soit dans la sphère privée ou dans la sphère professionnelle. La notion est à la mode et recouvre un peu n’importe quoi. On voit fréquemment des personnes qui n’ont rien fait de leur vie et qui prétendent guider la vie des autres.
Dans ces domaines, comme dans d’autres, Il semble qu’il y ait de plus en plus de « gourous » à la petite semaine qui pratiquent des techniques aux noms exotiques. Souvent ils se contentent d’en vivre (parfois assez bien) et ne font guère perdre à leurs clients que leur temps et de l’argent.
dérives sectaires
Psychothérapies : il s’agit de traitements des difficultés et troubles psychologiques, qui utilisent des moyens divers. Elles s’intéressent au vécu du patient et surtout à la façon dont il a vécu son histoire. Attention, seuls les titres de psychiatre et psychologue sont réglementés. Ce qui veut dire que n’importe qui peut s’intituler psychothérapeute ou psychanalyste.
Il est évident que les psychothérapies, bien conduites, donnent de bons résultats mais, là encore, il faut se méfier des charlatans, et pire encore, se méfier des manipulateurs qui cherchent à déstabiliser les individus, à les mettre en situation de dépendance, à les conduire à des ruptures familiales ... pour fidéliser leur clientèle.... Ou pour attirer vers des sectes.
Car il arrive qu’on entre dans une secte, sans le savoir, par l’intermédiaire d’un groupe, d’une conférence, d’un test de personnalité ... et même par le biais d’une formation professionnelle ou d’un stage culturel dont les activités peuvent être récupérées et détournées par les sectes.
Le récent salon « Nature et santé » organisé à Châteaubriant par trois jeunes du Lycée Guy Môquet, a voulu donner des exemples de techniques nouvelles. Ces trois jeunes ont simplement été influencés par des idées à la mode, et d’autant plus intéressantes qu’elles utilisent des notions que le grand public ne connaît pas.
Les personnes présentes ne peuvent pas être soupçonnées de malhonnêteté, mais il faut savoir que certaines techniques, pratiquées sur des gens fragiles psychologiquement, peuvent être dangereuses. On peut donc regretter que les jeunes et les visiteurs n’aient pas été mise en garde à ce sujet, du moins à notre connaissance.
En cas de doute, contacter l’ADFI à Nantes - tél 02 51 88 95 20
Les faux souvenirs
Depuis une dizaine d’années (et deux fois à Châteaubriant) est apparu le phénomène connu sous le nom de « mémoire retrouvée » ou du « syndrome des faux souvenirs ». : au cours d’une psychothérapie, des souvenirs traumatisants d’abus sexuels ressurgissent. Des patients en viennent à accuser leurs parents d’inceste.... alors même que cet inceste n’a pas eu lieu.
Comment cela ? Par une manipulation mentale : le manipulateur met d’abord le patient en confiance, puis suggère et oriente sa réflexion, sans qu’il s’en rende compte. C’est là que se fait l’induction de faux souvenirs. Il reste ensuite à arracher le patient à son environnement habituel, à le déraciner tout d’un coup, à le couper de ses relations.
Les victimes renient la famille, les amis et pour certaines, quittent tout. On constate alors la dépendance aliénante de ces personnes vis-Ã -vis de leur thérapeute, leur destruction psychique et intellectuelle et aussi l’emprise et le pouvoir de celui-ci sur leurs moyens financiers.
Ecrit le 11 avril 2007
Le Deuil et les témoins de Jéhovah
Samedi 31 mars, enterrement de Michel C.l à Erbray, un homme très impliqué dans la vie locale. Un grand moment d’émotion autour de la famille. De très beaux textes pour apaiser un peu la douleur.
Lundi 2 avril : " mon mari est enterré depuis 2 jours, et j’ai ce matin une invitation pour ce soir de la part des témoins de Jéhovah. Je ne suis pas la première à qui cela arrive.
(ils ont sûrement un préposé aux annonces d’obsèques, je trouve ça insupportable ! ) nous écrit son épouse.
De l’art d’essayer de profiter du désarroi des gens ....