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La maladie du frisson
(écrit le 11 décembre 2001)
La maladie de la « vache folle », sans porter ce nom-là , est connue depuis 50 ans. Les bouchers locaux le savent bien. En Nouvelle Guinée, où elle affectait une tribu indigène, on l’appelait la maladie du frisson (ou « kuru »).
Sur le plan clinique, le Kuru se caractérise par un tremblement de la tête, du tronc et des membres, associé à l’installation insidieuse d’une incoordination des mouvements qui s’aggrave progressivement, se complique de troubles d’humeur et évolue vers un état grabataire avec incapacité motrice totale, incontinence, difficultés d’élocution et de déglutition, amaigrissement extrême, ... Etc.
Les malades crient, passent du rire aux larmes sans raison, paraissent terrifiés, en proie à des cauchemars incessants. L’évolution clinique est uniforme, sans pause ni rémission, et s’étale en général sur moins d’un an.
Deux médecins, Vincent Zigas et Daniel Carleton Gadjusek, ont observé que parmi les malades, 40 % sont des enfants, filles et garçons de plus de cinq ans, tandis qu’à l’âge adulte seul un homme pour quatorze femmes est touché.
Devant cette encéphalopathie, dont l’origine virale leur était inconnue, les deux médecins se bornés à faire part de leurs doutes, dans un article du New England Journal of Medicine (édition du 14 novembre 1957). Ce n’est que plus tard qu’ils se rendront réellement compte du mode de contamination : le cannibalisme, pratique courante dans cette tribu où, lors du décès d’un proche, les femmes étaient chargées du dépeçage du cadavre. Les hommes - la parité étant une notion inconnue de ces sociétés primitives - restaient éloignés des préparatifs culinaires et mangeaient les muscles et le cœur, tandis que les femmes et les enfants, se partageaient les morceaux les moins nobles, comme le cerveau et la rate.
Cette encéphalopathie, qui ne résultait pas d’un quelconque « productivisme agricole », est cependant riche d’enseignements :
– elle démontre la transmission de l’agent infectieux par la nourriture, en l’occurrence des cadavres humains ;
– elle prouve l’infectiosité plus importante du système nerveux central : les femmes et les enfants, qui se repaissaient des cervelles de leurs ancêtres, étaient infiniment plus touchés que les hommes, auxquels étaient réservés les muscles.
Pour les internautes
C’est un site bien documenté réalisé par un vétérinaire.
On trouve aussi sur internet le rapport de la commission sénatoriale.
Ecrit le 17 septembre 2003 :
Les viandes de nos fermiers
Première participation à la foire de Béré de l’entreprise « Les viandes de nos fermiers » qui va tout à fait dans le sens de la commercialisation de produits de qualité. Eric BLOYET, boucher qualifié, a créé cette activité de service qui s’adresse aux agriculteurs qui veulent faire de la vente à la ferme. L’agriculteur choisit lui-même ses bêtes (il sait reconnaître les meilleures !). L’atelier d’Eric Bloyet s’occupe du transport des bêtes vivantes, de l’abattage à Challans (après contrôle vétérinaire et test ESB). Il respecte le temps de maturation de la viande (nécessaire pour qu’elle soit tendre) et assure la traçabilité complète. Puis une équipe de bouchers professionnels, spécialement formés, pratiquent une « découpe respectueuse » avant de faire un emballage sous vide (c’est mieux que la congélation : cela garde à la viande toutes ses qualités). L’agriculteur est livré ensuite de sa commande, avec étiquetage personnalisé, information consommateurs, livraison en camions frigorifiques. L’atelier est contrôlé régulièrement et de manière impromptue par le laboratoire sanitaire d’hygiène alimentaire de Nantes. La qualité est totalement assurée. 02 40 82 47 86
Note du 20 août 2006
Jean Bourdel : Je me souviens ...
Jean Bourdel, ancien Castelbriantais exilé dans l’Eure, raconte :
Je me souviens un peu de ce temps là . J’habitais avec mes parents Rue de la Libération et les jours de marché, nous entendions aux premières heures de l’aube le piétinement sourd des troupeaux qui convergeaient vers la Place de la Motte. Comment ne pas se souvenir de l’animation colorée, bruyante, odorante (!!) et conviviale qui régnait sur le foirail.
Les maquignons en blouse, allant, partant, revenant, discutant, marchandant, se mettant finalement d’accord et scellant les transactions par un « tope-là » valant toutes les signatures. Et le règlement, bien sûr, en espèces
ce qui nécessitait des portefeuilles impressionnants de taille et d’épaisseur ... d’où l’expression, quelque peu péjorative et quelque peu tombée en désuétude, à notre époque de chèques et de cartes bleues, pour désigner un quidam plein aux as : « avoir un portefeuille de marchand de vaches » .
Comme le dit si bien André SINENBERG, certains acheteurs ou vendeurs repartaient le soir venu, bien « allumés ».
Une anecdote à ce sujet : c’était dans les années 50, je commençais à travailler à la Perception (située à l’époque dans les murs du Château de Françoise de Foix, place des Terrasses). Un jour les services municipaux sont venus consigner à la Caisse des dépôts et Consignations (dont le percepteur était le correspondant local) le prix de vente d’un veau ... . L’animal avait été oublié sur le foirail un jour de marché. Après une nuit passée à meugler sa détresse, le malheureux animal avait été confié en pension à un fermier compatissant, et, personne ne le réclamant, il fut vendu aux enchères, par ministère d’huissier, quelques temps plus tard. Le produit de la vente, frais de pension déduits, est resté à la disposition de son propriétaire inconnu pendant 30 ans, délai au terme duquel l’Etat se l’est définitivement et irrémédiablement approprié.
L’insouciant et mystérieux propriétaire du veau, vendeur ou acquéreur, avait sans doute cru, la chopine aidant, faire monter dans sa bétaillère deux veaux où il n’y en avait qu’un. Et il est parti, l’esprit embrumé mais tranquille, sourd aux appels au secours du veau orphelin, attaché à une barre du foirail.
Le marché qui a cours de nos jours n’a certes pas le pittoresque des marchés d’antan mais chacune des parties y trouve mieux et plus justement son compte ... sauf peut-être les cabaretiers !!
Jean BOURDEL
Académie du Châteaubriant

L’Académie du Châteaubriant a été créée en 1994 par Pierre Mainguet pour faire la promotion de la viande de notre région, et pour faire mieux connaître le Pays de Châteaubriant. Les membres de cette académie (dont le Grand Maître est Bernard Stradi ) sont allés cette année, à leurs frais, dans 30 villes différentes pour se faire les ambassadeurs de la ville. Michel Charron et son épouse sont allés en voyage en Thaïlande. « Emportez votre costume d’Académiciens » leur avait-on dit. Ils ont eu la surprise de déguster, à Chiang Mai, un bon Châteaubriant cuisiné par Alain Besson (dit Gibus) à qui ils ont remis un diplôme d’argent au cours d’une soirée rassemblant une trentaine de convives.

Au cours de l’été, Noë lle ménard a pu constater l’ouverture à San Pedro de Alcantara (Espagne, près de Marbella) d’un restaurant consacré à la ville de Châteaubriant et à sa gastronomie.


Pour la Foire 2006, l’Académie du Châteaubriant ouvrira, pour la troisième fois, un restaurant gastronomique. 430 couverts en 2005. Le succès sera sûrement au rendez-vous en 2006 pour découvrir le chutney de figues au Chardonnay, la dariole de petits légumes, le pavé au cacao et bien sûr le Châteaubriant et son coulis de tomates fraîches au poivre vert.
Photo : Janine et Michel Charron avec « Gibus ».
Ecrit le 4 décembre 2013
L’Académie du Châteaubriant
L’Académie Universelle de la Tête de Veau, la Confrérie de l’andouillette au Layon,

les Chevaliers du Goûte Boudin, la Confrérie des Hîtes de la Baie de Cancale, la Templerie des Fleure-Truffes et Gouste Foies Gras, Les Maîtres Gourmands du Queyran . sont venus à Châteaubriant le 23 novembre pour le 20e anniversaire de l’Académie du Châteaubriant. Il y avait des costumes hauts en couleurs, des chapeaux rouges et des bâtons en bec de canard et surtout de fins gourmets et de franche camaraderie...