Ecrit en 2000 ?
Chambre funéraire du Pays de La Mée
L’entreprise Castel-Ambulance / Castel-funéraire (Patrick et Jean Luc DAVID) a le projet de création d’une chambre funéraire, située rue Charles Lindberg à Châteaubriant, dans l’ancienne usine UFM Marie qu’elle vient d’acheter.L’investissement sera important puisque le nouveau site se décomposera en trois parties :
1.- la partie taxi-ambulance , avec des locaux de secrétariat, comptabilité, archives, bureau de la Direction et lingerie
2 .- la partie « magasin funéraire » avec deux bureaux de réception des familles, un magasin, et une partie menuiserie pour préparer les cercueils selon le désir des familles.3.- _
3.- et enfin, ce qui répond à une forte demande, en particulier des communes aux alentours de Châteaubriant, la partie « Chambre funéraire ».
La partie taxi-ambulance et la partie funéraire auront des entrées distinctes, ce que permet le terrain situé à l’angle de deux ruesLa chambre funéraire devrait comporter trois salons permettant aux familles de veiller un défunt. En effet, beaucoup de familles, de nos jours, ne peuvent ou ne veulent accueillir leur défunt à la maison, pour des raisons psychologiques ou matérielles très compréhensibles. Le salon funéraire sera donc une alternative honorable. M. DAVID a voulu que les familles s’y sentent chez elles, sans limitation d’horaire.
A proximité des trois salons il y aura un espace de détente et un jardin paysagé pour permettre aux familles de décompresser un peu . Tout est fait pour aider les familles à passer ce cap difficile, dans le respect de leur souffrance et de leur intimité familiale.
Non loin se trouveront des locaux techniques : salle de soins, cellules réfrigérantes pouvant accueillir 5 corps. Une enquête commodo et incommodo va se dérouler à la mairie de Châteaubriant du 3 au 15 avril, aux heures d’ouverture des bureaux. Le commissaire enquêteur M. Henri Giquel, pourra recevoir les observations des personnes intéressées le jeudi 6 avril de 13h30 à 18 h et le samedi 15 avril de 8h30 à 12 h.
La Chambre funéraire devrait pouvoir être disponible pour septembre 2000.
(écrit le 31 octobre 2001)
Histoire du « Jour des morts »
La fête catholique de « Tous les Saints » a lieu le 1er novembre. Le lendemain c’est « le jour des morts ». A l’origine, l’Eglise n’avait pas d’attentions particulières pour les défunts. St Augustin au Ve siècle estimait que les rites funéraires hérités des Romains n’avaient aucune utilité. Cependant les chrétiens perpétuaient la tradition romaine de piété familiale et l’Eglise a dû s’adapter à ces pratiques coutumières.
Autrefois, d’épouvantables famines, une mortalité infantile effrayante, les guerres, le brigandage, les menaces que faisaient peser les bêtes sauvages sur un territoire en majeure partie recouvert de forêts , tout cela impliquait que la mort faisait partie de la vie quotidienne. Dès 762, au synode du couvent d’Attigny, il est décidé que chacun des moines bénéficiera après sa mort de 100 messes et de 100 psaumes, auxquels s’ajouteront 30 messes célébrées par un évêque. Heureusement, il n’y avait que 44 moines dans ce couvent.
Vers 800, trois abbayes de Germanie décident d’instaurer une commémoration annuelle des morts, le 14 novembre pour les deux premières abbayes et le 11 octobre pour la troisième. En 842, les trois monastères de St Germain des prés, Saint Denis et Saint Rémi de Reims s’engagent à ce qu’un prêtre disent une messe le 1er, le 7e et le 13e jour après le décès de l’un des frères, tandis qu’un moine devait réciter le psautier tous les jours pendant un mois.
Odilon de Cluny
C’est vers 1030 qu’Odilon, abbé de la puissante et prestigieuse abbaye de Cluny, décide que la commémoration des morts (et pas seulement de celles des moines) aura lieu le 2 novembre de chaque année, le lendemain de la Toussaint que l’on célèbre depuis l’an 813. Cette décision va bénéficier de soutien du pape léon IX et de l’Eglise tout entière.C’est aussi l’époque de « l’invention » du purgatoire, dont le Nouveau Testament ne parle pas : un lieu pour les défunts n’ayant été ni suffisamment bons pour aller au Paradis, ni suffisamment mauvais pour brûler en Enfer, un lieu où les âmes des justes expient leurs péchés avant d’accéder à la félicité éternelle. Ce purgatoire est l’un des éléments de différence avec la religion protestante, tout comme les « limbes » d’ailleurs, (dont l’invention remonte au 14e siècle) lieu d’accueil des petits enfants morts avant d’avoir été baptisés. Le mot « limbes » vient du latin « limbus » qui veut dire « lisière, frange ».