Ecrit le 19 septembre 2012
Je ne pensais pas tomber si bas ...
Les allocataires du Revenu de solidarité active (RSA ), plus de 22 000 en Loire-Atlantique, vivent dans des situations précaires. « Gagner 418 € nets par mois n’est un idéal de vie pour personne », souligne Philippe Grosvalet, ajoutant : « Nous devons faire progresser ce dispositif ».
Mais le RSA , ce n’est pas seulement le manque d’argent. C’est surtout l’isolement, l’exclusion de la société, le regard des autres, de ceux qui pensent qu’un chômeur est chômeur parce qu’il le veut bien et qu’il n’est qu’un assisté. Certains d’entre eux ont connu de « bonnes situations » dans le passé, l’un fut chef d’entreprise, un autre fut cadre dirigeant, un troisième travaillait à l’export dans un pays étranger. Aucun n’imaginait « tomber si bas ». Et puis la maladie ou un accident grave ou une rupture familiale ou simplement une perte d’emploi. Un accident de la vie. Et tout dégringole. On croit pouvoir se relever vite. On croit pouvoir retrouver facilement un emploi. Mais le temps passe, le découragement s’installe, l’emploi s’éloigne, le regard des autres se durcit ...
12 groupes-ressources
Un point fort est à noter en Loire-Atlantique : la participation des allocataires du RSA à douze groupes-ressources créés pour leur permettre de s’engager et faire avancer le dispositif, pour eux-mêmes et pour les autres. « Garder espoir » dit Malika. « Retrouver un élan » dit régis. « Echanger de bons plans » dit Lydie. « Il ne faut surtout pas rester seul » dit Philippe tandis que Pascal met en avant « la richesse du tissu social ». Du point de vue du département, ces groupes représentent la citoyenneté et le dialogue mis en action, et ont vocation à influer sur les décisions de la collectivité.
La loi du 1er décembre 2008 sur le RSA (Revenu de Solidarité Active) a prévu la participation des allocataires RSA à la définition, la conduite et l’évaluation des politiques d’insertion ainsi qu’aux commissions locales d’insertion (CLI). Ainsi, afin de mettre en œuvre de façon extensive cette participation, le département de Loire-Atlantique a fait le choix de constituer ces « groupes ressources » sur chaque territoire de CLI. Aujourd’hui 12 groupes « ressources » fonctionnent , sur le département. Composés chacun d’une dizaine d’allocataires du RSA , ces groupes sont porteurs d’idées, de projets, de dynamisme. Le terme choisi par le département de Loire-Atlantique pour nommer ces groupes n’est pas neutre : le groupe est une « ressource » pour chacun de ses participants mais aussi une ressource pour la collectivité, ses élus et les dispositifs qu’ils mettent en œuvre.
Une vraie dynamique s’est créée pour encourager la participation des allocataires du RSA dans les groupes ressources. Cette dynamique repose sur trois dimensions :
- - une dynamique individuelle (chaque participant doit pouvoir trouver un intérêt à participer au groupe) ;
- - une dynamique collective altruiste (le groupe travaille dans l’intérêt de tous les allocataires du RSA )
- - et une dynamique collective citoyenne (les groupes ressources sont des interlocuteurs à part entière des élus, au premier chef des présidents de CLI).
Après un an d’existence, ces allocataires engagés ont adressé à Philippe Grosvalet leurs propositions d’amélioration du dispositif, en matière de mobilité, énergie, accès à la culture et aux informations.
Pour leur répondre, il a reçu une vingtaine d’entre eux le 11 juillet dernier, occasion de partager avec les personnes directement concernées une analyse sur le RSA : conçu comme innovation sociale en faveur de l’emploi et contre la pauvreté, le RSA a-t-il atteint ses objectifs ? Quelles sont ses limites, pour l’usager d’abord et pour les institutions qui le mettent en œuvre ? Comment le département, pilote de la politique d’insertion des allocataires, aux côtés des usagers et des institutions partenaires, peut-il améliorer ce statut ? Pour améliorer le quotidien de plus de 30 000 personnes concernées par le RSA (socle ou activité) en Loire-Atlantique.
Parmi les propositions :
- - Mise en place d’une carte unique de transport pour voyager sur l’ensemble du département
- - Accès aux tarifs sociaux, automatisation des procédures d’attribution des tarifs sociaux pour les abonnés EDF/GDF
- - Avoir une tribune ou des articles dans le magazine du Conseil Général (c’est fait !)
- - Mettre en avant les actions menées et favoriser le renouvellement des membres des groupes ressources
- - Tarifs réduits dans le domaine de la culture et des loisirs
Le Conseil Général va tenter d’y répondre.
Le guide L’Utile
Une bonne dose de « Bons Plans » et d’infos solidaires , une belle poignée d’initiatives, un engagement mijoté pendant des semaines pour le mettre à jour : c’est le guide pratique L’UTILE mis au point par des habitantes des quartiers ouest nantais, actualisé et enrichi par leur envie de partager leurs recherches et leurs informations personnelles.
Cet outil pratique est destiné à tous ceux qui sont friands de solutions astucieuses à des prix intéressants. Transports, Garde d’enfants, Alimentation & Restauration, Logement, Santé, Habillement, Coiffure & Esthétique, Bien-être, Lien Social, Loisirs, Culture, Vacances pour tous, Vacances, Budget , Emploi, Soins des animaux etc.
Feuilletez-le et qu’il vous soit UTILE !
On peut trouver le Guide l’Utile ici
Ecrit le 8 mai 2013
Blain : le groupe-ressources prépare une fête
Pour le premier mai, le groupe-ressources de Blain s’est fortement mobilisé pour récolter des fonds : en effet, il propose un rendez-vous le 27 juin prochain aux autres groupes-ressources du département, rassemblant des allocataires du RSA qui se sont regroupés pour s’épauler, pour échanger leurs idées, pour échapper ensemble à leurs idées noires. Cela fait des mois qu’ils préparent cette fête avec des animations diverses et variées, et, si la motivation est forte, les fonds manquent .