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Ecrit le 20 juin 2024
Lu dans Golias-Hebdo :
Extrême droite : Honte aux évêques français !
Alors que les catholiques pratiquants ont voté plus massivement que la moyenne des Français pour l’extrême-droite lors du scrutin des européennes le 9 juin (32 % d’entre eux pour la liste de Jordan Bardella et 10 % pour la liste de Marion Maréchal), le silence des évêques français dans la campagne des élections législatives est assourdissant. Leur désertion en rase campagne électorale est une faute devant le pays, mais surtout devant l’Evangile.
Action catholique ouvrière
Communiqué de l’équipe ACO (Action Catholique Ouvrière) de Châteaubriant
Les résultats des élections européennes, avec la poussée de l’extrême-droite, inquiètent profondément les membres de l’Action Catholique Ouvrière, très attachés aux valeurs de fraternité, de dignité, de justice sociale et environnementale.
Un gouvernement d’extrême-droite constituerait une menace pour notre démocratie. Il accentuerait aussi les attaques déjà subies par les travailleuses et les travailleurs. Nous en voulons pour preuve le fait que les députés d’extrême-droite ont voté ces dernières années toutes les lois défavorables au monde du travail. De plus, nous rejetons les valeurs xénophobes, racistes, sexistes, homophobes et bellicistes de l’extrême-droite.
C’est pourquoi, l’Action Catholique Ouvrière appelle les citoyennes et les citoyens à voter aux prochaines élections législatives pour les listes du Nouveau Front populaire, donc pour Jean-Claude Raux dans notre circonscription. Ces listes portent le projet d’une République écologique et sociale, au service de la démocratie, de la paix et du bonheur de vivre ensemble avec nos diversités.
Cette notion de Front populaire a une grande importance dans l’histoire du monde ouvrier. Elle fait référence à l’alliance des forces politiques de gauche, constituée après les émeutes des ligues d’extrême-droite le 6 février 1934. Face au danger fasciste, les partis de l’époque ont oublié leurs querelles et se sont unis. Ils ont gagné les élections en 1936 et, avec l’appui d’un fort mouvement social animé par les syndicats de l’époque, ils ont obtenu des avancées sociales importantes telles que les congés payés, dont tous les travailleuses et travailleurs de France bénéficient encore aujourd’hui.
Notre expérience de militants nous fait dire que rien n’est jamais perdu. Notre expérience de croyants nous invite à nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, en particulier lorsque le Christ nous dit dans l’évangile des Béatitudes : « Heureux si vous avez faim et soif de justice, vous serez rassasiés (…) Heureux les artisans de paix car ils seront appelés Fils de Dieu » (Matthieu 5, 6 et 9).
Appel solennel du bureau de la CNCDH
Appel de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) dont la LDH est membre
Les élections européennes du 9 juin ont enregistré dans notre pays une avancée spectaculaire des forces d’extrême droite, qui, Rassemblement national (RN) en tête, ont atteint le niveau de 40%. Face à ce résultat, déjà préoccupant en soi, le président de la République a fait le choix de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives les 30 juin et 7 juillet. Tout en étant parfaitement constitutionnelle, cette décision inaugure une phase de la vie politique lourde de périls pour la démocratie, l’État de droit et les valeurs qui y sont attachées.
C’est pourquoi le bureau de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), sortant de sa réserve habituelle vis-à-vis du débat électoral, lance un appel solennel à faire barrage aux candidats de l’extrême droite.
Institution nationale indépendante depuis 1947, la CNCDH a reçu de l’État la mission de veiller au respect des droits de l’Homme dans notre pays, c’est à dire des principes de liberté, d’égalité et de fraternité, ainsi que d’égale dignité de la personne humaine, qui sont au fondement de notre République. Ces principes sont parfois malmenés par tel ou tel responsable politique, leur champ d’application parfois remis en question par tel ou tel élu, mais ils constituent des points de repères fondamentaux pour penser et construire un avenir commun.
Le programme des extrêmes droites, singulièrement celui du RN, s’oppose lui, de façon frontale, directe, à ces mêmes principes d’égalité, de fraternité et de liberté. La « préférence nationale », qui constitue le fil rouge de ses propositions, entre en contradiction totale tant avec les principes de notre Constitution qu’avec nos engagements internationaux. La dynamique de ses projets - priver de droits une partie de la population, puis une autre, puis encore une autre - loin de « protéger les Français » n’aboutira qu’à nier les droits d’une grande part de la population vivant et travaillant en France. Les vieux démons du racisme, de l’antisémitisme et de la xénophobie auront toute licence pour alimenter les haines, les rejets de la différence et les réflexes autoritaires et répressifs.
Une telle situation remettra évidemment en cause la place et l’image de la France dans le monde, ses responsabilités internationales et les liens historiques qu’elle a tissés en Europe. Elle compromettra gravement l’idéal démocratique, social et écologique de la République.
Pour toutes ces raisons, et dans le cadre de sa mission légale, le bureau de la CNCDH appelle solennellement les électrices et les électeurs à voter les 30 juin et 7 juillet et à mesurer la gravité exceptionnelle de leur choix au regard du respect impérieux en France des droits fondamentaux.
Le 12 juin 2024
Jean-Marie BURGUBURU, président de la CNCDH, Renée KOERING-JOULIN, vice-présidente de la CNCDH,
Pierre TARTAKOWSKY, vice-président de la CNCDH
Coalition 2024
Près de 80 organisations du Pacte du pouvoir de vivre et de l’Alliance écologique et sociale ont lancé mercredi 19 juin la Coalition 2024, qui « appelle à la mobilisation autour de seize mesures prioritaires à engager dès le 8 juillet ». On trouve dans la liste des signataires Attac, la Fondation Abbé-Pierre, la Ligue des droits de l’homme ou encore Oxfam, mais aussi cinq syndicats réunis en intersyndicale : la CFDT, la CGT, l’Unsa, la FSU et Solidaires.
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, évoque les enjeux et les difficultés de cette campagne éclair pour empêcher l’accession de l’extrême droite au pouvoir.
Quel est l’objectif de cette coalition ?
C’est une centaine d’associations, d’ONG, de syndicats opposés à l’extrême droite et réunis autour de seize mesures qui permettent à tous de dire : « Ça oui, c’est important », et de se demander quelle formation politique les propose. Par exemple, revenir sur la réforme des retraites, donner accès au RSA dès 18 ans, garantir l’accès aux services publics sans condition de nationalité et partout sur le territoire… Et puis, ça implique la mobilisation de toutes les troupes des organisations impliquées dans cette coalition. Et ça fait du monde.
Communiqué de LaMano
COMMUNIQUÉ
Plutôt que le repli, et le rejet de l’autre, nous ferons TOUJOURS le choix du commun !
Plus que jamais, pour notre avenir à toutes et à tous et pour l’avenir des centres sociaux, nous vous appelons à aller voter les 30 juin et 7 juillet prochains ! Chaque vote compte, pour faire vivre la démocratie, et choisir la société dans laquelle nous souhaitons vivre et voir nos enfants s’épanouir !
Plus que jamais, nous devons prendre en main notre avenir en votant contre l’extrême droite, pour l’égalité, pour une société plus juste, plus écologique, plus démocratique !
Besoin d’échanger avec d’autres sur les élections à venir ? Prenez contact avec nous !
Il n’est pas dans nos habitudes de prendre part à la vie politique nationale, mais les récents événements nous obligent. Le résultat des élections européennes est le reflet d’une société qui va mal. Une société où les inégalités augmentent, où les libertés reculent, où les services publics sont affaiblis ou disparaissent. Une société marquée par l’incertitude du lendemain, une société où l’on ne se sent pas écouté. Une société avec des dirigeants sourds aux mouvements sociaux, aux colères, et aux aspirations citoyennes à contribuer à bâtir une société désirable, plus juste, écologique, démocratique et solidaire. Plus inquiets que jamais quant à l’avenir des centres sociaux, et de LaMano, menacés par une potentielle arrivée au pouvoir du Rassemblement National, la neutralité politique n’est plus une option.
Aujourd’hui, il s’agit de lutter contre les idées de l’extrême droite qui, de par leur nature, sont en contradiction TOTALE avec les valeurs que nous défendons. Des valeurs d’inclusion, d’accueil pour toutes et tous sans AUCUNE discrimination, de démocratie, de solidarité, de dignité humaine, et d’écologie. Nous sommes convaincu-es qu’une autre vision de société est encore possible, une société qui renforce l’égalité, les droits, les services publics, la solidarité et qui construit concrètement la justice sociale et environnementale.
De par ses prises de positions et votes au parlement et parlement européen, l’extrême droite a à maintes reprises agi loin des valeurs que sont la liberté, l’égalité et la fraternité.
Nous, centre socioculturel LaMano, faisons vivre dans nos accueils des espaces de citoyenneté active, où l’émancipation de chacun.es est l’un des grands enjeux pour lesquels nous œuvrons, dans une volonté de faire société ENSEMBLE.
Nous luttons chaque jour pour faire vivre plus de justice sociale, et nous sommes inquiets de ne plus pouvoir agir demain.
Inquiets de voir baisser ou disparaître nos subventions qui proviennent de l’argent public, dans un contexte économique déjà fragile.
Inquiets de voir fermer un à un les services que nous mettons en place pour le territoire et ses habitants.
Inquiets que les lieux où la parole libre et le partage, ne soient demain contrôlés ou fermés.
Inquiets, mais déterminés !
Le Conseil d’Administration et les salariés de LaMano