Ecrit le 3 novembre 2005 :
Tout nouveau, tout beau
A Châteaubriant, le cimetière nouveau est arrivé. Ou plutôt, il arrive, il sera prêt d’ici quelques mois.
En effet, le cimetière actuel est à l’étroit dans ses murs. Par le jeu des renouvellements et reprises de concessions, il se dégage une trentaine de places chaque année, mais cela ne saurait suffire. Et il n’y a pas de place, en continuité, pour envisager son extension.
Le nouveau cimetière sera situé « Route des Bas » (ou route de la Bruère), on y accèdera par le petit chemin qui conduit au parking de l’actuelle Clinique Ste Marie.
Le projet global s’articulera le long d’un axe Est-Ouest, parallèle à la Chère et respectant les courbes de niveau du terrain. Il sera fait en deux phases, sur des terrains différents mais contigus. Le premier terrain fait 40 000 m2 et permettra d’y répartir 500 tombes. Le second terrain, 50 000 m2, permettra une extension future.
La première phase correspond donc à 500 tombes, réparties en petits lots. Cette phase sera elle-même réalisée en deux tranches :
. La tranche 1 comprend l’aménagement de la moitié du parking, le bâtiment d’accueil, les clôtures, 55 caveaux préparés et 117 emplacements de tombes en pleine terre. Elle comprend aussi l’ossuaire et 50 % du columbarium. C’est la tranche la plus onéreuse : 1 020 000 € HT environ.
. La seconde tranche verra la poursuite de l’aménagement du premier terrain , pour 275 000 € HT .
Le bâtiment d’entrée offrira une « chambre mortuaire » (qu’on appelle encore : dépositoire) pour permettre aux familles qui le désireraient, d’organiser une cérémonie d’adieu.
- Plans du projet de cimetère à Châteaubr
Il s’agit d’un cimetière paysager.
Les chemins actuels, bordés de chênes centenaires, seront conservés
De nouveaux arbres seront plantés : érables, charmes, hêtres, chênes, tilleuls.
Des plantes arbustives, sur les lignes de crête, formeront des haies basses et fleuries.
Ecrit le 27 septembre 2006
Pour le dernier voyage
Le cimetière paysager a été ouvert à Châteaubriant en septembre 2006. Cela fait plus de 10 ans que Jean Gilois, adjoint au maire de l’époque, tirait la sonnette d’alarme sur la diminution du nombre de places libres au cimetière de Châteaubriant. Les responsables des Services Techniques, eux, disaient qu’on pouvait bien attendre ! De ce fait la municipalité précédente a attendu, d’autant plus facilement qu’à l’époque les finances étaient serrées.
Ainsi, quand Martine Buron a dû quitter la mairie, les finances étaient assainies ... ce qui a profité à son successeur Alain Hunault.
Celui-ci a lancé le cimetière paysager lors du Conseil Municipal du 27 juin 2002. La première tranche a été mise en service au 18 septembre 2006. Heureusement car il ne restait plus que ... une ... place libre dans le cimetière situé auprès de l’église de Béré.
Cette première phase (coût : 1 020 000 € env.)°comprend :
Les locaux techniques
Une salle d’accueil et de recueillement
117 emplacements de tombes
Un ossuaire
Une partie du columbarium
55 caveaux pré-équipés.(les loueurs de concessions auront seulement à s’occuper de l’achat d’une pierre tombale)
Une large place a été laissée aux plantations et à la verdure.
A terme il y aura 500 tombes sur ce terrain de 40 000 m2 situé Route des Bas, en bordure de la Chère. Un second terrain de 50 000 m2 permettra une extension future.
Vivre dans un cimetère
Ecrit le 3 novembre 2010
Le cimetière piraté
Post-Mortem
Au cimetière
De Châteaubriant
Une tombe jadis entretenue.
Des fleurs en céramique
Des fleurs artificielles
Et une plaque publicitaire
« Publi Décor »
On pirate même les morts !
Merci à Alain Borgone pour ce coup d’œil !
Ecrit le 9 novembre 2011
Souvenirs : La cabane à Arthur
Dans le cimetière de Béré à Châteaubriant, le vieux, celui qui est près de l’église, il y a deux maisons. L’une a servi longtemps d’habitation au gardien et à sa famille. L’autre située à l’est est insérée dans le mur de clôture. Il y a 50 ans le fossoyeur et les marbriers l’appelaient « la cabane à Arthur ». On y rangeait les outils et même un jour une horrible autopsie s’y tint. On s’y abritait aussi les jours d’orage. On y buvait un coup de cidre en attendant l’accalmie.
La cabane à Arthur, porte le prénom de son dernier occupant Arthur Riochet. Dans les années 20, celui-ci, célibataire, gravement manchot de la guerre 14.18, améliorait sa pension en faisant les jardins des bourgeois castelbriantais. Le soir, sa journée faite, après avoir chassé les enfants du voisinage qui le tourmentaient d’autant plus qu’il était handicapé et ne disposait que d’une main pour les attraper, il lui arrivait de grimper par une échelle sur le mur du cimetière, un litre dans la poche et d’y tenir discours aux trépassés : « il y en a parmi vous qui étaient avec moi à Verdun, debout les morts ! il y a un coup à boire ».
Puis le cimetière étant devenu trop petit, il fut décidé une extension et la cabane à Arthur devint la cabane à outils. Et Arthur .... tout le monde l’a oublié bien sûr.
A.Borgone