Mai 2004 : les bons et les pas bons
Yvan Etiembre
déc 2004 : S.H’Daddou
Mars 2005 : diagnostic emploi-formation
Chiffres du chômage
Juin 2005 : en ordre de marche
Les catégorie 6
Juillet 2005 : mobilité
Novembre 2005 : lettres
Leader Plus
Problèmes au Conseil de dévelopement
Grandes manœuvres
au Conseil de développement
Il y a les bons et les pas bons ?
Créé à l’origine comme « Comité de Bassin d’Emploi », le CBE comptait trois collèges : élus, entrepreneurs, salariés (tous acteurs de l’emploi). Il s’est adjoint par la suite un quatrième collège : les associations. Puis est devenu « Conseil de développement » chargé entre autres de faire des propositions et de gérer les fonds européens « Leader + ».
De par ses statuts, le Conseil de développement a une présidence tournante. C’est ainsi qu’ont été présidents :
– des élus : Martine Buron, Marcelle Durand
– un salarié : Georges Godiot
– des entrepreneur : Bernard Stradi et Marcel Plantard
Quand la municipalité de Châteaubriant a changé, le nouveau maire Alain Hunault a manoeuvré pour que le collège des associations refuse son tour de présidence : heureusement il n’en a rien été et Jean Franco est actuellement président.
Le mandat d’un an étant terminé, c’est maintenant le collège des salariés qui doit désigner en son sein le président du Conseil de développement. A la quasi unanimité, il a désigné Yvan Etiembre qui, depuis quelques années, s’est bien investi dans la structure et a fait preuve de ses capacités.
Oui mais ........ sa personne ne plaît pas à certains élus et en particulier à la Communauté de Communes de Châteaubriant. Des manœuvres ont donc été tentées et un autre candidat a été suscité pour se présenter lors de la réunion du collège des salariés qui s’est tenue le 28 avril 2004. Cet « envoi de missile téléguidé » n’a pas plu et le collège des salariés a confirmé son choix (le missile téléguidé n’a eu aucune voix !).
Le voeu profond de certains élus, c’est de pousser les salariés à ne présenter personne, ce qui aurait un double avantage :
1). Montrer, de façon indirecte, que les salariés ne sont pas capables de trouver un président
2). Laisser la place au collège des élus, en l’occurrence à Georges Garnier.
« Nous ne rentrons pas dans ces jeux d’appareil, disent les salariés. Nous, nous ne faisons pas de politique, sinon celle du Conseil de développement, dont nous entendons que soient respectés les statuts et les orientations, à savoir le développement du Pays de Châteaubriant en dehors de toute manipulation politicienne ».
Reste à voir maintenant ce qui va se passer lors de l’Assemblée générale du Conseil de développement le 13 mai 2004.
Conseil de développement :
Yvon Etiembre à l’unanimité
Commençons par la fin : le Conseil de développement a tenu son assemblée générale le jeudi 13 mai 2004 et a élu, à l’unanimité, son nouveau président : Yvan Etiembre.
Ce n’était pas gagné d’avance. La Mée a révélé (revoir au 5 mai 2004) l’attitude des élus castelbriantais qui ont tenté des manœuvres pour qu’un autre candidat se déclare. Ils ont même tenté, avec le Sous-préfet, d’utiliser la nouvelle Conseillère Régionale : celle-ci a refusé d’entrer dans leur jeu, affirmant au contraire le respect des décisions du collège des salariés. Les élus ont suscité alors la candidature d’un syndicaliste CFTC. Celui-ci, qui n’a eu aucun suffrage, a finalement décidé de ne pas participer à la réunion du 13 mai 2004. Yvan Etiembre se trouvait donc être l’unique candidat du collège des salariés.
Au cours de l’assemblée générale il a été élu à l’unanimité des autres collèges (entrepreneurs, élus, associations) sans qu’une seule voix discute sa candidature.
Enseignant en retraite, arrivé à Châteaubriant en 1974, syndicaliste depuis l’âge de 21 ans, Yvan Etiembre est entré au Comité de Bassin d’Emploi il y a 7-8 ans « pour participer à la vie de la région, car, pour moi, l’école n’est pas un milieu fermé » a-t-il dit.
Yvan Etiembre a participé régulièrement aux travaux du CBE (devenu Conseil de développement) et s’y est fait apprécier. Il a rendu hommage à ses prédécesseurs « Avec Marcelle Durand j’ai appris la complexité des dossiers Leader. Avec Marcel Plantard j’ai découvert le côté vivant du bureau et des collèges. Avec Jean Franco s’est fait l’harmonisation des rapports entre le Conseil de développement et le Syndicat de Pays »
« Nous avons des diversités, des opinions différentes mais nous avons un dénominateur commun : un Pays à construire. Le Conseil de développement poursuivra son rôle de réflexion et d’élaboration de projets » a-t-il conclu.
Jean Franco, qui n’a pu être président qu’une seule année, pour raisons de santé, a cependant bien l’intention de poursuivre son action et notamment d’interpeller les élus pour qu’ils aient une réelle politique de Pays et tiennent compte de l’avis des forces vives du territoire. Christian de Grandmaison lui a rendu hommage en le qualifiant de « l’homme des C : cœur, consensus, convivialité »
On y tient
Une chose surprend toujours lors des assemblées générales du Conseil de développement : l’importance du nombre de participants des collèges : entrepreneurs, salariés, associations. Cela montre aux élus à quel point les non-élus tiennent à participer aux décisions qui concernent le Pays.
Le Conseil de développement a préparé et obtenu des fonds européens « Leader + » dont il assure la gestion : 1 264 657 € pour la période 2002-2006. Le Comité de programmation a étudié 52 dossiers depuis juillet 2003 : 46 d’entre eux ont été retenus et ont obtenu 401 000 € de subventions (soit 43 % de l’enveloppe).
– 28 projets ont été portés par des associations
– 10 projets présentés par les Communautés de Communes
– 7 projets présentés par des communes
– 1 projet porté par la Chambre de Commerce
Quatre axes principaux :
– Mieux connaître l’offre et la demande de services et la promouvoir
– Améliorer les services par la formation des acteurs locaux
– Faciliter les recherches et démarches des usagers
– développer une offre de services cohérente sur le Pays
Ce qui reste à la traîne :
– Partager connaissances et compétences locales pour développer et renforcer les services existants
– Faciliter l’accès physique aux services
L’emploi verrouillé
Les différents projets ont été étudiés par des commissions : 20 réunions en un an, généralement 20 à 25 participants. Un regret été exprimé par Bernard Gaudin : « la commission emploi-formation-insertion a du mal à travailler car tout est verrouillé par l’ANPE et la Direction du Travail ». Le nouveau président devra essayer d’obtenir une coopération entre le Conseil de développement et le Service Public de l’Emploi.
Quelques commissions ont commencé à mener des réflexions, à l’échelle du Pays, en dehors de l’attribution des subventions Leader +. C’est ainsi qu’a émergé, fortement, le désir d’un SCOT (schéma de cohérence territoriale). Sur la proposition de Jean-Claude Orrière, un voeu a d’ailleurs été adopté à l’unanimité par l’assemblée générale. Ce SCOT est fortement réclamé par Jean-Luc Colin (maire de St Vincent des Landes), tandis qu’Yves Daniel (Conseiller général) souhaite, sans se battre sur le terme SCOT « un mot qui fait peur », avancer dans la recherche d’une cohérence territoriale
Rôle des élus
A plusieurs reprises a été évoqué le rôle des élus dans le Pays de Châteaubriant. Dans la commission habitat, selon Jean-Luc Colin, « pendant deux ans nous avons fait des propositions que nous avons chiffrées. Mais la compétence logement est du domaine des Communautés de Communes. Nous avons attendu vainement une décision des élus à ce sujet. Cela ne peut continuer comme cela : il ne faut pas désespérer ceux qui travaillent sur le terrain ».
Même type de revendication du côté des associations (Jean-Louis Morille) et des employeurs (Marcel Plantard) : « Nous ne voulons pas tracer des pistes qui ne serviraient à rien ».
Finalement c’est la question de la démocratie et du pouvoir qui est posée : les élus sont-ils les seuls habilités à avoir des idées ? Les gens « du terrain », s’ils admettent que les élus aient le dernier mot, souhaitent être associés aux décisions et pouvoir donner un avis, même si celui-ci dérange. Cette démarche a, en soi, quelque chose de « révolutionnaire » quand on voit de quelle façon la discussion est bloquée à la Communauté de Communes du Castelbriantais. Il n’en est heureusement pas de même dans les autres Communautés de Communes
Réussir à engager un dialogue avec le Syndicat de Pays : ce sera la tâche principale du nouveau président dans l’année à venir. Les élus castelbriantais n’ont pu empêcher son élection. Il ne faudrait pas qu’ils multiplient les manœuvres d’inertie voire d’obstruction.
Sumaya H’Daddou
Mlle Nathalie George, qui coordonnait l’ensemble des salariés du Conseil de développement, a quitté la structure pour raisons personnelles. Pour la remplacer un arrangement a été trouvé, pour 6 mois, avec la CCRNozay : Mme H’Daddou qui consacrait 20 % de son temps au Conseil de développement, lui consacrera désormais 40 % pendant 6 mois notamment pour suivre l’application du programme Leader + (fonds européens).
Cette action permet de donner au Conseil de développement, seule instance de concertation associant la « population civile », les moyens de fonctionner et de jouer son rôle de conseil des élus et de force de proposition. A noter que le Conseil de développement, qui avait été « oublié » au départ, retrouve son rôle dans le futur Contrat de Pays.
Diagnostic-emploi formation
Le Conseil de développement a présenté, le 8 mars 2005, le « diagnostic emploi-formation-insertion » qui est établi depuis sept ans sur la région castelbriantaise, avec l’aide de nombreux partenaires. Il s’agit d’une « photographie » de la situation à un moment donné. Il revient aux élus, avec l’aide du monde économique, de prendre les mesures nécessaires pour tenter de redresser la situation.
nébuleuse
Le Pays de Châteaubriant est une nébuleuse. Les structures qui interviennent dans différents domaines ont chacune leur définition du territoire. Le rôle de l’Observatoire castelbriantais : rapprocher les chiffres.
La formation
Sur le graphique ci-contre on peut voir l’évolution des effectifs des jeunes en dernière année de formation scolaire, en apprentissage ou contrat de qualification.
De 1207 jeunes en formation en 1998-99,
on tombe à 929 en 2003-2004
soit une diminution de 23 % en 6 ans.
La baisse est sensible :
– pour les effectifs scolaires : - 21 %
– pour l’apprentissage : -29,6 %
– pour les contrats de qualif : - 13 %
Les deux formations Commerce/distri-bution et Agriculture sont les plus importantes en effectifs. La première ne débouche pas forcément sur des emplois, de même que le Tertiaire de Bureau et le paramédical.
Mais, à la rentrée
scolaire 2004 :
Le Bac pro plasturgie a été « mis en veille » c’est à dire que la formation n’a pas été fermée malgré une absence d’élèves. La formation sera réouverte dès qu’un nombre suffisant de candidats postulera. La situation de l’emploi dans ce secteur n’est pas favorable
(Problèmes chez Peguform).
La dernière promotion du CAPA Production animale a passé son diplôme en juin 2004. La section devrait être réouverte à la rentrée 2005 en alternance (Contrat d’apprentissage) sous réserve de l’accord du Conseil Régional des Pays de la Loire
La dernière promotion du Bac Pro métiers de la comptabilité a passé son diplôme en juin 2004. La section n’a pas été réouverte à la rentrée 2004.
L’apprentissage (qui concerne surtout les jeunes hommes) est en baisse régulière. Le nombre des contrats de qualification est variable d’une année sur l’autre. Les techniciens se demandent si leur future disparition (ils seront remplacés par des contrats de professionnalisation) n’y est pas pour quelque chose.
Formation continue
Si l’on compte 929 personnes en formation initiale en 2003/2004, on a compté 630 personnes en formation continue, dont 262 à l’Atelier pédagogique Personnalisé, ce qui est un chiffre intéressant.
L’Emploi :
Nombre de salariés
Lors du recensement de 1999, on comptait 17 130 emplois sur le territoire couvert par l’agence locale ANPE, soit 1,7 % de moins qu’en 1990. A noter que, dans la même période, le nombre d’emplois augmentait de 13 % en Loire-Atlantique et de 8,7 % en Pays de la Loire.
La part agricole restait élevée : 15 % (contre 4 % en Loire-Atlantique).
La part industrielle était forte aussi : 24 % (contre 18 % en Loire-Atlantique).
Ces deux secteurs, agriculture et industrie sont, plus que d’autres, sujets à des pertes d’emploi ou à des délocalisations.
A partir de 1998, le nombre d’emplois a augmenté, spécialement dans la construction et le tertiaire.
L’emploi salarié a augmenté sur la zone ANPE de Châteaubriant de plus de 23 % entre 1993 et 2003. L’effectif est ainsi passé de 8 863 à 10 932, soit une hausse de 2 069 emplois salariés.
Cette évolution masque toutefois des variations de tendance et de rythme de croissance sur l’ensemble de la période. Ainsi, de 1993 à 1995, l’emploi salarié à connu une croissance de près de 8 % (+ 681 emplois salariés). Il a ensuite connu une baisse en 1996 de 169 emplois avant de reprendre son augmentation en 1997 et jusqu’en 2003.
La croissance des effectifs salariés sur cette période n’a cependant pas été linéaire et deux phases peuvent être distinguées :
– de 1997 à 2001 : croissance soutenue de +15,2 % (+ 1 434 emplois salariés) ;
– de 2001 à 2003 : croissance ralentie de + 0,7 % (+ 76 emplois salariés).
Le secteur de la construction
connaît une période de croissance continue depuis 1993 de 54,4 % (+ 447 emplois). Ce secteur regroupe les activités du bâtiment (gros œuvre et finitions) et des travaux publics.
Trois périodes peuvent cependant être distinguées :
1993 / 1997 : + 10,6 % de croissance
1997 / 2001 : + 36,9 %
2001 / 2003 : + 2,1 %
Le secteur tertiaire a connu la croissance de ses effectifs salariés de 35,4 % entre 1993 et 2003 ce qui correspond à une augmentation de 1 460 salariés. Ces derniers se répartissent entre les activités commerciales et les activités de services pour un total de 5 585 salariés en 2003 (hors emploi salarié du secteur public).
Le secteur des transports est celui qui a connu les plus fortes évolutions depuis 1998 (+ 53,8 % soit 156 emplois créés). Le nombre total de ses effectifs en 2003 est de 446 salariés. En croissance constante depuis 1993, les effectifs ont très légèrement diminué entre 2002 et 2003 (- 4 emplois).
L’Emploi
Nombre de chômeurs
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE est en hausse depuis le troisième trimestre 2001.
En catégorie 1, il est passé de 1 635 en juin 2003 à 1 731 en juin 2004, (hausse de 5,9 % sur un an).
La tendance à l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi se poursuit mais à un rythme moins soutenu qu’en 2003 (hausse de 8,2 % des demandeurs d’emploi entre juin 2002 et juin 2003).
Jeunes
Sur le territoire de la Mission Locale,
918 jeunes étaient inscrits au chômage
au 31 mars 2004, soit :
637 en catégorie 1
soit + 5,7 % sur un an
– 281 en catégorie 6 (= temps partiel) soit + 4,2 % sur un an
Le programme TRACE (arrêté au 31 décembre 2003)
a donné les résultats suivants :
– 49 % ont trouvé un emploi
– 23 % sans solution
– 11 % ont abandonné le dispositif
– 17 % autre situation (maternité, changement de secteur géographique, etc)
« il faut noter un certain nombre d’effets positifs sur le comportement social et psychologique des jeunes et sur leur appréhension du marché du travail » dit la Mission Locale.
La région de Châteaubriant comporte aussi un certain nombre de Demandeurs d’Emploi de très longue durée (2 ans et plus). Ce sont surtout des personnes de plus de 50 ans.
Mobilité
Se déplacerdans les zones rurales est une préoccupation constante pour l’ensemble de ses habitants, et particulièrement pour ceux dont la situation d’exclusion sociale et professionnelle est avérée.
Le Pays de Châteaubriant n’échappe pas à ce constat d’ordre général et les freins à la mobilité limitent fortement la capacité d’insertion des personnes en difficultés.
La difficulté à se déplacer peut relever d’une incapacité physique, psychologique ou matérielle. Les publics suivants apparaissent les plus fragilisés :
les jeunes en général mais plus particulièrement ceux qui fréquentent la Mission Locale ;
– les bénéficiaires des minimas sociaux ;
– les personnes âgées ;
– les personnes handicapées.
Malgré la desserte du territoire par les lignes d’autocar du réseau Atlantic’ et la mise en place dans le Pays de Châteaubriant, depuis 2000, d’un service de transport à la demande (« l’Abeille »), l’offre de transport alternative à l’automobile reste limitée.
La voiture reste encore le moyen le plus souple. A condition de pouvoir se l’offrir. Par exemple, pour les jeunes qui ont bénéficié du dispositif Trace :
– 27 % possèdent le permis B, MAIS ils ne sont que 21 % à posséder une automobile.
– 57 % des jeunes n’ont aucun moyen de locomotion.
– 5 % ne disposent que d’un vélo et 17 % d’un cyclomoteur, ce qui limite fortement leur périmètre de recherche d’emploi.
Le diagnostic emploi-formation est disponible au Conseil de développement
(02 40 28 36 64) ou sur le site :
http://www.paysdechateaubriant.com
Chômage, Janvier 2005
Ca vient de sortir
Voici les chiffres du chômage sur la zone de Châteaubriant (qui n’est pas la même zone que celle de l’ANPE de Châteaubriant !)
En décembre 2004, le nombre de chômeurs était en baisse (catégorie 1) avec forte augmentation du travail précaire (catégorie 6).
En janvier 2005, les choses ne s’arrangent pas !
Date | catégorie 1 | catégorie 6 |
déc.2003 | 2953 | 837 |
déc.2004 | 2855 | 1005 |
Date | catégorie 1 | catégorie 6 |
janv.2003 | 2782 | 903 |
janv.2004 | 3058 | 726 |
janv.2005 | 3066 | 831 |
Conseil de développement : en ordre de marche
Le Conseil de développement du Pays de Châteaubriant a tenu son assemblée générale annuelle le 19 mai 2005.
Dans son rapport moral le président Yvan Etiembre n’a pas caché les difficultés qu’ils a connues jusqu’Ã ces derniers mois.
– d’une part des difficultés propres à l’équipe d’animation du Conseil de développement .
– d’autre part des difficultés à s’insérer dans la problématique du Pays de Châteaubriant avec son cortège de conséquences, immobilisme des commissions, découragement, etc.
Difficulté interne
L’équipe d’animation du Conseil de développement, est constituée d’un personnel jeune, alliant généralement compétence et disponibilité mais confronté trop souvent à une multiplicité de missions complexes et surtout trop peu nombreux pour y faire face en raison des contraintes budgétaires.
Le résultat fut la démission en quelques mois des deux coordinatrices successives, le Conseil de développement a donc fonctionné avec une équipe insuffisante,
Pour autant, « au milieu des difficultés, le Conseil de développement a toujours fonctionné et accompli ses tâches, grâce à l’engagement des membres du bureau, et à l’attitude de l’équipe d’animation qui a cherché à compenser son déficit numérique par une disponibilité renforcée et beaucoup de professionnalisme. Celui-ci a d’ailleurs été souligné par un courrier de la DATAr à propos du programme leader » dit Y. Etiembre.
Deux zones d’ombre, les collèges et les commissions :
– les collèges ne se sont réunis qu’une seule fois, fréquence qui a été jugée insuffisante
– quant aux commissions elles sont dans l’impasse : certaines ne sont jamais réunies, certaines ne se réunissent plus.
Selon le président : « Le Conseil de développement a pu maintenir nombre de ses activités avec des moyens réduits, il pourrait en développer bien d’autres, en retrouvant le sens de sa mission originelle et en disposant de moyens plus conséquents ».
Or, désormais l’équipe d’animation comporte cinq personnes. " Nous avons bénéficié de la volonté politique du Conseil Général d’aider la démocratie participative : un soutien financier a
permis le recrutement d’une véritable coordinatrice, dirigeant l’équipe, concevant des projets et servant de référent auprès des partenaires ".
Il s’agit de Mme Alexandra Brisson,
en photo sur le site du Conseil de développement
Le Pays et son contrat
Yvan Etiembre aborde ensuite la question du PAYS de Châteaubriant :
" Nous avions reçu un mandat principal de l’Assemblée Générale 2004, celui d’harmoniser les rapports entre le Syndicat mixte de Pays et le Conseil de développement :
– articulation des deux structures,
– rôle des commissions avec en pointillé la question d’un découragement possible,
– absence d’interlocuteurs pour les projets de certaines commissions,
– rôle du Conseil de développement dans l’élaboration du Contrat de Pays « La disparition de M. de Grandmaison a entraîné, de fait, une mise entre parenthèses du Pays pendant plusieurs mois » nous privant d’interlocuteur " dit Y.Etiembre.
De plus il a été difficile d’établir le juste contact avec la nouvelle administration du Pays.
« La conséquence principale et fâcheuse a été notre non participation à l’élaboration du contrat de pays, signé avec l’Etat en décembre 2004 . D’ou l’inactivité de nos commissions, d’où leur découragement et la baisse en conséquence de leur fréquentation ».
Or ce point est vital pour le Conseil de développement du point de vue de sa vocation de démocratie participative. « Celle ci fait de nous l’organe de réflexion et de proposition que définissent la loi et la charte en mobilisant le plus de citoyens possible. »
« Si nous ne pouvions faire fonctionner nos commissions autour de thèmes porteurs et concrets, si collèges et commissions avaient l’impression que leurs projets ne trouvent pas vraiment d’écho (je pense par exemple au projet de maison de l’habitat ou aux propositions économiques du collège des entrepre-neurs et des chambres consulaires) alors le Conseil de développement risquerait de devenir une structure technocratique dont on ne comprendrait ni le fonctionnement, ni les projets, une sorte de coquille vide »
En ce mois de mai 2005, Yvan Etiembre est devenu plus optimiste :
« un certain nombre de conditions me paraissent aujourd’hui réunies pour que le pays à construire puisse bénéficier de la collaboration des deux structures voulues par la loi, d’une part le Syndicat mixte qui décide et contractualise, d’autre part le Conseil de développement qui réfléchit et propose ».
Ces conditions sont les suivantes :
1.- la volonté affirmée du Conseil Général et du Conseil Régional de promouvoir le rôle des Conseils de développement dans la réflexion sur les contrats de territoire et de le faire participer à leur élaboration ou à leur évaluation
2.- la préparation d’une convention de financement entre le syndicat mixte de pays et le Conseil de développement. Cette convention est voulue par la législation. Elle a le mérite d’inscrire les rapports des deux structures dans un cadre juridique et elle constitue l’occasion de rappeler les missions principales du CONSEIL DE DÉVELOPPEMENT
3.- " Le président du Pays, dans sa réponse du 14 AVRIL à mes propositions de concertation étroite entre les deux structures, a répondu de façon tout à fait positive et m’a informé que désormais Alexandra Brisson serait systématiquement associée aux réunions techniques portant sur l’élaboration des contrats de territoire.
Il nous a invités par ailleurs à définir des thématiques sur lesquelles la contribution du Conseil de développement pourrait être attendue et à faire connaître au bureau du syndicat les actions qui pourraient s’inscrire dans le cadre de ces thématiques ". Le choix s’est porté sur :
– insertion sociale et pro-fessionnelle des femmes
– mobilité
– mise en réseau et structuration de la vie associative
Avec une équipe renforcée et une collaboration plus étroite avec le Syndicat mixte du Pays de Châteaubriant, le Conseil de développement est en état de marche.
« Mais l’autosatisfaction n’est pas de mise : il nous faut retrouver l’esprit de la charte, retrouver le contact avec les citoyens que nos problèmes nous ont fait perdre »
Quelques points sur l’activité
Indépendamment de son fonctionnement interne, le Conseil de développement, réuni en « comité de programmation leader », a étudié 73 dossiers : 61 ont été retenus pour une subvention totale de 614 810 € (soit 62 % de l’enveloppe). Il reste des crédits sur deux axes :
– . Partager les connaissances et les compétences locales
– . Faciliter l’accès physique aux services
Le Conseil de développement a demandé une enveloppe supplémentaire de 450 000 € (réponse en juin)
Le Conseil de développement poursuit son rôle d’observatoire économique et social, outil d’aide à la réflexion et à la décision, et espère pouvoir disposer plus rapidement des statistiques nécessaires.
Et les « Catégorie 6 » ?
Suite à la publication de la Lettre du Marché du Travail par le Conseil de développement du Pays de Châteaubriant l’Union Locale CFDT déplore l’absence des chiffres des demandeurs d’emploi inscrits en catégorie 6 c’est-Ã -dire des demandeurs d’emploi qui ont exercé une activité professionnelle de plus de 78 heures dans le mois. Ce chiffre est révélateur de la précarité de l’emploi et il affichait une hausse constante depuis plusieurs années sur le Bassin d’emploi. Pourquoi l’ANPE n’a-t-elle pas communiqué cette donnée ? Est-ce que ce chiffre est à nouveau en forte progression et en conséquence vaut-il mieux taire des réalités sur ce territoire ?
D’autre part, La Lettre du Marché du Travail fait état d’une forte augmentation des offres enregistrées en CDI à L’ANPE. Mais le CDI (contrat à durée indéterminée) est-il une marque de qualité quand l’agence comptabilise des offres à temps très partiel du type : une heure par semaine voire 5 heures semaine réparties le mercredi matin et le dimanche matin, sur le seul fait qu’elles sont proposées en contrat à durée indéterminée ? Combien faut-il d’offres de ce type pour un demandeur qui, lui, ne sera enregistré comme demandeur d’emploi en catégorie 1 que s’il recherche un temps plein ? Rappelons qu’un temps de travail de moins de 17 heures par semaine ne permet pas au salarié d’être assuré social. Pour la CFDT une offre d’emploi qui ne donne pas accès à la couverture sociale et à la validation de trimestres retraite n’est pas une offre comme les autres. Elle doit faire l’objet d’un traitement particulier.
Dans cette période, faut-il préciser que Le Chômeur n’est pas responsable du chômage ? (communiqué CFDT)
Conseil de développement
Mobilité
Le Comité de Sélection piloté par la DATAR a décidé d’attribuer au Groupe d’Action Locale (GAL) du Pays de Châteaubriant une dotation complémentaire de près de 200 000 € dans le cadre du programme LEADER+.
Cette somme permettra de soutenir des actions favorisant l’insertion sociale et professionnelle des femmes par le développement des services pour la période 2005-2008 sur le territoire du Pays.
Il convient de souligner que la candidature du GAL Pays de Châteaubriant a été retenue parmi 60 dossiers recueillis dans le cadre de l’appel à projet lancé en mars 2005.
L’annonce de cette attribution vient conforter les objectifs de travail du Conseil de développement et notamment les propositions d’inscrire cette thématique dans les contrats de territoire en cours d’élaboration. Un groupe devrait d’ailleurs se constituer dès septembre 2005 dans le but de favoriser la mise en œuvre d’actions en direction des femmes sur le territoire.
Par ailleurs, dans le cadre du réseau des territoires LEADER + du Grand Ouest, le GAL Pays de Châteaubriant a accueilli le 7 juillet 2005 à Louisfert un séminaire autour de la « Mobilité », thématique qui constitue également un objectif de travail pour le Conseil de développement.
Cette réunion a permis de mettre en commun des expériences. Par exemple le système CARLOS en Suisse (canton de Berne) permet un co-voiturage intelligent : douze bornes réparties sur 8 communes, permettent à toute personne le souhaitant de se rendre d’un point à un autre en effectuant de l’auto-stop assisté : affichage de sa destination sur une borne électronique. L’automobiliste, pour sa part, y trouve sécurité et récompense.
En Picardie, un système de renseignements fournit gratuitement les possibilités de transports et les horaires entre deux points (sur toute la France, en tenant compte de tous les transports collectifs). Le système est complété par un service de taxis à la demande.
En Mayenne sont mises en place, aussi, des solutions locales de transports. « jeunes, vieux, handicapés, chômeurs, travailleurs à domicile ou à horaires atypiques, couples avec une seule voiture : de nombreuses catégories de personnes sont concernées » disent Yvan Etiembre (président du Conseil de développement) et Alexandra Brisson (coordinatrice).
Dans le cadre des Contrats de Territoire, les élus auraient tout intérêt à lancer des expériences innovantes en matière de mobilité en zone rurale. C’est dans ce sens que va travailler le Conseil de développement à partir de septembre.
Pour toute information complémentaire, contacter le GAL Pays de Châteaubriant - Conseil de développement au 02.40.28.36.64
fé-mi-ni-sez !
Conséquence intéressante : le Conseil de développement est tenu de féminiser son Comité de programmation en y intégrant 6 femmes qui seront, pour moitié, des élues, et pour l’autre moitié des femmes issues de la société civile .
La Lettre du Conseil de développement
Le Conseil de développement vient de publier sa « Lettre n°1 ». Héritier du Comité de Bassin d’Emploi créé en 1990, il est à la fois :
– . Observatoire économique et social
– . Lieu d’élaboration de projets au sein de ses commissions
– . Gestionnaire du programme européen Leader + qui a contribué fortement à l’amélioration des services sur tout le territoire.
– La mobilité,
– L’insertion professionnelle des femmes,
– La structuration de la vie associative :
Tels sont ses axes d’action pour les mois à venir.
Le Conseil de développement accueille, dans ses commissions, tous ceux (élus, associatifs, individus), qui ont quelque chose à dire ou à proposer.
Contact : 02 40 28 36 64
La première lettre
La première « Lettre » du Conseil de développement situe le Pays de Châteaubriant , ses 33 communes et ses structures. Voici quelques projets :
Femmes :
LEADER ça veut dire : Liaison Entre Actions de développement de l’Economie Rurale. Ces fonds européens ont accordé 148 000 € pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle des femmes. Dans le cadre du Contrat Territorial Unique qui sera signé avec la Région en janvier, s’y ajoutera la somme de 12 000 €. Un groupe de réflexion et d’action s’est mis en place. Toutes les personnes intéressées peuvent le rejoindre - 02 40 28 36 64
Mobilité :
Un grand nombre de personnes rencontrent des problèmes de déplacement qui nuisent à leurs recherches de formation ou d’emploi. Par exemple, 30 à 40 % des personnes en démarche d’insertion n’ont pas le permis de conduire, ni les moyens de se le payer.
Le Conseil de développement a retenu la mobilité comme un de ses axes d’action pour 2005-2006. Un groupe de pilotage va se mettre prochainement en place à l’initiative de Conseil Général. Des fonds sont disponibles (165 000 €). Tous ceux qui souhaitent débattre et proposer des actions sont les bienvenus - 02 40 28 36 64
Leader +
Depuis juin 2003, jusqu’Ã décembre 2007, le Conseil de développement gère les fonds LEADER.
73 dossiers ont déjà reçu une subvention globale de 749 000 €. La Communauté de communes du Castelbriantais en a profité, mais celle de Nozay bien davantage ! Voir le détail à l’adresse suivante :
http://www.paysdechateaubriant.com/DocTel/Leader+/SuiviFinancier/SuiviLEADER+.PDF
Le document publié par le Conseil de développement « raconte » les quatre derniers dossiers acceptés :
– Étangs vivants du Pays de Châteaubriant
– Espace d’accueil pour familles et personnes âgées (ADMR-Nozay)
– Charte du bien-vivre ensemble à Saffré
– Et ...... football
Ruffigné, Rougé et St Aubin-des-Châteaux ont constitué le « Groupement Jeunes Nord 44 » pour pouvoir constituer des équipes de foot par catégorie d’âge. Problème : les déplacements des joueurs ! : Grâce aux fonds Leader +, une navette a été mise en place pour les mercredis après-midi. Au terme de 18 mois de fonctionnement, les présidents de Clubs ont constaté une stabilisation des effectifs de jeunes.
Marché du travail
Dans sa Lettre n°8, du Marché du Travail, le Conseil de développement fait le point sur deux « contrats Borloo » : le CI-RMA et le Contrat d’Avenir.
Puis il analyse les demandeurs d’emploi et les offres d’emploi. Pour lui :
« Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 a diminué de 9,6 % entre juin 2004 et juin 2005 » tandis que le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 6 est stable.
On peut se réjouir de cette évolution. On peut s’interroger aussi car cette baisse est très récente (mars 2005). Se maintiendra-t-elle ? Correspond-elle à une vraie amélioration de la situation économique ? Ou à un départ important de personnes vers des bassins d’emploi un peu plus favorisés ?
Notons aussi que les chiffres donnés par le Conseil de développement concernent le « Pays de Châteaubriant », c’est-Ã -dire la zone d’emploi de l’ANPe à laquelle on a enlevé le canton de Guémené. L’intégration de la région de Nozay (dynamique) et la soustraction de la région de Guémené peuvent faire croire à une embellie.
Voici les chiffres donnés par la Direction du travail sur la zone ANPE de Châteaubriant :
On note une baisse du chômage sur mai, juin, août et septembre et une légère hausse les autres mois. Et toujours un taux important de « catégorie 6 » c’est-Ã -dire de salariés à temps partiel qui recherchent un emploi à temps plein.
voir Pays de Châteaubriant et mobilité
Y a plus d’environnement ? Avis sur le Contrat de territoire Unique du Pays de Châteaubriant
Lettre du Conseil de développement,Ã télécharger