Ecrit le 31 mai 2017
Citoyens, vous êtes attendus !
En 1789, au moment de la Révolution, et régulièrement depuis cette date, les citoyens demandent à être entendus, soit en positif par leur vote, soit en négatif par un vote blanc ou une abstention, soit par un référendum d’initiative populaire, soit par des manifestations de rues. Tout cela, c’est bien joli, mais c’est épisodique. Un coup de sang et on rentre chez soi !
Parallèlement, les associations se plai-gnent du manque d’expression de leurs adhérents, qu’il s’agisse des domaines du sport, de l’environnement, des loisirs : chacun de nous consomme, prend ce qui lui convient et ne se soucie pas de l’évolution générale. Juste un coup de gueule de temps en temps et hop ! Chacun re-rentre dans son trou, lécher ses plaies ou consommer des gâteries.
Eh bien figurez-vous que le Conseil de développement nous propose de faire partie d’un « collège des citoyens ». Le 9 juin prochain, en effet, lors de son assemblée générale, il annoncera un changement de statuts : il était Conseil de développement du Pays de Châteaubriant, il devient : Conseil de développement Châteaubriant-Derval.
Le Conseil de développement comportera alors quatre collèges :
– collège du monde économique,
– collège éducation, insertion, santé et action sociale
– collège du cadre de vie
– collège des citoyens.
Pour être membre du Collège des Citoyens, il suffit d’envoyer sa candidature ! Nul besoin d’être présenté ou appuyé par une association. Le collège des citoyens, comme les autres collèges, élira 8 personnes qui feront partie du Conseil d’Administration. Oui mais, pour quoi faire ?
Le Conseil de développement a vocation à se saisir de toutes les questions qui intéressent ses membres, il peut être chargé aussi, par la Com’Com’, de mener une réflexion sur tel ou tel sujet. c’est ainsi que, par le passé, il s’est intéressé à l’environnement et notamment aux déchets, à la santé et notamment à une maison de santé, aux déplacements, aux pratiques collaboratives. Son rôle n’est pas de donner des conseils, mais d’offrir un lieu de réflexion, de croisement des regards.
Le Conseil de développement est un laboratoire d’idées, un des animateurs du débat public territorial, un maillon de la formation à la citoyenneté, un espace d’écoute et/ou de veille pour saisir les évolutions sociétales.
La réunion du 9 juin est ouverte à tous, 18h30 à l’auditorium du Conservatoire , 6 rue Guy Môquet à Châteaubriant. s’inscrire au 02 40 55 68 03 (Ã cause du buffet qui suivra).
Scoop it
Ah la sale manie : tout mettre en anglais !
Le Conseil de développement n’y échappe pas en lançant un « Scoop It ». Un scoop est une nouvelle publiée par un journal ou diffusée par une station de télévision ou une radio avant ses rivaux.
Donc le Conseil de développement publie régulièrement des articles, c’est un outil de veille et de partage d’informations, des points de vue « d’expert », repérés pour vous, des initiatives innovantes, citoyennes ou des expérimentations en cours, sur Châteaubriant-Derval ou dans d’autres territoires, pour susciter, interpeller
Ecrit le 14 juin 2017
qu’il est donc difficile de faire bouger les citoyens, que ce soit pour voter ou pour s’intéresser à la vie de la collectivité, pour donner un avis susceptible d’influencer les décisions à venir ! Ce ne sont pourtant pas les structures qui manquent. Le Conseil de développement en est une, indépendante de tout parti politique, ouverte à tous.
La loi (NOTRe) d’août 2015 crée l’obligation pour les communautés de communes de plus de 20 000 habitants, d’avoir un Conseil de développement . l’article 88 de la loi NOTRe précise ainsi : Le Conseil de développement est composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels, éducatifs, scientifiques, environnementaux et associatifs du périmètre de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale.
c’est dans cet esprit que le Conseil s’est réuni en assemblée générale le 9 juin dernier. Il se veut :
– " Un espace de démocratie participative composé de membres issus de la société civile,
: Un lieu de débats, d’échanges et de rencontres dans lequel les acteurs font émerger des avis ou des propositions dans une approche prospective et transversale afin d’alimenter et d’enrichir les projets du territoire,
: Un laboratoire d’idées, un espace de veille sociétale,
: Un maillon de la formation à la citoyenneté,
: Une interface privilégiée entre la société civile et les élus du territoire. "
Mais l’expérience prouve que l’exercice est difficile. Les citoyens ne se bousculent pas au portillon. Les militants non plus, sans doute trop pris par leurs activités associatives propres, peut-être aussi un peu découragés : effets d’un mois de juin trop chaud, trop chargé en réunions, effets d’une fin de campagne électorale déprimante.
Il se fait pourtant des choses au Conseil de développement et les deux salariées Nolwen et Nadège sont là pour coordonner, donner des idées, impulser le débat.
présence du CESER
Le CESER c’est le Conseil Economique et Social Environnemental Régional, il doit donner un avis avant que le Conseil Régional ne prenne des décisions importantes, par exemple le budget et divers schémas régionaux : déchets, culture, formation etc.
« Nous sommes un peu le poil à gratter de la Région » a dit son président Benoit Cailliau. « Nous avons des motifs de friction et des différences d’appréciation ».
Equilibre des territoires
Benoit Cailliau, par sa présence, montre l’importance accordée au Conseil de développement de Châteaubriant-Derval. Il a d’ailleurs sollicité l’assemblée sur un sujet important : l’équilibre des territoires, qui a donné lieu à un « atelier participatif ».
Le fil rouge de l’étude du CESER sera en effet le rapport entre la densité démographique et la qualité de services, ou « comment maintenir une densité démographique pour avoir les services qui permettent une qualité de vie acceptable quel que soit son niveau social, son territoire de vie et de travail »et en conséquence, « quels services publics et privés et quels écosystèmes sont indispensables pour éviter une régression démographique ? ».
« Comment également penser la solidarité des territoires et notamment, entre ceux qui sont attractifs et ceux qui le sont moins ? ». Vaste sujet qui concerne les relations entre le monde rural et le monde urbain, par exemple entre le Pays de Châteaubriant et la métropole Nantes-St Nazaire. Mais qui concerne aussi l’équilibre entre la commune de Châteaubriant et les plus petites communes comme celles de l’Est-castelbriantais.
Rapports
Le président Didier Garnier et les membres du Conseil d’Administration du Conseil de développement se sont relayés pour donner un aperçu des activités de l’année. En effet, « Nous aimons le débat mais sur des points concrets » a dit Jean Luc Colin.
- le dossier santé, porté par une petite équipe soucieuse d’une désertification médicale latente. A noter le travail avec la CRSA (Conférence Régionale de la Santé et de l’autonomie) au sujet du parcours de soin. « Il manque dans notre région un contrat local de santé » a dit sébastien Rouxel.
« Nous avons co-organisé avec Initiative Loire-Atlantique Nord, une soirée pour mobiliser les médecins généralistes du secteur et échanger avec eux sur les perspectives d’évolution de la médecine de premier recours sur le territoire intercommunal »a dit Joseph Plantard.
A noter qu’un petit groupe de médecins a choisi de poursuivre la réflexion.
- le groupe Domino : le Conseil de développement a participé pendant 15 mois à une recherche-action initiée par l’association Collporterre, en partenariat avec d’autres territoires (Morlaix, Rennes, Redon) et les universités de Nantes et Rennes. Thème : les pratiques collaboratives au service des modes de vie durables sur les territoires. Cela s’est traduit par des réunions globales avec les autres territoires et par des réunions locales.
84 initiatives locales ont été recensées dans ce cadre.
Savez-vous par exemple que dans notre secteur 160 chambres de particuliers sont proposées sur AirBnB ? Et que 25 voitures partagées sont disponibles sur OuiCar et Drivy ? Les différentes initiatives sont en ligne sur une cartographie collaborative.
La démarche de notre territoire a été mise en avant lors du colloque national qui s’est tenu à Rennes le 30 mars 2017.
Mobilité
De cette réflexion, un thème ressort : celui de la mobilité. Le Conseil de développement de Châteaubriant s’est rapproché de ce que fait l’association de Redon : « Mobilités partagées en Pays de Vilaine », l’idée étant de transformer la mobilité automobile individuelle en mobilité collective.
Expérimentation
Transition : Le Conseil de développement a aussi proposé le film « qu’est-ce qu’on attend ? » relatant l’expérience de la petite ville d’Ungersheim, 2200 habitants, qui s’est inscrite dans la démarche « Villes et Villages en transition » : la Transition s’élabore à travers une feuille de route consistant à préparer les citoyens à la raréfaction des ressources fossiles essentiellement le pétrole dont les coûts vont impacter considérablement les budgets, mais aussi à s’adapter par anticipation aux dérèglements climatiques en créant des modes de vie plus reliés et plus enrichissants.
Le Conseil de développement souhaite ainsi « promouvoir toutes les formes de citoyenneté sur le territoire, pour valoriser la richesse des initiatives locales et participer à accompagner les transitions »
Veille : sur son site internet, le Conseil de développement propose un outil de veille (portant le nom barbare de : scoop-it !) recensant des articles de fond et des études pouvant intéresser les citoyens et provoquer leur réflexion.
Framemo : il signale aussi un site offrant la possibilité de créer un tableau blanc collaboratif.
désert médical
A Laval, les médecins retraités n’ont pas tout à fait dit leur dernier mot. Pour pallier le manque de médecins dans ce désert médical abritant 50 000 habitants, une douzaine de praticiens à la retraite vont reprendre du service, à raison de quelques jours de garde par mois.
Le projet a été imaginé il y a un an par le Conseil de l’Ordre des médecins de la Mayenne, rapporte France Bleu. La CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) estime que 10 000 habitants de la ville sont privés de médecins avec tous les risques sanitaires que cela induit.