Ecrit le 9 juin 2021
A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, qui a eu lieu samedi 5 juin, l’ONG Vision du Monde, association de solidarité internationale qui vient en aide aux enfants les plus vulnérables partout dans le monde, souhaite rappeler à quel point la dégradation des terres agricoles met en péril la survie des familles.
Les changements climatiques
mettent à mal la sécurité alimentaire
Alors que la grande majorité des personnes les plus pauvres vivent de l’agriculture, aujourd’hui dans le monde, 40% des terres agricoles sont dégradées. La baisse des rendements agricoles provoquée par le dérèglement climatique a un impact majeur sur les prix des aliments. Ainsi, les personnes les plus vulnérables ne parviennent plus à acheter des aliments de base.
L’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes oblige également des familles entières à tout quitter pour pouvoir survivre. déracinées, sans activité économique, elles se retrouvent dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins.
La pandémie COVID-19 exacerbe la faim dans le monde
Depuis le début de la crise, des millions de personnes se sont retrouvées du jour au lendemain en grande difficulté pour accéder à une alimentation saine, équilibrée et nutritive. On estime entre 83 et 132 millions de personnes supplémentaires en insécurité alimentaire face à la pandémie. En raison des mesures de confinement et de distanciations spatiales, les marchés sont fermés ou désertés, ce qui rend très difficiles les ventes de la production agricole, ventes qui sont la principale ressource des ménages en milieu rural.
Reboiser sans planter :
une solution durable
Vision du Monde tend à apporter des solutions concrètes pour faire face avec résilience aux mauvaises récoltes et au manque de ressources lié à l’altération de l’environnement.
Sur le long terme, l’association travaille à la réhabilitation des environnements et à la reforestation grâce à la régénération Naturelle Assistée. Cette technique développée par l’australien Tony Rinaudo, Prix Nobel Alternatif 2018, a été mise au point au Niger il y a 25 ans, au sein du Partenariat international World Vision, et est désormais utilisée dans 25 pays d’Afrique et d’Asie.
Reboiser des zones désertiques sans replanter d’arbres a un impact significatif et positif sur les revenus des populations, la sécurité alimentaire, la résilience aux catastrophes et la réduction des conflits liés à la raréfaction des ressources.
Concrètement, il s’agit de reboiser des zones désertiques, sans replanter des arbres. Les agriculteurs sont formés par Vision du Monde pour prendre soin de la flore existante et permettre aux souches d’arbres de se développer. c’est en coupant les branches mortes et en laissant uniquement ce qui est capable de se régénérer, que l’arbuste reprend des forces pour grandir à nouveau. Au Niger plus de 5 millions d’hectares de terre ont été régénérés de cette façon. Ce nouvel usage de la terre a bénéficié à 4,5 millions de personnes.
Source : lesechos.fr
Reverdir les zones désertifiées
Transformer les zones désertiques en terres agricoles fertiles, tel est le défi de Tony Rinaudo depuis 25 ans avec sa technique agricole de « régénération naturelle assistée ». Surnommé « l’homme qui a arrêté le désert » ou encore le « faiseur de forêts », cet agronome australien, prix Nobel alternatif 2018, a démarré dans les années 1980 au Niger, un des pays les plus pauvres de la planète, en bordure du Sahara.
Depuis, la régénération naturelle assistée (RNA) été mise en œuvre dans 24 pays autres d’Afrique et d’Asie avec le support de l’organisation non gouvernementale Vision du monde (World Vision).
Technique peu coûteuse
Tony Rinaudo est parti d’un constat : contrairement aux idées reçues, les zones déforestées conservent la « forêt souterraine », à savoir un vaste réseau de souches d’arbres vivants qui ont la capacité de se régénérer. Dans les régions dépourvues de ces souches, il y a généralement des graines d’arbres dans le sol qui ne demandent qu’Ã repousser. Morale de l’histoire : les freins au reboisement - point de départ du redémarrage de l’agriculture - sont essentiellement d’ordre social et politique.
En 1983, Tony Rinaudo a promu son concept auprès de dix agriculteurs. Pendant la grave famine de 1984, près de 70.000 agriculteurs ont découvert la RNA, dont ils ont géré la mise en œuvre sur environ 12.500 hectares au travers du programme « Nourriture contre travail ». Depuis, pas moins de 5 millions d’hectares désertifiés ont ainsi été reverdis. Qui plus est, en rétablissant la végétation ligneuse des terres déboisées et dégradées, le reboisement permet de lutter contre la perte de fertilité et l’érosion des sols, mais aussi contre la perte de la biodiversité, l’insécurité alimentaire et les dysfonctionnements des cycles hydrologiques (inondations et sécheresses). Point fort de la technique de Tony Rinaudo : elle est peu coûteuse, car elle ne nécessite ni matériel spécifique ni intrant. Tout d’abord, les agriculteurs choisissent les parcelles de terre qui vont le mieux se régénérer à partir des espèces locales existantes. Puis, ils sélectionnent quelques tiges qu’ils veulent faire pousser et coupent le reste qui sera utilisé pour le fourrage ou le paillage. Les tiges ainsi sélectionnées sont taillées à mi-hauteur du tronc et marquées afin de les protéger. Ce processus est répété tous les deux à six mois.
Très simple, cette méthode ne revient qu’Ã 20 euros par hectare. Au Niger, certaines familles ont ainsi accru leurs revenus annuels de 1.000 euros par an. De plus, la RNA se combine facilement avec d’autres méthodes agricoles et s’étend rapidement grâce à l’apprentissage entre pairs parmi les agriculteurs. World Vision propose des formations avec des experts en RNA ainsi qu’avec des experts formés grâce à des cours en ligne. « Surtout, les fermiers retrouvent leur dignité, insiste Tony Rinaudo. Ils deviennent autonomes en nourriture, font des projets, optimisent leurs processus agricoles et envoient leurs enfants à l’école. » Vision du Monde souhaite étendre la RNA à 100 pays dans le monde.
Nestlé : mauvais à 63 %
c’est une sacrée fuite qui porte un coup à l’image du géant de l’alimentation. Le groupe suisse Nestlé a affiché lundi 31 mai son intention de modifier sa stratégie concernant ses produits alimentaires, après la publication d’un article du Financial Times (en anglais) rapportant que la majorité de ses produits n’obtiennent pas un score suffisant pour être jugés bons pour la santé.
Dans une présentation interne diffusée aux cadres dirigeants, le géant de l’alimentation reconnaît que 63% de ses grands produits de consommation et boissons ne répondent pas à « la définition de santé » et que « certaines de nos catégories ne seront jamais saines », quelle que soit la façon dont le groupe les reformule. c’est le cas de 96 % des boissons (Ã l’exception du café) et 99 % des glaces et confiseries. En revanche 82 % des eaux et 60 % des produits laitiers atteignent le seuil de qualité nutritionnelle ! Sauf le San Pellegrino aromatisé à l’orange, qui stagne au seuil E !
Le groupe suisse Nestlé a affiché lundi 31 mai son intention de modifier sa stratégie concernant ses produits alimentaires, après la publication d’un article du Financial Times (en anglais) rapportant que la majorité de ses produits n’obtiennent pas un score suffisant pour être jugés bons pour la santé dans le système de notation australien semblable au Nutriscore français.
Dans une présentation interne diffusée aux cadres dirigeants, vue par le Financial Times, le géant de l’alimentation reconnaît que plus de 60% de ses grands produits de consommation et boissons ne répondent pas à « la définition de santé » et que « certaines de nos catégories ne seront jamais saines », quelle que soit la façon dont le groupe les reformule, rapporte le quotidien britannique des affaires. Le chiffre de 60% évoqué ne concerne pas la nutrition infantile, ni les produits pour animaux de compagnie, le café ou encore la nutrition médicale.