Ecrit le 01 juillet 2015
Domino
Domino, Domino, le printemps chante en moi Dominique
Ah non, c’est pas ça ! Domino est le nom d’un projet mené par Collporterre et télécom Bretagne, en partenariat avec l’École des Mines de Nantes, l’Université Rennes 2, l’Université de Nantes et le Conseil de développement du Pays de Châteaubriant (si sa candidature a été retenue). Nous en reparlerons.
Assemblée du 18 juin 2015
L’’Assemblée Générale annuelle du Conseil de développement, a eu lieu le 18 juin 2015, Voici, à partir du site internet de l’association,
– le rapport moral du président,
– le diaporama
– et la nouvelle composition du Conseil d’Administration.
Forte de ses 70 participants, cette assemblée a été l’occasion de dresser le bilan de l’année et d’élire de nouveaux membres pour l’année à venir.
Ecrit le 2 septembre 2015
L’économie collaborative
Selon Wikipedia, L’économie collaborative est une activité humaine visant à produire de la valeur en commun et reposant sur de nouvelles formes d’organisation du travail. Elle s’appuie sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutua-lisation des biens, des espaces et des outils (l’usage plutôt que la possession), l’organisation des citoyens en « réseau » ou en communautés. L’usage d’internet facilite la mise en relation.
L’économie collaborative est entendue dans un sens large, incluant la consommation collaborative (AMAP, covoiturage, jardins partagés, etc.) mais aussi les modes de vie collaboratifs (colo-cation, habitat collectif), la finance collaborative (cigales, monnaie alterna-tive), la production contributive (fabrication numérique, fablabs, imprimantes 3D) et la culture libre. « C’est une façon, pour les citoyens, de s’organiser entre eux, en circuits très courts » expliquent sébastien Rouxel et Jean-Luc Colin, du Conseil de développement du Pays de Châteaubriant
C’est à la suite d’une réunion à Nantes que l’animatrice Nolwenn Diler a pris contact avec l’association Colporterre qui travaille à diffuser l’usage des pratiques collaboratives dans un objectif de développement durable et solidaire. « Nous souhaitons ainsi contribuer à la multiplication des projets de territoire qui favorisent le vivre-ensemble et le bien commun ». Cette association a lancé le programme DOMINO autour de la ques-tion : les pratiques collaboratives peuvent-elles être un levier vers des modes de vie durables sur un territoire ? Ce programme est financé nationalement par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et coordonné à l’échelle Bretagne-Pays de Loire par l’Ecole d’ingénieurs « Telecom Bretagne ».
Quatre territoires ont été retenus pour cette étude : le Pays de Morlaix, Rennes métropole, le Pays de Redon et le Pays de Châteaubriant.
Réunion ouverte à toutes les personnes intéressées. Possibilité de s’inscrire sur le site internet du Conseil de développement
ou au 02 40 55 68 00.
Le comité de pilotage est composé de chercheurs des universités de Rennes I, Nantes et de l’Ecole des Mines, et de représentants des quatre territoires retenus. Il y aura une réunion par mois (une demi-journée) jusqu’en juillet 2016 et des rencontres locales pour réaliser un diagnostic territorial caractérisant les dynamiques existant sur le Pays de Châteaubriant . Amap, jardin partagé, alis44110, projet de Fablab, réseau d’échanges de savoir, cigales, etc
Il s’agira d’identifier les enjeux territoriaux aussi bien le potentiel économique des services de consommation collaborative, que les risques de concurrence accrue pour les acteurs économiques tradi-tionnels ou encore le processus de marchandisation des eÌ changes inter-personnels et du lien social, au profit des proprieÌ taires des grandes plateformes de partage.
Et au bout du compte, envisager des leviers d’action publique pour favoriser le développement de pratiques de consommation collaboratives durables, de la manière la plus satisfaisante pour tous.
Écrit le 23 septembre 2015
De ... collaboratif à ...Domino
Voici donc, enfin, le programme Domino : un groupe de travail va être lancé le 24 septembre à 19h au Conseil de développement, 13 rue d’Angers à Châteaubriant - tél 02 40 55 68 00
Mais ’’collaboratif’’ cékoi ça ? Nous faisons tous de la consommation collaborative, sans le savoir ... quand nous sommes adhérents d’une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne), quand nous économisons ensemble dans une ’’Cigales’’ pour pouvoir aider une petite entreprise, quand nous achetons sur LeBonCoin, quand nous faisons appel au co-voiturage, quand nous partageons nos questions et nos solutions dans un club informatique (comme Alis44110), quand nous envisageons de participer à un Fab-Lab (Laboratoire de Fabrication), etc. C’est le passage d’un système centralisé à une communauté distributive et connectée. Connectée, oui, parce qu’internet joue un rôle de facilitateur là -dedans, mais son utilisation n’est pas indispensable.
Amandine PIRON et Gwendal BRIAND, de l’association COLLPORTERRE, ont donné les premiers éléments de réflexion :
La pratique « collaborative », ce sont des personnes qui s’organisent entre elles :
– pour la consommation (exemple : jardins partagés),
– pour la production (exemple : Fablab ou Chantiers Festifs)
– pour l’éducation (exemple : Wikipédia ou Alis44110)
– pour le financement (Club Cigales).
Il peut donc y avoir des monnaies d’échange très différentes : des euros bien sûr, mais aussi des ’’grains de fée’’ (comme dans l’association SEL de la Roche aux fées) ou des coups de mains.
Ces pratiques collaboratives bouleversent nos façons de vivre et impactent les secteurs traditionnels : les Amap cour-circuitent les commerçants, le co-voiturage concurrence la SNCF, les Cigales shuntent les banques ...
Les secteurs traditionnels réagissent alors de trois façons :
– ou bien le blocage (c’est ainsi que les taxis ont demandé la mise hors course de Uber et que les hôtels s’opposent aux AirBnB ... comme ils s’opposaient naguère aux gîtes et chambres d’hôte)
– ou bien l’adaptation. Par exemple la SNCF lance TGVpop et a pris une part majoritaire dans le loueur de voitures entre particuliers OuiCar
– ou bien l’innovation comme l’enseigne Leroy-Merlin qui va ouvrir prochainement un atelier-participatif géant.
810 initiatives recensées
En Bretagne Historique (5 départements), Collporterre a recensé 810 initiatives dont 62 % en milieu urbain. Il n’y en a que 20 % qui reposent sur internet. Sur les 810, il y en a 80 % qui ont le statut associatif. Les secteurs d’activité : alimentation (498), culture (110), services (71), mobilité (63), équipements (59), tourisme -hébergement (9).
Les consommateurs collaboratifs sont plus jeunes (moins de 30-35 ans), plus connectés, plus diplômés, plus féminins. Les motivations sont : financières, écologiques, lien social. Les freins ? Trouver l’information, disposer d’internet, pouvoir faire confiance. Des questions se posent donc :
– comment faire pour éviter la marchandisation des échanges ?
– comment faire pour éviter la généralisation des petits emplois précaires ?
– comment faire pour que les personnes exclues ne soient pas davantage exclues par ces nouveaux services ?
Pour autant, on ne peut éviter ces évolutions. Comme dit le philosophe Michel Serres, « Ce n’est pas une crise, c’est un changement de monde »
Vers des territoires collaboratifs
A l’échelle d’un territoire, l’enjeu du développement des pratiques collaboratives est essentiel : réfléchir au partage de la valeur créée au niveau local, à l’équité entre citoyens et entre les territoires.
Face aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux, l’acteur public local a un rôle à jouer. « Laisser faire, interdire ou accompagner ? Nous optons pour la troisième option ! » disent l’association Collporterre et le Conseil de développement. Quatre territoires ont donc été sélectionnés : le Pays de Châteaubriant (via son Conseil de développement), le Pays de Redon, le Pays de Morlaix et Rennes-métropole. Le travail de réflexion va être mené d’ici juin 2016.
Ça vous intéresse ? 02 40 55 68 00 (Nolwenn Diler au Conseil de développement).