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Ecrit le 9 mars 2021
Un RSA Jeunes
La CFDT défend l’idée du RSA Jeunes. Son secrétaire général, Laurent Berger, l’a répété début février sur France 2. L’idée du RSA Jeunes, soutenue par les Verts et la gauche, consiste à élargir le RSA aux 18-25 ans sans emploi afin de les aider à faire face à la précarité, aggravée par la crise du Covid-19. Une proposition de loi PS a été déposée en ce sens mais le sénat à majorité de droite l’a rejetée. Le gouvernement s’oppose également à cette mesure. « A 18 ans, on veut un travail, pas une allocation », a fait valoir le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Le gouvernement défend plutôt l’idée d’une généralisation de la Garantie jeunes, préférable selon lui à une extension du RSA aux moins de 25 ans car plus axée sur l’insertion. La Garantie jeunes propose une allocation mensuelle (d’un montant maximal de 497 euros) et un accompagnement intensif, individuel et collectif, en mission locale pendant un an aux jeunes de 16 à 25 ans qui ne sont « ni en emploi ni en études ni en formation » et en situation de précarité financière.
Un récent rapport du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse a fait des recommandations visant à revoir les conditions de ressources et en particulier supprimer le critère « sans emploi, ni études, ni formation » qui exclut par exemple des salariés occupant des « emplois alimentaires » sur des contrats très courts. Il suggère aussi de ne pas limiter la durée à un an, trop courte pour accéder à un logement, et de ne pas orienter l’accompagnement uniquement sur l’emploi pour toucher des publics qui ont d’autres difficultés, comme les mineurs non-accompagnés.
Une augmentation salariale pour 24 millions de travailleurs ?
Plus de 24 millions de travailleurs à bas salaire bénéficieraient d’une augmenta-tion salariale bien nécessaire si les propositions syndicales relatives au projet de directive européenne sur des salaires minimaux adéquats étaient retenues.
La Confédération européenne des syndicats (CES) plaide pour qu’un « seuil de décence » soit intégré dans la législation afin de garantir que le salaire minimum légal ne puisse jamais être inférieur à 60% du salaire médian et à 50% du salaire moyen de l’État membre concerné.
Une étude de la Commission européenne a déterminé qu’établir ce « seuil de décence » entraînerait une augmentation salariale pour un quart de la main-d’œuvre voire plus dans six pays de l’UE dont 2 200 000 salariés en France. « Un salaire minimum qui ne protège pas les travailleurs de la pauvreté va à l’encontre du principe même de salaire minimum » a déclaré la secrétaire générale adjointe de la CES