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Ecrit le 13 février 2019
Ça chauffe !
Le dérèglement climatique est évident. L’année 2018 aura été la quatrième la plus chaude jamais enregistrée depuis 1850 et s’inscrit dans une tendance à long terme due aux émissions de gaz à effet de serre. L’année dernière, les États-Unis ont subi à eux seuls 14 catastrophes météorologiques et climatiques qui ont causé des pertes supérieures à un milliard de dollars, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).
Et 2019 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices. Alors qu’une vague de froid intense s’abattait sur une partie de l’Amérique du Nord, l’Australie a connu le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré, une température de 49,5 degrés a été relevée dans le Sud du pays. Cette chaleur a favorisé d’importants incendies. l’algérie a atteint 51°C.
Le berceau de la Silicon Valley a toujours eu un climat sévèrement sec. Mais depuis plusieurs années, il est carrément déclaré en surchauffe : des hivers plus courts, des étés plus longs, un manque d’eau inquiétant, un assèchement des sols, des vents plus chauds et plus violents qui favorisent les incendies et les rendent plus difficiles à combattre.
Dans ce contexte, les installations électriques de Pacific Gas & Electric Company sont mise à rude épreuve. Leur entretien devient plus exigeant. Leurs déficiences plus catastrophiques.
Comme le rappelle un article paru le New York Times : « Les enquêteurs ont déterminé que PG&E était à l’origine d’au moins 17 des 21 grands incendies dans le nord de la Californie en 2017. Elle est soupçonnée également dans certains des incendies de 2018 qui ont été décrits comme les pires de l’histoire de l’État, dont un qui a fait au moins 86 victimes, et détruit la ville de Paradise. »
Le bitcoin
Le bitcoin est une monnaie virtuelle utilisée pour des transactions virtuelles et néanmoins bien réelles (et souvent criminelles), par l’intermédiaire d’ordinateurs qui doivent faire du « minage » : vérification-sécurisation-enregistrement. Le bitcoin est un gouffre énergétique. Et une étude publiée dans la très sérieuse revue Nature Climate Change évoque un vrai désastre environnemental. Selon les chercheurs de l’université d’Hawaï, si cette cryptomonnaie était massivement adoptée par la population, cela pourrait provoquer une hausse de 2°C de la température mondiale en seulement 16 ans. L’Islande par exemple est devenue en quelques années le paradis des entreprises procédant à du minage de Bitcoins. Le climat très froid de ce pays du nord permet en effet de réduire les coûts de refroidissement des data centers. Mais à ce rythme, le minage de Bitcoins pourrait bientôt demander plus d’électricité que celle consommée par les habitants de l’île pour chauffer leur maison.
Alors que faire ?
Selon NoveEthic, il reste peu de temps pour inverser la tendance. Outre les classiques rénovations énergétiques des logements et développement des énergies renouvelables, la plupart des mesures préconisées apparaissent drastiques comme l’interdiction d’acheter une voiture neuve, de prendre un long-courrier ou encore la mise en place d’un couvre-feu thermique pour abaisser la température dans les logements. Trajets en voitures divisés par 2, trajets en transports en commun multipliés par 2, utilisation du vélo multipliée par 6, généralisation du télétravail deux jours par semaine pour les salariés situés à plus de 10 km de leur maison, interdiction de la publicité en ligne sur les sites internet, limitation à 1 kg de vêtements neufs par personne et par an etc.