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Ecrit le 7 octobre 2020
l’addiction est généralement perçue négativement : c’est un asservissement à certaines substances ou activités, associé à une dépendance du corps et de l’esprit. Cela suscite l’incompréhension voire la condamnation de l’entourage qui ne souhaite qu’imposer l’abstinence.
Et si on voyait le traitement de l’addiction de façon plus positive ? c’est ce que souhaite faire l’équipe mobile de « Nomaddo » sur le territoire de Châteaubriant-Derval-Nozay avec une assistance sociale, Magali, une psychologue, Marine et un infirmier, Gaétan.
« Nous pensions que les jeunes de 11 à 25 ans viendraient vers nous. Mais non ... ». Il faut dire que les conditions ne s’y prêtent pas. Le territoire d’intervention est vaste. Et les transports quasiment inexistants. Et puis vous voyez un jeune dire à ses parents : « je souhaite aller à la consultation d’addictologie ? ».
L’équipe va donc vers les jeunes, soit pour des rencontres collectives, par exemple dans les établissements scolaires, soit pour des rencontres individuelles. « Un jeune nous appelle, par téléphone, texto ou mail, et nous le rencontrons là où il veut, là où c’est le plus simple pour lui ».
Rencontrer le jeune c’est d’abord l’écouter, connaître son environnement et l’ame-
ner à se questionner sur ses conduites à risques, sur ses consommations. « Nous faisons d’abord de la prévention, avant que le jeune soit rendu trop loin dans son addiction » .
L’équipe met l’accent sur les compétences psycho-sociales du jeune. c’est à dire sur son aptitude à maintenir, pour lui-même, un état de bien-être mental, même dans ses épreuves. En l’aidant à adopter un comportement approprié et positif dans ses relations avec les autres.
Cela suppose :
« ¢ Savoir résoudre les problèmes/Savoir prendre des décisions »¢ Avoir une pensée critique/Avoir une pensée créatrice
« ¢ Savoir communiquer efficacement/Etre habile dans les relations interpersonnelles, »¢ Avoir conscience de soi/Avoir de l’empathie pour les autres
"¢ Savoir gérer son stress/Savoir gérer ses émotions.
Ces savoirs ne sont pas innés, ils sont favorisés dans certaines familles, pas dans d’autres. c’est un vrai apprentissage.
L’équipe accompagne chaque jeune qui fait appel à elle. Elle l’aide à construire une estime de lui-même car une estime de soi fragilisée augmente la probabilité de recourir aux addictions.
Alors, dans cette démarche positive, la consommation de tel ou tel produit se pose moins. Ce n’est plus consommer pour se donner de la force, c’est trouver en soi ses propres ressources plutôt que de les chercher dans des produits. L’équipe n’incite alors pas à l’abstinence mais à une éventuelle consommation à moindre risque.
Contact : Nomaddo 06 48 38 91 32
ou
nomaddo@lesapsyades.fr
Addict à quoi ?
Ce peut être aux substances psycho-actives (alcool, tabac, médicaments, cannabis, cocaïne, héroïne, drogues de synthèse, produits dopants, etc.)
Cela peut être aussi une addiction comportementale (addictions alimentaires, cyberdépendance et addictions aux nouvelles technologies, addictions au travail, à l’hyperactivité sexuelle, à la pratique sportive intensive, etc.).
Aujourd’hui en France 1 Français sur 4 est touché par les dommages d’une addiction. Les spécialistes rappellent l’importance de se faire aider, de ne pas rester seul face à sa dépendance, ou à celle de ses enfants Il faut en parler à son médecin traitant qui saura conseiller un médecin addictologue ou une consultation spécifique.
Avoir une bonne estime de soi, c’est se considérer positivement, en ayant fait le tour de qui on est. Sans se raconter d’histoires, ni se croire au-dessus, ni se penser au-dessous. c’est savoir mettre en valeur la personne que l’on est, sans se comparer à d’autres, sans dévaloriser ni écraser de mépris les congénères !
