Accueil > Châteaubriant > Et Jean-Claude Raux est réélu !
Ecrit le 7 juillet 2024
Pour ce deuxième tour des Législatives 2024, les cartes nationales prévoyaient l’élection d’un RN dans la 6e circonscription. Perdu !
Jean Claude Raux, Nouveau Front Populaire, est largement réélu avec 40,1% des voix. Les évolutions en une semaine sont intéressantes :
La participation aux élections, dans la 6e circonscription, a été importante, 69,5 % au premier tour, 70,3 % au deuxième tour.
Entre le premier tour et le deuxième tour, il y a eu 1538 suffrages exprimés en plus au deuxième tour.
- Jean Claude Raux a gagné 5267 voix : la mobilisation des militants a été très très forte !
- Le RN a gagné 1847 voix
- Alain Hunault a perdu 2580 voix, il n’a même pas gardé toutes ses voix du premier tour, contrairement à ses espérances.
Pour Alain Hunault, maire de Châteaubriant, la pilule est amère. Il était en tête dans sa ville au premier tour, mais avec seulement 42,5 % des voix. C’était pour lui une déception !
Entre le premier tour et le deuxième tour, il y a eu 143 suffrages exprimés supplémentaires.
- Jean Claude Raux a gagné 456 voix,
- Le RN a gagné 150 voix
- Alain Hunault a perdu 263 voix, il n’a même pas gardé toutes ses voix du premier tour, il n’a plus que 45 voix d’avance sur Jean-Claude Raux.
Au niveau national, le Nouveau Front populaire crée la surprise et arrive en tête du second tour. Le RN échoue, lui, à la 3e place derrière le camp présidentiel réuni sous la bannière Ensemble !
Malgré le rouleau compresseur de la presse Bolloré, la formidable mobilisation des militants de gauche a payé ! Il va falloir maintenant ne pas les décevoir !
Résultats nationaux
Le Nouveau Front populaire devient la première force à l’Assemblée nationale, sans majorité absolue, après avoir obtenu 182 sièges lors du second tour des élections législatives de 2024, dimanche 7 juillet. Le NFP est suivi par Ensemble (168 sièges) et le RN et ses alliés qui obtiennent 143 sièges
Grâce aux électeurs de gauche
Lu sur huffingtonpost.fr
À la surprise générale, la coalition de gauche du Nouveau Front populaire est arrivée en tête, devant Ensemble puis le Rassemblement national. L’extrême droite, qui visait la majorité absolue (289 sièges), n’a obtenu que 143 députés alors que les sondages lui en donnaient autour de 250. Cela, car le front républicain « a été très solide à gauche et assez solide au centre », a expliqué Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos au Parisien.
L’institut de sondage a réalisé une enquête sur les reports de voix, c’est-à-dire le vote des électeurs au second tour quand le parti pour lequel ils ont voté au premier tour – NFP ou Ensemble – s’est retiré pour faire barrage au RN. Les résultats de cette étude ont été publiés dans Le Parisien peu après l’annonce des résultats du second tour. Et effectivement, c’est bien à gauche que le front républicain a le plus fonctionné.
Ainsi dans le cas de duels entre le parti d’extrême droite et la majorité présidentielle Ensemble, les trois quarts des électeurs de gauche (72 %) ont voté pour le ou la candidate macroniste. Côté LR, le chiffre est moins impressionnant : la moitié d’entre eux ont voté pour Ensemble (53 %), et tout de même un quart a opté pour le RN. Les autres se sont abstenus (vote blanc ou nul), comme l’a aussi publié Mathieu Gallard sur X.
LR vote plus à l’extrême droite qu’à gauche
Le front républicain chez les macronistes en cas de duel NFP-RN a aussi tenu, dans une moindre mesure. Pas surprenant, alors qu’une grande partie de la majorité présidentielle a mis un signe égal entre les deux camps et refusé d’appeler à voter pour l’un ou l’autre, surtout si une personnalité issue de La France insoumise était au second tour.
Ainsi comme le détaille Ipsos, si un ou une Insoumise faisait face au Rassemblement national, 43 % des électeurs Ensemble se sont reportés sur LFI. 38 % ont préféré l’abstention. Si un autre parti de gauche (les Verts, socialiste ou communiste) affrontait le RN, 54 % des macronistes ont choisi le NFP.
Et chez les électeurs des Républicains ? Cette fois, le front républicain n’a pas fonctionné. Si LFI et le RN étaient au second tour, les électeurs LR ont choisi à 38 % le RN contre 26 % la gauche. 36 % ont décidé de s’abstenir. Les chiffres sont quasi identiques quand EELV, le PC ou le PS étaient face au RN : 34 % ont voté à l’extrême droite, 29 % à gauche, 37 % se sont abstenus.
En guerre
Lu dans Acrimed : acrimed.org
Les médias en guerre contre le Nouveau Front populaire
par Mathias Reymond
« Don’t Look up ! ». Ce film diffusé en 2021 sur Netflix relate l’histoire de scientifiques qui alertent les médias et les dirigeants politiques de l’arrivée d’une météorite s’apprêtant à détruire la Terre. Ceux-ci, sourds aux avertissements, exhortent la population à ne pas lever les yeux : don’t look up ! Cette métaphore évoque ce que médias et politiques mettent en scène depuis plusieurs années et qui se précipite ces dernières semaines : « détournez votre regard de cette extrême droite qui vient, mais tremblez devant cette gauche qui pourrait gouverner »
Il semble bien que les campagnes médiatiques contre les candidats de gauche soient devenues de simples routines journalistiques. On se souvient du « cauchemar » Benoît Hamon lors de la « primaires citoyenne » en 2017, de la panique Sandrine Rousseau avant l’élection présidentielle de 2022, ou de la haine anti-Nupes au moment des législatives de 2022. À quelques jours du second tour des élections législatives de 2022, le rédacteur en chef du Figaro Guillaume Tabard résumait ainsi la campagne médiatique contre la Nupes : « D’un point de vue tactique, Macron doit susciter un front anti-Mélenchon, c’est-à-dire convaincre les électeurs de droite, de la gauche modérée et même lepénistes, de faire barrage à la gauche radicale. » [2] Ce mot d’ordre avait eu du succès dans les médias... mais il n’était pas inédit : Jean-Luc Mélenchon est incontestablement et de longue date l’ennemi médiatique numéro un.
« Mélenchon-Le Pen, le match des populismes », « Mélenchon veut nationaliser la France et revenir au kolkhoze », « Le Pen, Mélenchon, même danger », « un apprenti sorcier », « haine sociale, communautarisme assumé, antispécisme agressif, racialisme tranquille… C’est woke en stock », « [Mélenchon], le Hanouna de la gauche », « l’imam Jean-Luc Mélenchon »… [3] Du Monde au Figaro en passant par TF1, RMC, France Inter ou les chaînes de débat en continu, depuis 2012 et la première campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, les médias – parfois avec des nuances - n’ont jamais cessé de clouer La France insoumise (et en particulier son leader) au pilori, multipliant vilenies et calomnies [4]. Même Mediapart, qui à la différence des autres médias se positionne dans le camp progressiste, a régulièrement soufflé le chaud et le froid autour du « problème » Mélenchon.
Mais depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale et la constitution du Nouveau Front populaire, les dernières digues de la déontologie ont cédé. Les calomnies et les vilenies d’hier sont devenues les vérités mensongères et les évidences injurieuses d’aujourd’hui. La diffamation triomphe en continu sur les chaînes de débats et la propagande ne connaît plus de limite. Avec une arme de disqualification massive...
« Antisémitisme » à tous les étages
Sur CNews, dès le 10 juin, le ton est donné par la journaliste Françoise Laborde, ex-membre du CSA : « Il faut un cordon sanitaire autour de La France insoumise, qui est devenue au fil des années un parti profondément antisémite. » Le lendemain, juste après l’annonce de l’union à gauche, Ruth Elkrief lance sur LCI : « On pourrait faire une longue liste de dérapages antisémites de Jean-Luc Mélenchon et de certains de ses proches. » Et Géraldine Woessner renchérit : « LFI a fait une campagne aux relents antisémites assumés, alignés sur les positions de l’islam politique. » Yves Thréard, du Figaro, vocifère sur Europe 1 : « La gauche, c’est la gauche de la honte, c’est le Front de la honte ! C’est absolument abject ; abject parce que chez eux il y a une chose qui est supérieure à tout dans l’abjection, c’est cet antisémitisme. » (14/06) Le même jour sur BFM-TV, Bernard-Henri Lévy s’interroge : « Comment voulez-vous que ces gens qui ont fait toute la campagne européenne sur des arguments antisémites, qui ont mis Mme Rima Hassan en tête quasiment de leur liste, comment voulez-vous qu’on puisse les croire si en une nuit, ils effacent tout ça ? » La question n’est pas clairement formulée, mais la calomnie, elle, est parfaitement claire.
Le lendemain sur CNews, c’est l’autre philosophe des médias (d’extrême droite), Michel Onfray, qui déverse sa bile : « D’un seul coup, les antisémites prennent la voie et finalement embarquent tout le monde dans cette aventure ; ce n’est pas un front populaire, c’est un front antisémite, pour le coup. Antisioniste, antisémite. » Et violente, comme l’indique Jean-René Van der Plaetsen aux abonnés du Figaro Magazine, en présentant LFI comme « une formation ouvertement antisémite prônant la violence civile » (15/06). « C’est la gauche française qui donne le la : l’antisémitisme devient exprimable ! », s’écrie Dominique Reynié (LCI, 20/06), au diapason d’un très large spectre d’une éditocratie qui serait bien en peine de citer la moindre déclaration qui justifierait un tel déluge diffamatoire.
Il faut souligner que les imputations d’antisémitisme ne sont pas l’apanage des médias d’extrême droite ou des chaînes de débats en continu. Sur Radio Classique par exemple, Franz-Olivier Giesbert alerte : « Il faudrait regarder un petit peu du côté de l’extrême gauche où se trouvent l’antisémitisme et le fascisme. » (13/06) Le 17/06, sur France Inter, Sophia Aram, plus prompte à cogner sur LFI qu’à soutenir son comparse Guillaume Meurice, monte d’un cran – dans l’humour, naturellement : « Combattre le parti de la préférence nationale, du droit du sang, de Frédéric Chatillon, de Mariani et de leurs amitiés bacharistes en s’alliant au parti de la préférence antisémite et du droit du Hamas ne me paraît pas raisonnable. » Le même jour, sur la même radio, l’essayiste plagiaire Jacques Attali enfonce le clou sans que Nicolas Demorand ne sourcille : « Il y a des candidats totalement infréquentables dans le Front populaire, ce sont les candidats antisémites implicites ou explicites qui s’y trouvent. » Le lendemain c’est au tour de Caroline Fourest d’expliquer – encore sur France Inter – qu’« il est impossible de nous demander de voter pour des candidats qui tiennent des propos antisémites et complices de mouvements totalitaires comme le Hamas. »
Dans Libération, le 18 juin, l’ancien patron du journal, Serge July, assure que « l’antisémitisme d’une partie de la France insoumise abîme ce Front populaire. » Sur RTL, Amandine Bégot se veut plus retorse et demande à Olivier Faure : « Vous dites qu’il vaut mieux gagner, quitte à ce que ce soit aux côtés de personnes antisémites, ou de personnes qui ont tenu des propos antisémites, plutôt que de voir le RN l’emporter ? C’est ce que vous dites ou pas ? » (19/06) Dans les deux cas, la réponse validerait les accusations ignobles que contient la question. Même technique, quelques jours plus tôt, face à Fabien Roussel : « Sauf qu’il y a eu les prises de position contre Israël, les propos antisémites, la bordélisation. Tout ça, ça compte plus ? » (14/06) La petite musique résonne même jusqu’à Mediapart et son fondateur : « Complaisance d’une partie de la gauche vis-à-vis de l’antisémitisme » (Mediapart, 20/06), « les fautes commises, d’insensibilité ou d’ignorance, par Jean-Luc Mélenchon » (Edwy Plenel, 16/06)…
L’inculpation pour antisémitisme est partout : sur toutes les chaînes, dans tous les journaux et sur toutes les ondes. Le délire gagne également les réseaux sociaux et en particulier Raphaël Enthoven qui poste plusieurs fois par jour des messages calomnieux sur X contre l’union de la gauche. Exemples (parmi une cinquantaine) : « Les gens qui veulent faire « barrage » au RN en votant NFP se trompent (...) : on lutte mal contre l’extrême-droite en faisant équipe avec des antisémites virulents et des soutiens de Poutine. » (17/06) ; « Combien de candidats du nouveau « Front populaire » ne sont ni antisémites, ni mis en examen pour apologie du terrorisme ? » (16/06)
« Fake news » en cascades
Ces accusations, aussi délirantes soient-elles, circulent désormais en toute liberté. Et dans les jours qui ont précédé le premier tour des élections législatives, de nouvelles fake news se sont ajoutées à ces calomnies répétées depuis des mois, si ce n’est des années [5].
Exemple 1. Le 19 juin sur LCI, Ruth Elkrief relaye une fake news qui circulait depuis 24h dans les médias et sur les réseaux sociaux à propos de la candidate NFP Amal Bentounsi. Exhumée par BFM-TV la veille, cette rumeur avait été reprise par CNews, Europe 1 (Cyril Hanouna), Le Parisien, etc. : « Amal Bentounsi qui a dit : « on ne peut pas reprocher à un croyant d’être homophobe si sa religion le lui commande »... » En plateau, c’est Manuel Bompard qui recadre : « C’est une fake news […], vous ne pouvez pas attribuer à une personne des propos qu’elle n’a jamais tenus »… et qui explique que cette phrase apparaissait sur le compte Facebook de l’association que la candidate co-animait, et qu’elle l’a fait retirer dès qu’elle s’en est rendue compte. « On va vérifier ! » conclut David Pujadas. On y croit.
Exemple 2. Le 24 juin sur RTL, Richard Malka : « On a un autre député de ce parti qui relativise le viol d’une jeune fille de 12 ans parce qu’elle est juive, Aymeric Caron. » Yves Calvi glisse un « en effet ». Et quand l’avocat ajoute : « Ce parti a réhabilité l’antisémitisme. On peut être de gauche, antisémite et cool : ça s’appelle LFI », Yves Calvi l’interroge benoîtement : « Et comment on combat ça ? » Manifestement il ne s’agit pas de lutter contre les vilenies de Malka, que Patrick Cohen (21/06) avait commencé à répandre : « Lutter contre l’antisémitisme, oui, mais continuer à le relativiser comme l’a fait Aymeric Caron sur le crime de Courbevoie… »
Le député LFI a-t-il « relativisé » le crime de Courbevoie [6] ? Absolument pas. Le 19 juin, il avait diffusé le tweet de François Ruffin qui dénonçait cet « horrible viol antisémite » et dans un autre tweet avait relayé une information du Parisien sur une femme enceinte assassinée par deux hommes « pour la seule raison qu’elle était rom », avec pour commentaire : « Ce crime raciste, personne n’en parle. Aucun « débat » sur les chaînes info. » D’ailleurs, toujours le 19 juin, il répète à plusieurs reprises être « révulsé par le crime antisémite ignoble dont a été victime cette jeune fille de 12 ans à Courbevoie ». Il n’est pire sourd…
Un programme « complètement fou »
Si le pilonnage intensif de diffamations pures et simples semble être la dernière nouveauté du journalisme politique, la critique du programme économique du NFP a un air de « déjà vu ». En effet, à chaque élection, les programmes de gauche sont scrutés, critiqués puis rejetés par une grande partie des médias car jugés « trop irréalistes » ou « trop coûteux ». Ce nouvel épisode n’échappe pas à la règle. Jouant le jeu de la majorité présidentielle, éditocrates et journalistes économiques reprennent en chœur le même refrain, ce qu’a documenté Arrêt sur images dans cet article, dont certaines citations ci-dessous sont extraites.
« La campagne est terminée pour eux […]. La gauche est perdue aujourd’hui […], elle a perdu cette campagne. Elle a pondu un programme économique délirant ! » résume Jean-Michel Aphatie sur RTL à trois jours du premier tour. « Délirant » ? Assurément pour Nicolas Doze sur BFM-TV, qui craint un « choc fiscal […] d’une violence inédite » : « On verra augmenter le taux d’emprunt de la France, c’est évident [...]. Ensuite, hausse du chômage des peu qualifiés avec la hausse du smic, c’est sûr. Perte de compétitivité des entreprises, c’est sûr. » Sur France Info, face à Alexis Corbière, la « question » de l’animatrice vaut tout un édito (de droite) : « On rase gratis, il faut tout augmenter, les salaires, l’allocation étudiants, les pensions de retraite, dans un moment où on cherche des économies, c’est crédible ? » (15/06) Fidèle à ses habitudes, François Lenglet (TF1, 15/06) défend courageusement le CAC 40 : « Si la France est seule à taxer les riches, ça ne peut pas marcher parce que quand vous prenez un marteau et que vous le mettez au-dessus de quelqu’un, il y a peu de chances qu’il reste en dessous et qu’il attende tranquillement. » Et quand l’économiste Thomas Piketty tente de défendre durant quelques minutes le programme du NFP sur LCI, il fait face à cinq journalistes d’une rare hostilité. À chaque tentative de réponse qu’il formule, il est coupé par une ou deux voix rendant la séquence inaudible (23/06). Nicolas Bouzou, dans L’Express, fait mine de s’interroger : « Il est difficile de dire si ce programme est issu d’une perte de sens absolue, d’un ressentiment contre un pays auquel on voudrait du mal ou d’une provocation pour être certain de ne pas gagner et donc de ne pas gouverner. » Mais sa conclusion s’impose : « Ce qui est certain, c’est qu’il est une insulte à l’intelligence des Français. » D’ailleurs, il peut la reformuler sur LCI, synthétisant la pensée dominante : « Le programme économique du Nouveau Front populaire est complètement fou. La politique d’interventionnisme, d’illibéralisme, de dépense publique est beaucoup plus débridée du côté du NFP que du côté du RN. » (20/06) Son choix est fait. C’est d’ailleurs le même qu’au Figaro, où on s’inquiète pour ses lecteurs – avec le sens de la nuance : « Si le programme du RN, très instable, les inquiète, celui du Nouveau Front populaire les terrifie. » (22/06) Serait-ce le même qu’au Point, qui se fait du souci pour son propriétaire (François Pinault, 7e fortune française d’après Challenges) : « Les 68 milliardaires que compte la France sont loin d’être les seuls visés par cet incroyable matraquage [...], la mise en pratique de ce projet reviendrait en réalité à asphyxier l’économie de la France » (27/06) ? On n’ose y croire.
Enfin, la propagande est aussi à l’œuvre sur Arte. Dans son JT du 27 juin, la chaîne présente sur un ton très objectif les mesures sur les salaires et les retraites de chaque programme. Toutefois, à deux reprises, le politiste Pascal Perrineau attaque les propositions du Nouveau Front populaire sans qu’aucun expert ne soit convié pour commenter celles des autres formations ! Ainsi, augmenter les salaires reviendrait à « orienter la France vers une situation peut-être de banqueroute à terme », et réduire l’âge du départ à la retraite « enverrait un signal détestable à nos partenaires ».
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La campagne médiatique nauséabonde subie durant trois semaines par le Nouveau Front populaire rappelle dans les grandes lignes celle que les partisans du « non » avaient vécu en 2005 lors du référendum sur le Traité constitutionnel européen. Mais si, à l’époque, les médias avaient unanimement soutenu le « oui », usé et abusé de raccourcis et d’artifices, nous n’avions jamais vu un tel déluge de calomnies débridées, de mensonges et de mauvaise foi. Nous le disions, ces derniers mois les digues sautent les unes après les autres et l’horizon s’assombrit encore un peu plus sur les médias... et sur la société.
Mathias Reymond, grâce à un travail d’observation collectif des adhérent·e·s d’Acrimed.