Culture en lutte, Graslin occupé
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Ecrit le 17 mars 2021
Suite à l’occupation de la DRAC (Direction des affaires culturelles) de Nantes le jeudi 4 mars 2021, des professionnels de la culture se sont emparés du théâtre de l’Odéon à Paris. Lundi 8 mars, le théâtre de La Colline - Paris, Strasbourg et Pau ont suivi ; mercredi 10 mars, ce fut au tour de Nantes, et Châteauroux et ce jeudi 11 mars, Rennes, Niort, Besançon, Bordeaux, Toulouse, Saint Étienne se sont mobilisés. Au moins 30 salles étaient occupées vendredi 12 mars au soir à travers la France.
Les occupants sont comédiens, techniciens, chanteurs, marionnettistes, musi-ciens, metteurs en scène, danseurs, clowns, professeurs, administrateurs, syndiqués ou non, issus d’un collectif ou indépendants. Ils se manifestent ainsi parce que la situation est arrivée à un point de tension insupportable. A la fermeture des scènes et des cinémas qui s’éternise s’ajoute l’atonie du gouverne-ment, ressentie à juste titre comme du mépris.
Ils demandent la prolongation de l’année blanche, octroyée aux intermittents du spectacle au-delà du 31 août 2021 ainsi qu’un calendrier de réouverture des lieux de culture : dont des études montrent que le coronavirus s’y diffuse moins que dans les écoles ou lors des repas en famille à condition d’y respecter un strict protocole avec jauges limitées : accom-pagné d’un vaste plan de reprise d’activité.
Nos divertissements sont finis.
Ces acteurs,"‰
j’eus soin de vous le dire,
étaient tous des esprits« ‰ : »‰
Ils se sont dissipés dans l’air,
dans l’air subtil.
Ainsi s’exprime Prospero dans La Tempête de Shakespeare, cité par la journal Politis. c’est au contraire pour continuer à faire vivre la culture en chair et en os que luttent aujourd’hui les artistes et les techniciens, combat essentiel.
La ministre Roselyne Bachelot promet « des annonces substantielles pour le monde de la culture ». Le gouvernement a débloqué 20 millions d’euros supplé-mentaires en soutien au monde de la culture.
Soutien financier :
https://www.helloasso.com/associations/ouvrir-l-horizon/formulaires/2/widget
Faut-il laisser fermées les salles de spectacle et autres lieux de culture à cause du coronavirus ? Alors que les appels à la réouverture se multiplient et que plus de sept Français sur dix s’y déclarent favorables, une nouvelle étude tend à montrer que le risque de contamination n’est pas si élevé comparé aux autres lieux publics. Le professeur Martin Kriegel, médecin en immunobio-logie et directeur de l’Institut Hermann-Rietschel à Berlin, et l’ingénieure Anne Hartmann ont mené une étude sur les risques de contagiosité de différents lieux publics intérieurs. Ils disent : « La valeur R liée à la situation dans les institutions culturelles : par exemple les théâtres, les cinémas ou les musées - est inférieure à celle des salles de classe ou des bureaux par exemple »
Selon eux, si la distanciation physique et le port du masque sont bien respectés, les lieux de culture sont même les lieux intérieurs où les risques de contagion sont les plus faibles. L’indicateur de circulation du virus (R) est de seulement de 0,5 dans les lieux culturels respectant les règles sanitaires. Il est multiplié par deux dans un supermarché ou un restaurant, par trois dans un train et même par six dans un établissement scolaire. Cela tient essentiellement au fait que le public des lieux culturels est assez silencieux, et donc n’émet pas d’aérosol potentiellement chargé de virus, expliquent les scientifiques.
Ecrit le 24 mars 2021
théâtre Graslin, depuis le 10 mars
Les métiers de la culture, au sens le plus large, subissent un long confinement et une précarité galopante, ils sont confrontés à des réalités, besoins, inquiétudes qui leur sont propres, mais qui concernent tout le monde. « L’Opéra Graslin est occupé depuis le 10 mars, ce lieu entend être un lieu tremplin pour toutes les luttes » disent-ils en lançant un appel à tous ceux qui n’ont pas encore rejoint le mouvement : plasticiens, peintres ; sculpteurs, scénaristes ; dramaturges ; sérigraphistes ; gra-phistes ; etc.
Cette mobilisation a pour but d’interpeller les pouvoirs publics sur la gravité de la situation, afin d’obtenir une amélioration des droits des étudiants, des artistes, réclamer la préser-vation des droits des intermittents du spec-tacle et solliciter des mesures de soutien de tous les professionnels en situation de précarité.
Khristine Maerel explique : « Nous avons créé trois commissions. Une commission chargée de communication, interne et externe. Une commission régie et logistique, gérant les repas, les entrées, les sorties, les barrières sanitaires à respecter, la vaisselle, l’aspirateur des aspects très pratiques. Et la troisième, celle qu’on a baptisée joyeusement le » comité des fêtes « : gère tout ce qui se passe à l’extérieur ». La première, de nos revendica-tions c’est le retrait de la réforme de l’assurance chômage, prévue au 1er juillet 2021 et aussi bien entendu la réouverture des espaces de rencontres artistiques. Mais avant ça, nous demandons surtout un plan de reprise pour l’emploi. Parce que s’ils ouvrent et qu’on n’a pas de spectacle à proposer parce qu’on n’a pas pu travailler, ou qu’on n’avait pas les moyens, ça ne sert à rien ". A voir ici sur France-Musique : urlr.me/TCqW5
Une cagnotte solidaire a été mise en place afin de couvrir les frais liés à la lutte : https://cutt.ly/MzR9Jcx
Ecrit le 31 mars 2021
Dans les infos des grands médias il n’y a plus que la Covid, à longueur de lignes, pendant des heures, tout pour créer la trouille ! Et, dans le monde, il ne se passe plus rien ! Rien en Birmanie où la junte, après son coup d’état, tire à balles réelles sur les manifestants demandant le retour à la démocratie. Quatre-vingt-dix morts dans la seule journée du 27 mars, y compris des enfants. Rien sur l’attentat-suicide contre la cathédrale de Makassar, dans l’est de l’Indonésie. Rien sur une nouvelle tuerie dans un supermarché de Boulder aux Etats-Unis. Rien sur des centaines de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Rien sur la persécution des Ouïgours en Chine. Rien sur le Canal de Suez où l’embouteillage engendré par l’échouement du porte-conteneurs géant Ever Given menace le commerce international. Ah si, il nous reste les Voltigeurs à Châteaubriant.
Et rien non plus sur les manifestations dans le monde de la culture.
Vendredi 26 mars, les professionnels de la Culture en sont à 17 jours d’occupation du théâtre Graslin à Nantes. « Et la lutte entre dans une nouvelle phase ! Une phase où nous devons nous retrouver, pour co-construire la suite... Et gagner pour engager un nouveau modèle social ! C’est le véritable enjeu ! » disent-ils.
Le 26 mars à Nantes eu lieu une opération « Porteur de Parole » sur le parvis de la gare. Ce dispositif d’éducation populaire permet de recueillir l’avis, le ressenti, la parole de la population à partir d’une question ouverte. L’expression de la personne est ensuite écrite sur un panneau et, avec son accord, affichée sur la voie publique avec son prénom et son âge. Ces « pépites » permettent ensuite à d’autres personnes de réagir, de réfléchir et de donner également leur avis.
Le 26 aussi a eu lieu un débat « précarité » : La réalité de la précarité aujourd’hui, avec des témoignages de personnes de plusieurs secteurs : privé d’emploi, salarié, intermittent du spectacle, femme à temps partiel subi, précaire de la fonction publique, étudiant + un agent de pôle emploi pour dire aussi ce qui se passe de l’autre côté du guichet et deux responsables d’associations pour parler des conséquences en cascade (précarité alimentaire, logement).
Autre sujet essentiel : Pourquoi la réforme de l’assurance chômage va empirer la situation.
La réforme de l’assurance-chômage pourrait avoir des incidences plus lourdes que celles évoquées par le gouvernement. Au cours des douze premiers mois de leur entrée en vigueur, les nouvelles modalités de calcul de l’allocation sont susceptibles de se traduire par une baisse des sommes versées pour quelque 1,15 million de demandeurs d’emploi, soit environ 350 000 personnes supplémentaires par rapport aux premières estimations fournies, début mars, par l’exécutif. c’est ce qui ressort d’un document dévoilé mercredi 24 mars aux membres du bureau de l’UNEDIC.
Ecrit le 6 avril 2021
L’occupation du théâtre Graslin à Nantes se poursuit. La difficulté n’est pas tant de durer que de se faire entendre, d’être écouté. Certaines personnes ou institutions ont droit à tous les égards derrière des portes rembourrées. d’autres doivent faire du bruit, créer l’événement pour que la presse s’en fasse l’écho.
Vendredi 2 avril une délégation s’est rendue dans une permanence parlementaire pour rencontrer Mme Sarah El Haïry, secrétaire d’État à la jeunesse, « Si la porte n’est pas fermée à la discussion (dit-elle), la porte n’est pas facile à trouver ». Mais il n’y avait personne. Le groupe s’est ensuite rendu à la permanence de Valérie Oppelt, LREM. « La porte une fois trouvée, elle ne s’est malheureusement pas ouverte, malgré la réponse au téléphone d’une collaboratrice nous disant que quelqu’un allait venir . désirant laisser une trace de notre visite courtoise, nous avons opté pour décorer sa boîte aux lettres de 5 autocollants et lui laisser un petit mot ainsi qu’une dizaine d’affichettes collées sur la porte vitrée donnant sur la rue avec une colle à papier peint 1er prix. Rendez-vous compte de la violence ? Madame Oppelt va porter plainte, la CGT l’attend ».
En effet Mme Oppelt a annoncé qu’elle allait porter plainte. " Merci Mme Oppelt de l’audience que vous donnez à notre action que nous considérions plutôt ratée et si peu visible La République en marche serait-elle dans une phase de fragilité pour encombrer l’espace médiatique avec si peu ? De quel côté est la violence Mme Oppelt ?
Trêve de ridicule et d’indécence, quand se profile une casse sociale jamais vue depuis la seconde guerre ".
Si vous allez à Nantes, entrée rue Corneille (face au Katorza).
Protocole sanitaire strict mis en place par l’Opéra pour continuer à accueillir les répétitions et les tournages prévus - merci de respecter les consignes sanitaires quand vous venez.
Depuis le 29 mars, les lundis et mardis sont réservés au travail des commissions en interne, le temps de l’agora est maintenu de 13h à 14h30 sur la Place Graslin, « le cri » à 17h - « Les endormeurs » à 18h30. Une cagnotte solidaire a été mise en place : https://cutt.ly/MzR9Jcx
Au vu du 3e confinement, l’avenir de cette lutte se pose. A Nantes comme à Paris, et dans tous les lieux culturels occupés en France, au-delà de la réouverture des lieux culturels et de la prolongation de l’année blanche pour les intermittents du spectacle, la lutte contre la réforme de l’assurance chômage fédère les occupants.
Ecrit le 13 avril 2021
Manif Culture le 7 avril
Le 7 avril a été lancé un appel à une marche solidaire qui a rassemblé 120 personnes à Châteaubriant. C’était d’abord pour faire résonner un mouvement parti de l’Odéon le 4 mars. On compte maintenant plus d’une centaine d’occupations à travers la France dans des théâtres, salles et autres lieux.
« Considérant qu’il est possible de s’entasser dans des avions, et que nous pouvons nous croiser par centaines et toucher les mêmes objets dans des supermarchés ou autres mégas commerces, il nous apparaît totalement insensé que tous les lieux culturels, cinémas, salles de spectacle soient fermés. De nombreuses personnes sont depuis plus d’un an dans l’impossibilité de travailler, d’étudier. d’autres travaillent dans des conditions de stress souvent intenses et sans aucune revalorisation de leur salaire, travailleurs et travailleuses précaires. Applaudir aux fenêtres c’est bien, payer plus, c’est mieux » dit un communiqué.
Les revendications nationales pour le milieu de la culture et pour tout le monde sont :
â–º Abrogation de la réforme d’assurance chômage.
â–º Plan massif de soutien à l’emploi et de reprise de l’activité
â–º Baisse immédiate du seuil d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo-entrants et intermittents en rupture de droits
â–º Réouverture immédiate des espaces de rencontres artistiques avec le public
â–º Prolongation de l’année blanche et élargissement à tous les travailleurs précaires.
â–º Garantie de tous les droits sociaux
â–º Soutien aux caisses sociales spécifiques du spectacle
â–º Des moyens et des mesures pour la jeunesse
â–º Non à la transformation du régime de la fonction publique et à la privatisation d’EDF.
Sans oublier, plus d’argent public, notre argent en somme, pour la santé et l’éducation et moins pour les multinationales.
Le contexte castelbriantais fait ressortir d’autres besoins adressés spécifiquement à la mairie de Châteaubriant :
– une transparence concernant les critères d’accessibilité au théâtre de verre pour les artistes et associations locales.
– le développement d’une politique de concertation avec les acteurs locaux sur les orientations du budget de la culture,
– plus de transparence sur les critères d’attribution des subventions et d’accès aux infrastructures municipales pour les associations du territoire.
(communiqué)
Ecrit le 18 avril 2021
préparons le 23 avril
Au théâtre Graslin à Nantes, l’occupation continue, avec une organisation sans faille : réunion de commissions, agora sur la place, soirées à thèmes, accueil des groupes venant soutenir l’action.
Le point a été fait sur les dernières nouvelles nationales, toujours sans réponse aux revendications " mais il semblerait que les problèmes de congés
maternité et de maladie pour les intermittents soient sur le point d’être réglés "
Et aussi, le point sur la préparation de la manifestation du 23 avril. Tout se prépare, tout se poursuit, tout se précise Rendez-vous à 13 h place Graslin à Nantes.
" L’Union syndicale Solidaires et la CGT entendent mobiliser le 23 avril
– contre la précarité
– contre la réforme de l’assurance chômage, qui doit être mise en œuvre le 1er juillet.
– pour notre système de santé
– pour défendre tous nos biens communs « » Nous manifesterons pour reprendre le contrôle de nos vies,
nous manifesterons dans la rage mais aussi dans la joie "
Mis en ligne le 2 mai 2021
Ni rien, ni personne
Le traditionnel défilé du 1er mai à Nantes, fête de tous les travailleuses et travailleurs, a été collectif, rassemblant toutes les composantes de la lutte, syndicales, interprofessionnelles, politiques, citoyennes 5 000 personnes ! Le secteur culturel a répondu présent en tenues noires et croix blanches : un millier de professionnels ont manifesté pour rappeler les revendications premières et « essentielles » de l’occupation Graslin : pas de réouverture des lieux culturels sans droits sociaux, sans plan de relance pour l’emploi culturel et sans la deuxième année blanche de l’assurance chômage.
Et bien-sûrla revendication mère : abrogation de la réforme de l’assurance chômage ! Un cortège bigarré, joyeux, déterminé qui a fait entendre combien le monde de la culture était en colère. Dans ce contexte, nous allons poursuivre l’occupation de Graslin et nous durcirons le ton de nos actions, afin que nos revendications soient entendues.
Cependant cette belle unité du 1er mai a été entachée par l’agression d’un jeune occupant en fin de manifestation. Le mouvement d’occupation regrette et condamne fermement ces agissements. Ce qui doit nous relier tous, c’est de s’opposer à la violence des patrons qui précarisent, pressurisent, les salariés, c’est de s’opposer à la violence de l’État qui démantèle les services publics et les conquis de la sécurité sociale.
Nous vous communiquons les rendez-vous de la semaine à venir :
RENDEZ-VOUS QUOTIDIENS OU HEBDOMADAIRES
Le lundi et le mardi sont réservés au travail des commissions en interne (Agoras maintenues à 13h ainsi que « Les endormeurs » à 18h30).
« Les vendredis de la colère », chaque vendredi est une journée d’action nationale contre la réforme de l’assurance chômage, rendez-vous à 10h place Graslin à Nantes pour partir en action.
Organisation de la journée - du mercredi au dimanche :
9h à 10h30 : Réunion des commissions (Communication, Technique, Comité des fêtes, Action)
Venez grossir nos rangs, nous avons besoin de personnes pour relayer celles qui sont là depuis mercredi 10 mars.
11h à 12h30 : Réunion vie interne inter commission
13h à 14h30 : Agora sur la Place Graslin
Venez écouter, animer, intervenir, poser des questions, témoigner, chanter, déclamer... la parole est ouverte à toutes et tous.
14h30 : Performances artistiques
18h à 20h : Soirée à thème (lundi), Forum de discussion (mercredi), AG de lutte (vendredi) réservée aux professionnels, aspirants professionnels et/ou sympathisants des revendications.
Ecrit le 18 mai 2021
Banderoles, menaces et cacahuètes
Mardi 11 mai à 23h50 place Graslin à Nantes, un individu mas-qué tout de noir vêtu, un couteau à la main, est venu courageusement lacérer les banderoles qui ornent la devanture du théâtre. Provocation ...
Mardi 11 mai à 19h à Saint-Nazaire. M. David Samzun Maire de Saint-Nazaire publie un communiqué sur les réseaux sociaux en forme de réquisitoire contre la réforme de l’assurance chômage. « Cette réforme est injuste, absurde et indécente. » Bigre !
En même temps, le Conseil d’Administration du théâtre Simone Veil, Scène Nationale de Saint-Nazaire, entame une procédure d’expulsion contre les occupants dont la première des revendi-cations est l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage Incohérence .
Mardi 11 mai à Paris. Mme Bachelot-Narquin Ministre de la Culture et Mme Borne Ministre du Travail ont distribué quelques « cacahuètes » aux professionnels de la culture en lutte depuis plus de deux mois dans les lieux d’occupation : un plan de relance minable où les salariés intermittents du spectacle n’ont que des miettes à se partager, une prolongation de l’année blanche au 31 décembre 2021 avec baisse des allocations, rien pour les intermittents hors spectacle « Allez les enfants gâtés, on vous a donné des cacahuètes, maisva falloir dégager maintenant ! » mépris
réponse des occupants de Graslin : Rengainez vos couteaux, rappelez vos huissiers, remballez vos cacahuètes. Le mouvement d’occupation national se poursuit.
Mercredi 19 mai aura lieu une Action forte contre la réouverture « sèche » pour maintenir le rapport de force,
Samedi 22 mai : Grand banquet de la colère !
Rendez-vous à 12 h place Graslin.
« Ne nous laissons pas berner par les annonces du CNPS (conseil national des professions du spectacle) qui ne sont que de la poudre de perlimpinpin » - « Nous continuons à nous mobiliser jusqu’Ã ce que nos revendications construites et partagées sur tout le territoire soient entendues ».
« Rassemblons-nous pour un bourdon de la colère suivi d’un banquet où nous porterons des toasts revendicatifs. La colère s’amplifie, le bourdon aussi. Bienvenue aux amplis, aux pédales d’effet et aux platines. Nous fournissons l’électricité. Apportez votre pique-nique pour le banquet, vos gobelets (et vos bouchons d’oreille :), nous offrons le jus de pomme ».
Ecrit le 25 mai 2021
Oyez, oyez braves gens,
Oyez, oyez braves gens,
Ce 19 mai vous avez eu un p’tit air de monde d’avant.
Terrasses pleines et magasins qui saturent.
Le monde d’après . pfuit. rangé des voitures...
Il fait beau, c’est cadeau...
Tant qu’ça dure on oublie qu’on endure !!!!
Et pendant ce temps-là , au Musée des Beaux-Arts de Nantes,
le préfet et le directeur de la DRAC ont passé une porte dérobée . héhé....
sans doute pour fêter .
les poches restées vides des artistes autrices et auteurs !
Sans doute pour fêter......
une réouverture en forme de leurre ! (...)
Alors décidément,
Oyez, Oyez braves gens,
Pas de plan de reprise,
pas de droits sociaux
pour la culture
NON, NON et NON....
CECI N’EST PAS
UNE REOUVERTURE !
" Samedi 22 mai, banquet pluvieux, banquet heureux !!!!
Rien ne nous décourage !
Il faut plus qu’une fausse réouverture ou une vraie pluie
pour que cesse notre occupation à Graslin !
Eh bien non Madame Bachelot,
nous ne nous décourageons pas !
Nous sommes même plus que jamais convaincus
de la justesse de notre combat ! " disent les occupants.
Mais pour combien de temps encore ? A Paris, au théâtre de l’Odéon, les intermittents du spectacle ont quitté d’eux-mêmes le célèbre théâtre qu’ils occupaient depuis le 4 mars. Et ils ont investi la salle parisienne du 104, sans pour autant empêcher les vaccinations qui y sont organisées.
Ecrit le 2 juin 2021
Pas de reprise sans plan de relance
Depuis le 4 mars, des artistes et techniciens occupent : ont occupé : se sont fait expulser : se battent : continuent de s’organiser : dans plus de 100 lieux en France.
Ces occupations revendiquent un plan massif de relance pour sauver le secteur culturel, et exigent également le retrait de la réforme de l’assurance chômage.
Le relais médiatique de cette action nationale a été quasi-nul et truffé de contre-informations.
Le relais politique a été pire encore.
Aujourd’hui, médias et gouvernement brandissent la ré-ouverture comme le remède miracle pour sauver la culture. Nous devrions, nous tous, artistes : techniciens : directions des théâtres : public, applaudir des deux mains notre gouvernement-bienfaiteur « engagé pour la culture » après une mise à l’arrêt non-justifiée de notre secteur d’activité pendant plus d’un an.
Alors devant l’incurie médiatique et politique, il nous apparaît nécessaire, de refaire le point avec vous.
Parce que sans cette information juste et responsable qui saura saisir l’ampleur de la catastrophe annoncée pour le secteur culturel mais bien au-delà ?
Car non, nous n’occupons pas les théâtres pour le plaisir exotique de l’expérience d’une occupation. Nous ne dormons pas à 30 dans des salles vides et froides, au pied de strapontins de velours, par besoin d’émulation artistique. Nous ne négocions pas collecti-vement nos horaires de coucher et la marque du café par goût du collectif et de l’entre-soi. Nous ne mettons pas nos vies professionnelles, familiales, amoureuses, amicales et sociales entre parenthèse par esprit roman-tique.
l’avenir que nous prépare notre gouvernement est funeste et les réponses sont non seulement insuffisantes, mais méprisantes. Pendant que le directeur de l’Opéra refuse tout dialogue, nous faisons la démonstration que notre présence sur le plateau, pour porter une parole sociale et engagée est possible et que le public nous soutient massivement.
NOTES:
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