Ecrit le 2 octobre 2013
La fonderie
Il y a 60 ans j’habitais rue Gambetta à Châteaubriant. La fonderie (Focast aujourd’hui) était sur le trottoir en face. déjà nous en supportions les nuisances : bruits, vibrations, odeurs et poussières. Petite compensation, nous avions un loyer modéré.
Des plaintes récentes de propriétaires riverains montrent bien que le problème est toujours présent. A cela près que les achats immobiliers ont été faits en toute connaissance de cause. Parfois même avec l’intention à peine cachée de voir la fonderie mettre la clé sous la porte, tant il est difficile de vivre dans un tel endroit où toutefois l’immobilier est un peu bradé. Problème du beurre et de l’argent du beurre !
Cette fonderie me rappelle qu’au début du XVIe siècle, à Venise, les riches vénitiens catholiques étaient bien contents d’utiliser les juifs comme banquiers d’affaires , émetteurs de lettres de change et créateurs de chèques. Mais leur présence dans la « sérénissime » faisant désordre, il fut décidé en 1516, de les regrouper en un même quartier éloigné du grand canal, du pont du Rialto et de la place Saint Marc. Ce quartier s’appelait le Ghetto. Il s’appelle toujours ainsi et le nom a été donné un peu partout dans le monde aux quartiers dans lesquels furent regroupés de gré ou de force les juifs au fil des siècles.
Ghetto, en dialecte vénitien, signifiait alors fonderie.
signé : Al@in Alotto