Ecrit le 4 mars 2009
Viveu la Fraterniteu !
Heureusement que quand je me seu reuveilleu, c’matin, j’ai ouï un grand fait les zeufs* qui parleu de son deurnieu livre « le moment fraterniteu » (1) passequeu y aveu de kaï se décourageu :
– des millieux de chomous annonceux qui montreu la réussite de not’politique (c’est ce que diseu sans rire un porte-parole de l’UMourPeu)
– mon Sarko mentou et deucideutout qui n’a point le temps d’attendre l’abbé ontologie ;
– mon Balladur-mou qui sorteu son rapport avant de le donneu au grand mani-tout et qui metteu en nébulition tous les étages de not’ belle maison administrative ;
– le Medef de la Guadeloupe qui veut pas signeu pour donneu 200 zeuros aux nègues qui travailleu ; il préfèreu perdre des millions avec la grève à continueu ;
– la Matinique à feu et à sang qu’a pu de césaire pour s’en occupeu et qui dériveu dans les Caraïbes ;
– ma ségo harceleu par les papas razzis pasqu’elle va aux enterrements des syndicalisses et sort avec un copain ;
Eh oui, mon régis débraie, la fraterniteu, c’est le combat ensemble contre les capitalisses, la résistance à la connerie partout où y en a, le chant contre les sirènes, la marche joyeuse contre le pas cadencé, la liberteu pour l’égaliteu. Viveu la fraterniteu !
Ecrit le 11 mars 2009
Les pattes casseux et les langues pendues
Ma fon-me, la Germaine, a eu la bon-ne ideu de cireu son escalieu ; elle chanwteu ben hawt de seu t’nir à la rampe mais c’est yielle qu’a glisseu et s’est casseu la patte dreute en plein de morciauw ; il a fallu des visseux platineux et un gros plâtre, un fauwteuil à roulettes et des tas de piqouzes ; quand elle sauwteu à croche pieu avec ses beuquilles, j’ai réussi à lui écrazeu les ortaïlles de la patte gauwche et à lui en casseu deux. J’ai penseu que c’euteu l’image de la politique d’anneu : les deux pattes sont casseux et rein ne marche pu.
Les copines et les vaïzines ont défileu à bouche que veux-tu et j’aveu qu’Ã dresseu l’oraïlle pour avaïye toutes les nouvelles :
– la mére Michu : « v’là ty pas que tous nos cheffaillons et le grand mani-tout reçeuveu des meunaces avec des 9 milimètres commeu dans les reupublique bannières ou ban hier ! eh eh ! »
– La mére Ikaine : « on ne seut pu où on en est dans les zantilles : un coup ça r’prend, un coup ça s’étend ; jeu seus pas ce qui va reusteu dans nos paradis fleuris Et mon Sarko va-t’y rameuneu la fille Casseu du Mexique ? »
– La mére Idienne : « v’là le roi du Soudan qu’est accuseu par le tribunal international mais on seut pas comment le chopeu ? »
– La mére Leau qu’est vigneronne : « c’est-y pas dieu possible que la bâche l’eau va nous zempeucheu d’offrir un verre aux dégustous ? »
Le monde est p’tête casseu mais les langues reusteu ben pendues !
Ecrit le 18 mars 2009
Printemps de guère
Le soulaïye est arriveu : ça bourgeon-neu partout ; les jonquilles et les mimosas, les pom-mieux du japon et les forts sissias jeuteu leur éclat ; les poïètes rêveu de sauwveu et chanteu la pianète bleue condamneu.
Pourkaïye faut-ty qu’on nous bassineu avec des mauvaises nouvelles tous les jours ? c’est la guére économique qui metteu à la rue des millieux de licencieux et du pognon dans les poches de Total et Matoff en prison doreu. c’est la guére des zegos pas égaux qui secoueu le Peu Seu ! La guére des cherchous, enseignous, jugeous contre mon Sarko sûrde tout ! la guére des défensous des Sans Du Feu, des pauv’s, des sans papieux, des jeueunes muzeleux contreu ma Boutin, mon Besson, ma Marie Aliotte, mon Beunoit treize et trois qui metteu en garde à vue et au pain sec ou excommunieu toux ceux qui pouveu, tous ceux qui vouleu aideu les z’auwts !
Y a tellement de protestous que ça va finir par des vraïyes guéres de tout le monde contre tout le monde et que le printemps va s’en alleu avec les paradis pas fiches co et les G 20 sans vin !
Ecrit le 25 mars 2009
Jeudi re-noir de monde
Comme un bon ci-to-yien, je me seus rendu à la granwde manifestation contre la mauvaise politique de not’ gouver-nation et la mauveuse volonteu de nos chers, très chers patrons. J’aveu entendu la Mère Parizot du Meudef dire que c’éteut très mal de manifesteu ; pasqueu, yelle, elle aveu pas besoin de crieu pour faire écouteu sa chanwson : « moins de charges, moins d’impôts, moins de sous pour les ouveurieux, moins de fonctionnaires, moins d’Eutat »
Mon Sarko s’occupeu des bandes des quartieux, la racaille qu’il aime tant, et veut les mettre en prison où y a pu de piaces mais où y pouveu se suicideu tranquillo ! Pour les bandes des banquieux et des patrons rapaces y aveu des milliards et le baquet fécal. Comme y dit : « on n’a pas beusoin des pauv’s mais on aura teurjous beusoin des riches et faut pas qu’y zaïllent comme maïye dépenseu au Mexique ce qu’on (les bons français qui païyent des impôts) leur metteu dans leur beuzace ».
En Afrique, y a un vieux sans préservatif qui feuzeu un tabac auprès des bergères de sa bergerie et un jeueune loup de Madagascar qui chasseu un auwt lascar qu’aveu promis comme lu de donneu à mangeu aux crève-la-faim. Ca feuseu des fêtes naïllede monde.
Le Herveu Deulouard de Conqu’reu