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Ecrit le 31 mai 2017
Carte électorale truquée
Lexpress.fr du 22/05 : Les juges ont tranché : modifier une carte électorale à ce point pour « diluer » le vote des gens de couleur noire, supposés voter très majoritairement pour les démocrates plutôt que pour les républicains, est totalement illégal.
C’est ce qu’a estimé ce lundi 22 mai la Cour suprême à Washington après avoir examiné le découpage électoral mis en place en 2011 par les législateurs républicains de l’État de la Caroline du Nord.
A la majorité de cinq magistrats contre trois, la plus haute juridiction américaine a donné raison à des militants associatifs qui dénonçaient des manœuvres « ciblant à dessein les électeurs issus des minorités afin de rogner leur pouvoir politique ».
En effet les deux circonscriptions 1 et 12 invalidées avaient été « extrêmement découpées », en 2011, reflétant une distribution ethnique atteignant des sommets de précision.
Selon l’organisation The Campaign Legal Center, « en augmentant exprès -au-dessus de 50%- la concentration des électeurs noirs dans les circonscriptions 1 et 12, l’Assemblée générale -de la Caroline du Nord- a cherché à atténuer l’influence des votants noirs dans d’autres régions de l’État ».
Manipulation d’autant plus grave que la Caroline du Nord fait partie des « swing states », ces États pivots qui peuvent basculer côté républicain ou démocrate, et où chaque voix peut faire la différence, y compris au niveau local.
La Caroline du Nord se défendait de toute stratégie partisane, assurant avoir respecté le Voting Rights Act de 1965, qui a rendu illégales les discriminations raciales dans les scrutins américains. Mais la Cour suprême a estimé qu’en l’espèce la couleur avait bien été le facteur déter-minant.
La science du découpage électoral est une antique recette des partis politiques américains pour s’assurer des avantages. Ce que les républicains de Caroline du Nord ont appliqué à la lettre.
Hanouna lâché par la pub
Libération.fr du 23/05 : La provoc de trop pour Cyril Hanouna ? Cinq jours après son canular homophobe qui a déclenché une avalanche de plus de 25 000 plaintes auprès du CSA, la tempête se déchaîne et touche désormais C8 au portefeuille. Pris à partie sur les réseaux sociaux, les annonceurs de l’émission ont décrété un boycott d’une ampleur inédite, tandis que le CSA annonçait le déclenchement d’une procédure de sanction de la chaîne.
La liste des annonceurs qui ont stoppé leurs investissements publicitaires dans TPMP n’a cessé de s’allonger. Une bonne vingtaine de marques ont fait savoir qu’elles arrêtaient leurs campagnes dans cette tranche horaire.
Issus de tous secteurs, de l’industrie (Bosch) au luxe et à la confection (Chanel, Kenzo), en passant par l’assurance (la Maaf, Cofidis, Groupama), et de toutes tailles - de Disneyland Paris et Orange au site de réservation de restaurants la Fourchette - toutes font valoir que c’est au nom de leurs « valeurs » qu’elles ont « suspendu » leur présence. []
Selon un expert du marché publicitaire, l’émission représente à elle seule environ 40 % des recettes de C8, soit une cinquantaine de millions d’euros sur les 136 millions générés par C8 en 2015. « La chaîne ne capitalise que sur Hanouna et TPMP draine 1,5 million de téléspectateurs chaque soir, ce qui est colossal pour un programme de la TNT », ajoute l’analyste.
Actionnaire à hauteur de 26 % de Banijay, la société de production de Cyril Hanouna, Vincent Bolloré lui avait signé en 2015 un contrat mirifique de 50 millions par an pendant cinq ans. d’où le scepticisme de la profession quant à une rupture anticipée entre les deux parties.
Le CSA a annoncé qu’il ouvrait une procédure de sanction à l’encontre de la chaîne. Elle peut en théorie aller jusqu’au retrait de l’autorisation d’émettre et être assortie d’une amende représentant au maximum 3 % de son chiffre d’affaires annuel, soit près de 4 millions d’euros.
Abondamment accusé d’être trop lent à agir, le CSA en a profité pour souligner qu’il respectait la procédure et qu’il estime donc « nécessaire de faire évoluer le cadre juridique de la procédure afin de la rendre plus efficace et plus conforme aux impératifs de nos missions ».
America first
Le Canard enchaîné du 24/05 : au début de l’année, après son élection, Trump avait claironné que la décision du groupe Ford (qui vient de virer son PDG) de renoncer à construire une nouvelle usine au Mexique était à mettre à l’actif de sa politique de l’ « America first ».
Mais, la semaine dernière, on a appris que Ford envisageait de supprimer 20 000 emplois dans le monde, soit 10 % de ses effectifs. Le renoncement à l’usine mexicaine n’était peut-être pas tant pour faire plaisir à Trump que pour limiter la casse et regonfler ses bénéfices, ce qui est beaucoup plus important que la popularité de Donald.
Trop grassement payés
Latribune.fr du 24/05 : En France, il serait malvenu de se demander en 2017 si les salaires sont trop élevés... En Norvège, c’est une autre histoire. Le Fonds monétaire international a estimé, ce 24 mai, que les Norvégiens étaient trop bien payés pour garantir la compétitivité du pays, dont l’économie a été récemment affectée par la baisse du prix du pétrole.
Depuis la découverte de gisement d’or noir à la fin des années 1960, l’économie du pays scandinave est en effet fortement dépendante de ce marché.
Les économistes du FMI ont tout de même décerné un satisfecit à l’économie du pays scandinave, plus gros producteur de brut d’Europe de l’Ouest, qui « s’est montrée résiliente et bien équipée pour faire face au ralentissement économique ayant suivi la baisse du prix du pétrole ».
Pour l’année en cours, l’institution dit s’attendre à une croissance (hors production d’hydrocarbures et transport mari-time) de 1,75%, puis de 2,25% en 2018. « Mais il y a des risques à la baisse et la croissance à moyen terme dépend d’une transition réussie d’une croissance axée sur le pétrole et le gaz naturel vers une autre plus équilibrée », précise-t-elle.
C’est là que le bât blesse : malgré l’affaiblissement de la monnaie (la couronne norvégienne) et une modération salariale ces dernières années, la compétitivité norvégienne reste plombée par des coûts du travail trop élevés par rapport aux pays concurrents, estime le FMI. Le boom pétrolier, observé jusqu’à l’été 2014, a provoqué une envolée des salaires dans le secteur des hydrocarbures, obligeant les autres secteurs à s’aligner pour attirer les travailleurs.
Une enquête publiée le même jour par la banque centrale norvégienne montre que les partenaires sociaux, syndicats et le patronat, tablent sur une augmentation moyenne des salaires de 2,5% cette année.
On est décidément bien loin des problématiques françaises
« Premières dames »
Libération.fr du 25/05 : Vous ne le connaissez peut-être pas encore, pourtant Gauthier Destenay entrera sûrement dans l’histoire. Le mari de Xavier Bettel, premier ministre du Luxembourg, est en effet devenu le premier compagnon d’un dirigeant à poser sur la photo de famille des « premières dames » lors d’un grand sommet international (ici celui de l’Otan), aux côtés de Melania Trump, Brigitte Macron et la reine Mathilde de Belgique.
Architecte de profession, il forme avec le chef de l’État luxembourgeois le premier couple homo marié à la tête d’un État.