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On connaît la blague traditionnelle : « de quelle couleur sont les petits pois ? » - « Les petits poissons rouges »
Ce qu’on a oublié c’est que les petits pois verts et jaunes, aux graines lisses ou ridées, d’une variété commune appelée « pisum sativum » (pois comestible), sont à l’origine des découvertes de la génétique.
C’est un abbé de Moravie, Grégor Mendel, qui s’est mis un jour à étudier sept caractères du pois « pisum » sur 13 000 plantes, dans un jardin de 35 m sur 7 m. Dès 1865 il écrivait : « C’est en procédant, sur des plantes d’agrément, à des fécondations artificielles destinées à obtenir de nouveaux coloris que l’on a été amené aux recherches qui vont être exposées ici. La régularité remarquable avec laquelle revenaient les mêmes formes hybrides, toutes les fois que la fécondation avait lieu avec les mêmes espèces, donna l’idée de nouvelles expériences dont le but serait de suivre les hybrides dans leur descendance ». Gregor Mendel découvrit alors que tous les hybrides reçoivent de leurs parents les mêmes caractères et que ceux qui n’apparaissent pas se manifestent à nouveau aux générations suivantes. Conclusions de Mendel : la transmission de chaque caractère est régie par un facteur spécifique (qu’on appellera un gène en 1909) .
Et c’est ainsi, en jetant quelques poignées de pois soigneusement croisés, dans le jardin de son monastère, que Grégor Mendel devint le père de la génétique moderne.
Ce jeune Gregor était le fils d’un paysan pauvre de Moldavie. Dès 12 ans, ses capacités intellectuelles étant jugées exceptionnelles, il fut inscrit au lycée d’Opava, mais sa situation matérielle très difficile lui permettait à peine de se nourrir. Cependant, ses brillantes dispositions pour la physique incitèrent son professeur à le faire accepter au monastère de Brno où il devint prêtre tout en poursuivant ses études de sciences naturelles, sur les petits pois et sur 14 autres espèces. Il dut arrêter quand il fut nommé Supérieur de son couvent « Je suis vraiment très malheureux de devoir si totalement négliger mes plantes et mes abeilles » , écrivit-il alors.
Les découvertes de Mendel suscitèrent un intérêt certain chez les biologistes dès 1865, mais il fallut attendre 1905 pour que ses découvertes sur l’hérédité prennent un essor considérable et donnent naissance à une nouvelle science qui s’est appelée la génétique. En somme, le petit moine de Moldavie avait 40 ans d’avance sur ses contemporains.
Tout ça pour une histoire de petits pois.
Des ouvrières bien excitées
Vendredi 10 juin, 18h30, dans la rue Joseph Chapron : « elles » sont là , bien excitées, bourdonnantes d’énervement. Douze mille, quinze mille ouvrières barrent la rue. Nul n’ose plus approcher. Les pompiers disent que ce n’est pas leur boulot. Deux agents de ville, présents, se révèlent impuissants. Dans les commerces voisins on observe la situation. Un coup de téléphone discret. Une voiture s’approche. Les badauds prudemment s’écartent. L’homme a un pistolet à la main.
Calmement il s’enveloppe d’un rideau de fumée. Venez mesdemoiselles, calmement, calmement ......

Dans la ruche de secours, les 12 à 15 000 abeilles, qui se sont abattues là , au pied de l’église St Nicolas, à la suite de leur reine, ont trouvé abri et protection.
Patrick pérès est content : voilà des petites bêtes que les pesticides ne tueront pas. Inoffensives mais piquantes lorsque vous êtes sur leur chemin, les ouvrières ont repris le travail, butinant et rapportant le nectar, le pollen et l’eau nécessaire à la ruche afin d’assurer la fabrication du miel, le nourrissement des larves, et de la reine, le stockage des provisions, le nettoyage etc. Goûterez vous le miel bientôt ?
La Fourmi
Il était une fois, une Fourmi heureuse et productive qui tous les jours arrivait de bonne heure à son travail. Elle passait toute sa journée à travailler dans la joie et la bonne humeur, poussant même la chansonnette. Elle était heureuse de travailler et son rendement était excellent
Mais, malheur !, elle n’était pas pilotée par un manager ... Le Frelon, PDG de l’entreprise, considérant qu’il n’était pas possible que la situation puisse perdurer, créa un poste de manager pour lequel il recruta une Coccinelle avec beaucoup d’expérience.
La première préoccupation de la Coccinelle fut d’organiser les horaires d’entrée et de sortie de la fourmi. Elle créa également un système de compte-rendu et de fiches navettes. Très vite, il fallut engager une secrétaire pour l’aider à préparer les dossiers et le reporting, si bien qu’elle recruta une Araignée qui mit sur pied un système de classement et qui fut chargée de répondre au téléphone.
Pendant ce temps là , la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler.
Le Frelon, PDG de l’entreprise, était ravi de recevoir les rapports de la Coccinelle, si bien qu’il lui demanda des études comparatives avec graphiques, indicateurs et analyse de tendance.
Il fallut donc embaucher un Cafard pour assister le manager et lui fournir un nouvel ordinateur avec une imprimante.
Pendant ce temps là , la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler, ... inquiète cependant de toute la paperasserie qui lui était imposée.
Le Frelon, PDG de l’entreprise, considéra qu’il était temps de prendre des mesures. Il créa donc le poste de chef de service pour superviser la Fourmi. Le poste fut pourvu par une Cigale qui changea tout le mobilier de son bureau et qui demanda un fauteuil ergonomique ainsi qu’un nouvel ordinateur avec écran plat.
Dans l’entreprise, avec plusieurs ordinateurs, il fallut installer un serveur réseau et créer un poste de communicateur. Il fut pourvu par le Criquet, qui lança un intranet.
Le nouveau chef de service ressentit rapidement le besoin de recruter un adjoint (qui était son assistant dans son ancienne entreprise) afin de préparer un plan stratégique de pilotage ainsi que le budget de son nouveau service.
Pendant ce temps là , la fourmi heureuse et productive continuait de travailler, travailler, travailler et commençait à fatiguer. « Il va nous falloir bientôt commander une étude sur le climat social », dit la Cigale.
Mais, un jour, le Frelon, PDG de l’entreprise, en examinant les chiffres, se rendit compte que le service dans lequel la Fourmi travaillait n’était plus aussi rentable qu’avant.
Il eut donc recours aux services d’un prestigieux consultant, M. Hibou, qui se vit chargé de faire un audit et d’apporter des solutions innovantes.
Le Hibou fit une mission de trois mois dans l’entreprise à l’issue de laquelle il rendit son rapport : il y a trop de personnel dans ce service.
Le Frelon, PDG de l’entreprise, suivit ses recommandations et ... licencia la Fourmi !
Ainsi va le monde ....
Clin d’Å“il issu de « La minute du BTP » du 18/04/06 (l’information du monde de la construction par batiweb.com)